And there were none…

Disparu, le virus ?
Pas complètement, même si la tendance est bonne…

La baisse est désormais bien engagée sur tous les fronts depuis l’article précédent : cas, hospitalisations, décès…
Omicron BA2 est largement installé.
Alors, quelle est la suite de l’histoire : une évaporation du virus ? Un mode endémique été vs hiver ? Une remontée probable liée à BA4/BA5 ? Résurgence d’un ancien variant ?

La baisse reste bien orientée, par Philippe Brouard

À cette période de l’année, comme pour 2020 et 2021, la situation est favorable pour un recul des contaminations dues aux virus respiratoires. Avec la meilleure aération des lieux de vie et plus de temps passé en extérieur, l’air que nous respirons est bien dilué. C’est presque l’idéal, toutefois, il faut nuancer car c’est aussi la période où les pollens viennent gêner quelques uns d’entre nous. Mais pourquoi ne peut-on jamais être tranquille ?

Selon le simulateur, Reffectif est estimé vers 0,85 et tant que ça reste en dessous de 1 c’est une bonne situation. Pour les calculs, je continue avec les trois hypothèses d’évolution de R. Le scénario avec R croissant est le seul pouvant devenir critique, il est peu probable à ce jour, mais disons qu’il représente la ligne à ne pas dépasser.

Légende : réglage de Reffectif pour le simulateur CT avec trois hypothèses d’évolution dans les jours à venir.

En conséquence, à autres réglages constants, voici le calcul de prolongation des courbes.

Légende : Occupation des services hospitaliers pour covid-19 France, données Santé publique France et simulateur CT.

Légende : Cumul des décès hospitaliers liés à la covid-19 France, données Santé publique France et simulateur CT.

Dans les Ehpad et EMS, on constate pareillement la baisse du nombre de décès.

Alors que les dernières mesures contraignantes ont été levées dans les transports en commun, on apprécie le retour à la vie normale. Pourvu que ça dure et pour ça restons prudents.

Philippe Brouard

Repos pour les gaussiennes ce mois-ci. On passe donc à

L’actualisation de JCD

Pour commencer cet article, un petit coup d’œil rétrospectif sur la montée en puissance de BA2 vs BA1.1 ainsi qu’une remarque sur le taux de reproduction.

BA2 et BA1.1 étant de proches cousins, la littérature scientifique nous indique que ces deux souches réagissent à peu près de la même façon à l’environnement : vaccins, immunité vs précédents variants, réinfections etc… à un gros détail près : un taux de reproduction R0 plus élevé pour BA2.

On peut vérifier cela en traçant la courbe en S de remplacement de BA1.1 par BA2.
En prenant simplement Reff(BA2) = Reff(BA1.1) x 1,87 par semaine, on obtient ceci :

Légende : remplacement progressif de BA1.1 par BA2

La bonne superposition des courbes, tracées avec 1 seul paramètre de différent (le x1,87 hebdo) montre que le remplacement est modélisable de façon très homogène à l’échelle nationale.
(Un des rares sujets modélisables de façon simple et fiable !).

Ca n’était pas le cas avec le remplacement du delta par omicron car les 2 variants n’avaient pas le même comportement face à l’immunité. On avait aussi eu droit, en 2 mois de temps à 4 variants en simultané : delta, BA1, BA1.1, BA2… Cette vague avait d’ailleurs fait ‘souffrir’ les modélisations sur ce blog :

Légende : remplacement progressif du Delta par BA1 puis BA1.1

Une remarque sur le taux de reproduction, au passage :

Les premiers variants 2020, 2021 avaient le bon goût d’avoir une périodicité moyenne de contamination d’une semaine (= « l’intervalle sériel » entre 2 cohortes de contaminés). Par ailleurs, pour faire les calculs on appliquait (et on applique toujours) une mesure lissée sur les 7 derniers jours (= moyenne mobile) sur les chiffres remontés (notamment le nombre de cas) à cause des aléas liés aux week-end.

Donc tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes : le taux Reffectif avait une seule signification : le nombre moyen de gens qu’un individu contamine au bout d’un intervalle sériel = 7 jours.

Avec delta, puis omicron, les choses changent. Omicron a un intervalle sériel d’environ 3,5 jours nous dit-on. Néanmoins, les chiffres communiqués continuent à être lissés sur 7 jours et le taux R officiel est lui aussi calculé sur 7 jours.

Donc on glisse progressivement d’une définition ‘1 personne en contamine Reff autres au bout de l’intervalle sériel’ vers ‘1 personne en contamine Reff autres au bout de 7 jours’.

A titre d’illustration, la courbe Reff(BA2) = Reff(BA1.1) x 1,87 sur 7 jours correspond en fait à R0(BA2) = R0(BA1.1) x 1,37 si on parle d’intervalle sériel (car on a 3,5 jours entre 2 cohortes pour omicron donc 1,37 x 1,37 = 1,87 personnes contaminées sur 7 jours).

Et la suite ?

La descente des indicateurs évoquée le mois dernier a bien eu lieu, à un rythme à peine plus lent que prévu.

Les 1 000 lits de réanimation seront atteints dans quelques jours. On retrouve ainsi un profil de courbe pas vu depuis juin 2021, voire depuis juin 2020 puisqu’on peut espérer passer en dessous des 500 lits au début de l’été.

Légende : Simulation du nombre de lits en réanimation

Du côté du nombre de cas, même histoire, la baisse continue avec un Reffectif plancher en dessous de 0,8 (toujours en moyenne lissée hebdomadaire) depuis quelques jours.

Légende : Simulation du nombre de cas déclarés (moyenne lissée 7 jours).

Cette tendance va persister pour BA2 (moins de 5 000 cas au milieu de l’été), mais petit à petit, le Reffectif va commencer à réaugmenter jusqu’à 1.

Un petit équilibre fragile est en effet en train de se créer : le nombre de cas quotidiens compense plus ou moins la perte d’immunité collective dans le temps (principalement perte d’immunité vaccinale).

Cet équilibre n’est malheureusement pas durable pour de multiples raisons : aléas du rythme des vaccinations, la météo va jouer sur les comportements cet automne etc…

Mais surtout on voit apparaître les successeurs de BA2. BA5 est semble-t-il en pole position au Portugal. Il nous faudra encore attendre une semaine ou deux pour voir ce qui va se passer en France mais les courbes ci-dessus vont être bousculées à coup sûr, probablement avant l’automne…

  1. smurf dit :

    Merci pour ce nouvel article actualisé.

    Cela montre la difficulté des modélisations surtout avec plusieurs variants en même temps.

    J’ai bien aimé le 1,37 x 1,37 = 1,87 qui montre l’importance de l’intervalle sériel. C’est sûr que 3,5 jours ou 7 jours, ce n’est pas pareil…

  2. Damien dit :

    Bonjour

    « Le scénario avec R croissant est le seul pouvant devenir critique, il est peu probable à ce jour, mais disons qu’il représente la ligne à ne pas dépasser. »

    Pourquoi « peu probable » ? Certe le R0 a fait une petite pause autour de 0.86 ces deux-trois derniers jours, mais sa courbe est en hausse puis le 4 mai (0.72). Quelles argument apportez vous pour rejetter le scénarion « R croissant » ?

    • Philippe Brouard dit :

      Bonjour @Damien

      Merci pour la question qui me permet de préciser le point de vue. Je voulais dire que pour le scénario de calcul pessimiste où R est en croissance, l’hypothèse fait tout même grimper R à 1,25 vers début juin, puis 1,75 vers début juillet. J’ai laissé le graphique de cette montée pour illustrer les conditions de calcul. On a déjà constaté des variations à ce rythme et même plus rapides que 0,5 point par mois. Alors ce n’est pas une situation à écarter. Mais ce raisonnement simplement mathématique ne tient pas assez compte des bonnes conditions qui limitent la transmission (immunité relative, meilleure météo) et surtout peu de signaux à court terme d’un nouveau variant en capacité de casser significativement les conditions en cours. En résumé, je pense qu’il est peu probable de grimper à R = 1,75 avant le début de l’été, même si c’est une hypothèse de calcul.

      Et pourtant, méfiance, rappelons-nous que l’année dernière, les soirées festives du début de l’été avaient eu un impact sur la transmission. Le taux de reproduction avait grimpé à plus de 2 vers fin juillet.

      Sur la graphique de charge des services hospitaliers, l’hypothèse pessimiste fait remonter la charge à partir de mi-juin. Mon propos était aussi de dire que ça me semble peu probable.

  3. Whynot dit :

    Bonjour et merci pour ce nouvel article.

    @Damien
    De mon point de vue, ce sont les conditions du moment qui sont peu propices à une remontée franche du R : climat + comportement individuel lié (plus dehors, ou dedans mais avec les fenêtres grandes ouvertes).
    Si la valeur remonte depuis le 4 mai c’est principalement en raison de l’affaiblissement de la couverture vaccinale (ancienneté de la 2e ou 3e dose).
    Evidemment, c’est à l’instant t, avec le variant dominant qui circule actuellement. Rien ne dit que d’ici quelques semaines/mois ce scénario ne reprendra pas plus d’épaisseur. La tendance du moment n’est pas celle-ci, mais on ne peut savoir quelle sera la tendance ne serait-ce que dans 2 mois.

  4. ffrancis dit :

    Bonjour,
    J’ai noté que le nombre de lits en hospitalisation est à peu près identique qu’à la même période en 2021 et 2020, par contre le nombre de lits en réanimation est plus bas qu’aux mêmes dates.
    Serait ce parce que omicron envoie moins les patients en réanimation?

  5. Ga dit :

    Oui. Les hospitalisations liées à Omicron sont surtout la déstabilisation par le virus de pathologies pré existantes (cardiaques, immunodepression chronique etc…) mais les formes respiratoires graves directement liées au virus qui envoyaient les sujets jeunes en réanimation sont devenues très rares avec ce variant.
    Le profil des malades hospitalisés à cause d’Omicron est différent de celui des patients Delta.

  6. Nuss dit :

    Je vous suit depuis plusieurs mois, bravos pour votre travail c’est très pro
    Est-ce qu’il y a un lien génétique lié au cas grave du Covid ? Des études sont elles en cours ?

  7. smurf dit :

    Précision pour ceux qui s’inquiétait d’une éventuelle remontée de la part de Delta. En fait, santé publique France indique qu’il y a une remontée des cas d’une mutation dans les tests de criblage. Cette mutation était celle utilisée pour caractériser delta par rapport à Omicron. Mais… cette mutation existe aussi chez les sous variants d’omicron BA4 et BA5… Et peut-être certains autres de leurs petits copains…
    Les séquençages ne montrent pas de résurgence de delta.

    Bref pas de retour de delta (tant mieux). Mais BA4, BA5 sont bien là. On peut espérer que leur effet soit limité…

  8. bruno dit :

    bonjour
    Y a t’il une étude prevue de comparaison des mesures prises par les differents gouvernernements et des resultats obtenus (ceci en fonction de differents parametres moyenne d’age des populations ,climat ,taux de vaccination, PIB, etc) ou est ce trop tot ?

  9. RilaX dit :

    Bonjour a tous,

    J’ai trouvé cet article belge sur le port du masque intéressant, alors je partage : https://www.levif.be/societe/sante/port-du-masque-des-6-ans-avons-nous-perdu-la-raison-que-disent-les-etudes-scientifiques-et-la-legislation-carte-blanche/

    Je note au passage qu’il y est écrit que le plus efficace pour lutter contre ce virus, c’est la bonne aération en intérieur. Je constate que nous sommes dans une phase d’accalmie de la pandémie. Et je n’entends nul part la moindre adaptation des écoles. Par contre j’entends la campagne de vaccination se préparer… Et pas que pour les adultes !

    • smurf dit :

      @RilaX
      L’article que vous mettez en lien est une tribune d’un collectif de médecins et scientifiques donc ils donnent leur avis.
      Cela n’empêche pas que cette tribune soit intéressante…
      100% oui pour l’aération. Dans le même ordre d’idée, les gens avaient très vite perdu l’habitude de faire la queue hors des magasins (style boulangerie) , une habitude à mon avis très efficace et peu contraignante (un peu plus quand il pleut ou qu’il fait -10). Je ne dis pas que cela a encore un sens aujourd’hui.
      Sinon un truc qui m’étonne plus dans votre article, c’est le fait que les enfants pourraient être immunisés pour très longtemps par la contamination. Il ne me semble pas avoir vu des études disant cela.

  10. RilaX dit :

    C’est vrai que ça m’a surpris en le lisant, mais mon biais de confirmation m’a poussé à l’avaler tout ceux.
    Du coup, une petite recherche me mène vers ces articles qui me semblent aller dans le même sens : dangerosité moindre pour les enfants.
    https://www.pourlascience.fr/sd/immunologie/enfants-et-covid-19-pourquoi-leur-systeme-immunitaire-resiste-toujours-22420.php

    https://presse.inserm.fr/covid-19-nouvelles-pistes-pour-expliquer-pourquoi-les-enfants-sont-moins-a-risque-de-formes-graves/44362/

  11. RilaX dit :

    Bonjour,

    Je continue ma petite « revue de presse » en vous partageant aujourd’hui cette étude sur une comparaison des risques de réinfections post vaccinaux et post infection. Comme c’est une question que j’ai vu passé ici et qu’il ne me semble pas y avoir eu de réponse, en voici un début. C’est en anglais par contre, et comme c’est une étude, c’est plutôt ardu à décrypter.
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2118946

    Bonne lecture pour les courageux.

    • Whynot dit :

      @RilaX

      Le résumé est dans la conclusion. Une fois traduit, cela donne :
      « Chez les personnes qui avaient déjà été infectées par le SRAS-CoV-2 (qu’elles aient reçu ou non une dose de vaccin ou qu’elles aient reçu une dose avant ou après l’infection), la protection contre la réinfection diminuait à mesure que le temps s’écoulait depuis le dernier événement conférant l’immunité ; toutefois, cette protection était plus élevée que celle conférée après le même laps de temps depuis la réception d’une deuxième dose de vaccin chez les personnes non infectées auparavant. »

      En poussant plus loin dans le texte, on voit en gros qu’à date égale depuis le dernier événement, l’immunité hybride est meilleure contre l’infection (les formes graves ne sont pas étudiées ici) que l’immunité naturelle et que l’immunité vaccinale 2 doses. Mais elle aussi (l’immunité hybride) diminue avec le temps. Ce qui est cohérent avec ce qui avait été dit ici relatant une étude israélienne. En gros, elle protège à plus haut niveau quand elle est déclenchée, donc elle protège plus longtemps, le rythme de décroissance de la protection étant similaire à celui des autres.

      Remarques :
      – les vaccinés de l’étude sont seulement 2 doses, donc la 3e dose change tout puisque plusieurs nouvelles cohortes sont apparues : déjà, les « 3 doses » pour lesquels on peut raisonnablement penser que dans les 3 mois qui suivent, l’immunité acquise est sensiblement de même niveau que celle acquise par les « infectés non vaccinés ». Puis, avec la circulation d’omicron il y a de bonnes raisons de penser qu’il y a aussi pas mal de « 2 doses + 1 infection », de « infectés deux fois mais non vaccinés », ainsi que de « 1 dose + 2 infections » (où il faudrait encore distinguer les « dose-virus-virus » des « virus-dose-virus » pour bien faire ^^
      – le champ de l’étude ne porte que sur les contaminations, pas sur les hospitalisations ou encore les décès
      – enfin, et peut-être pas le moindre des facteurs : parmi toutes les cohortes, vaccinés, hybrides ou guéris non vaccinés, il y en a sans doute un bon nombre qui, par l’immunité acquise par un événement précédent, ont développé une forme asymptomatique non détectée… Ce qui aurait bien sûr un impact en terme d’immunité : si la forme est asymptomatique, c’est que le corps mobilise l’immunité et donc, réveille sa mémoire potentiellement un peu ancienne. Mais aussi un impact sur l’étude : beaucoup plus « d’hybrides » comptés comme des vaccinés. Ou aussi, beaucoup plus de « infecté et réinfecté (+ 1 dose) » comptés comme « infectés 1 fois » ou « infectés 1 fois + 1 dose ».

      Bref, je ne sais pas si j’ai été très clair mais mon sentiment c’est qu’on est loin d’avoir des vérités absolues sur le débat immunité naturelle vs hybride vs purement vaccinale…

  12. jsp dit :

    https://www.lindependant.fr/2022/05/30/covid-le-nombre-de-patients-en-soins-intensifs-repasse-sous-les-1000-en-france-une-premiere-depuis-fin-juillet-2021-10327510.php
    Au niveau national, on déplore 121 nouveaux décès du covid à l’hôpital depuis vendredi 27 mai*, portant le bilan hospitalier à 119.385 morts. En y ajoutant les 28.845 décès en Ehpad (chiffre arrêté au 17 mai), depuis mars 2020, 148.230 personnes sont décédées du Covid selon Santé publique France.
    Le nombre de personnes hospitalisées pour ou avec covid repasse ce 30 mai sous les 15.500 pour la première fois depuis le 19 décembre 2021.
    Ce jeudi, 15.488 personnes sont hospitalisées, soit 323 personnes de moins que vendredi
    992 d’entre elles sont prises en charge services de soins critiques (service de réanimation, en unité de soins intensifs ou en unité de surveillance continue), soit 32 de moins en 72 heures. Une première depuis le 28 juillet 2021.
    8.106 patients sont soignés en hospitalisation conventionnelle, soit -135 en depuis vendredi.
    Par ailleurs, depuis le début de l’épidémie 663.595 patients ont pu quitter l’hôpital, dont 1.033 en trois jours.

    • Philippe Brouard dit :

      Bonjour @jsp, dans votre commentaire il y a une petite erreur de jour, « Ce jeudi » est en fait « Ce lundi ».

  13. jsp dit :

    oui !
    https://www.lefigaro.fr/sciences/covid-19-86-morts-en-24-heures-15-488-malades-hospitalises-20220530
    86 personnes sont mortes du Covid-19 ce lundi 30 mai à l’hôpital, selon le bilan quotidien de l’organisme Santé publique France, soit 42 de plus que vendredi, où l’on déplorait 44 victimes.
    15.488 patients sont actuellement hospitalisés dans les hôpitaux français (contre 15.811 vendredi), dont 635 arrivés ce lundi. Parmi eux, 992 patients sont traités en services de soins critiques. Vendredi, ils étaient 1024. 4673 nouveaux cas ont été détectés.

  14. smurf dit :

    Ce qui m’a surpris dans le lien donné par RilaX, c’est le paragraphe suivant concernant les enfants :
    « L’infection leur procurerait l’avantage d’une immunité large – donc robuste aux mutations du virus – et durable. Les dernières publications scientifiques estiment qu’elle confère une protection à vie contre les formes graves et typiquement entre 1 à 2 ans contre les possibilités de réinfection et de transmission. Les enfants en contact avec le virus pourraient même développer des anticorps sans jamais être testés positifs et sans être contagieux. »

    Pour la protection à vie contre les formes graves, si cela était avéré, ce serait formidable. On sait que les enfants font en général des formes peu graves mais, si en plus, après ils sont tranquilles pour le restant de leur vie, bingo ! Le SARS COV2 deviendrait un simple virus saisonnier sans risque en général auquel on est contaminé de nombreuses fois sans faire de forme grave car on a été immunisé par les premières infections dans l’enfance.
    J’en profite pour remettre un lien passionnant qui a déjà été posté ici :
    https://www.vidal.fr/actualites/26269-pandemie-de-grippe-russe-une-covid-du-xixe-siecle.html
    Ce lien parle d’une hypothèse qui est qu’un des coronavirus du rhume OC43 aurait été à l’origine de l’épidémie (meurtrière) de « grippe russe » à la fin du 19ième siècle. Ce n’est qu’une hypothèse mais ce serait un bel exemple de virus meurtrier à sa première apparition mais qui est devenu bénin (dans la plupart des cas), non pas parce que sa virulence a diminué mais parce que les personnes ont été immunisées enfant contre les formes graves.

  15. RilaX dit :

    Du coup j’ai encore un peu plus cherché, j’ai trouvé les références de l’article et je pense que cette phrase tiens principalement compte de cet article https://www.futura-sciences.com/alternative/amp/actualite/83130/
    C’est futura science, mais c’est rédigé par l’INSERM quand même.
    Donc c’est une affirmation assez solide a mon sens.
    Et du coup, le bénéfice risque pour les enfants ne me semble pas particulièrement évident.

  16. Val dit :

    Ga,
    Vous dites dans le commentaire du 26 mai que « les formes respiratoires graves directement liées au virus qui envoyaient les sujets jeunes en réanimation sont devenues très rares avec ce variant. »

    J’ai l’impression qu’il y a toujours eu le doute de savoir s’il n’y avait pas une immunité existante (vaccins ou contamination) qui permettaire de diminuer la gravite. Est-ce que, avec les mois de recul sur ce variant, une étude a pu confirmer la moindre gravité, y compris dans les populations naïves d’un point de vue immunitaire?

  17. PhD dit :

    Bonjour à tous,

    Voici un article intéressant de l’INSEE évaluant la surmortalité due à la Covid entre mars 2020 et décembre 2021 :

    https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/6445335/ip1902.pdf

    « Un résumé rédigé par Serge Cannasse a été publié par Univadis (https://www.univadis.fr/viewarticle/covid-19-actualisation-des-chiffres-francais-de-mortalite-liee-au-covid). En voici le contenu :

    Une chercheuse de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) s’est demandé quel a été l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur la mortalité française. Elle a d’abord constaté une surmortalité entre mars 2020 et décembre 2021 : 95.000 décès supplémentaires par rapport à ceux attendus. Mais la surmortalité due au Covid-19 est évaluée entre 130.000 et 146.000 décès. Comment s’explique cette différence ?

    Il faut d’abord écarter les décès attribués au Covid-19, mais qui seraient de toute façon survenus sur la période, pour une autre raison (diabète, maladie cardiovasculaire, etc). Ils ne sont pas comptabilisés dans la différence car ils appartiennent aussi bien aux décès observés qu’à ceux attendus. L’écart est dû au fait que certains décès ont été évités au moins en partie : ceux dus aux accidents de la route, aux tentatives de suicide (moindres en 2020 qu’en 2019) et à certaines maladies contagieuses (par réduction des contacts, adoption des gestes de protection, etc), notamment la grippe, qui a occasionné beaucoup moins de décès en 2020 et 2021 qu’en 2019.

    En 2021, l’excédent des décès par rapport à l’attendu est resté élevé par rapport à 2020 (+6,3% par rapport à l’attendu versus +7,5% en 2020), bien que deux principaux facteurs aient favorisé la baisse des décès : la vaccination et les décès des personnes fragiles dus au COVID-19 l’année précédente. Mais cette baisse a été contrecarrée par l’apparition de nouveaux variants plus transmissibles, la reprise de la transmission via les transports en commun et l’existence d’un seul confinement, moins long que ceux de l’année précédente.

    À noter qu’en janvier 2022, la surmortalité (7,8%) est restée supérieure à son niveau moyen de 2021. Elle a nettement diminué en février 2022 (2,4%) et elle est devenue quasi nulle en mars 2022 (-0,9%).

    Si 15% des décès seulement sont survenus avant 65 ans, la surmortalité des moins de 75 ans a cependant augmenté en 2021 (par exemple, +7% entre 35 et 54 ans versus +3% en 2020). Celle des 75-84 ans est, elle, restée stable (+11% par rapport à 2020).

    En 2020 comme en 2021, la surmortalité a été nettement plus forte pour les hommes que pour les femmes : 8,6% en 2020 et 8,3% en 2021 pour les hommes, 6,4% en 2020 et 4,3% en 2021 pour les femmes. »

    • Arthur Mercier dit :

      Maos pourquoi il y aurait-il eu moins de tentatives de suicides en 2020, qu’en 2019 ?

      • Goldfish dit :

        @Arthur Mercier
        Effet de sidération ?
        Limitations égalitaires du premier confinement qui concernait tout le monde ?

        Les effets délétères du manque de contacts sociaux ont par contre fait exploser les troubles anxieux et dépressifs à compter au dernier trimestre 2020 de mémoire.

  18. smurf dit :

    Intéressant tout ça.

    Je reposte ce lien super intéressant.
    https://covariants.org/per-country
    qui donne l’évolution de la part de chaque variant par pays.
    L’onglet « Variants » est aussi très intéressant pour la description de chaque variant ou sous-variant.
    Pour vous faire gagner du temps :
    21K, c’est BA1
    21L, c’est BA2
    22A, c’est BA4
    22B, c’est BA5
    22C, c’est BA.2.12.1 Qui c’est celui-là ? Apparu a priori en Amérique du Nord et très répandu aux Etats-Unis

    Un peu (très peu) de 22A (BA4) et de 22C (BA.2.12.1) en France mais on séquence peu.
    Si on regarde les autres pays, on voit une montée de BA4 et/ou de BA.2.12.1, pas fulgurante mais une montée quand même.
    On voit aussi dans beaucoup de pays; une montée des « others » (autres). Je ne sais pas à quoi c’est dû. Problème de mesure, de méthode pour séparer les sous-variants, nouveau variant ?

    • JCD dit :

      Et BA5 au Portugal…
      Encore difficile d’y voir clair.
      A noter, depuis quelques jours, le Reffectif descendu à 0,7 remonte doucement.
      Montée en charge du nouvel omicron ? Immunité globale qui diminue ? Un peu de tout ça sans doute.

  19. Bab dit :

    Bonjour
    La quantification est elle fiable ?
    Un article intéressant d outre manche

    https://www.theguardian.com/world/2022/jun/01/us-covid-surge-cases-rate

    • RilaX dit :

      Si le nombre de cas est sous estimé, et qu’il n’y a pas plus d’hospitalisation, n’est ce pas que la gravité est moindre que ce que l’ont pensait ?
      Par gravité, j’entends le nombre de cas grave rapporté au nombre de cas légers et asymptomatiques.

  20. RilaX dit :

    Article intéressant du monde (pour les abonnés) :
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/06/02/covid-19-faut-il-relativiser-notre-hierarchie-des-differents-vaccins_6128595_3244.html

    En gros, les vaccins a ARNm ne seraient pas supérieur aux autres vaccins COVID.

    Cet article confirme, pour moi, qu’il y a un biais depuis le début quant à ces vaccins. Je cite : « En dehors des vaccins à ARN, point de salut contre le Covid-19. Ce préjugé imprègne les pays du Nord comme les pays du Sud. Il faut dire que l’arrivée, début 2020, des deux vaccins à ARN contre le SARS-CoV-2, celui de Pfizer-BioNTech et celui de Moderna, a marqué les esprits. Ils ont été développés en un an à peine, du jamais-vu. Et leur efficacité contre les formes légères de Covid-19 est apparue quasi miraculeuse : à l’issue des premiers essais cliniques, ils protégeaient de 90 % à 95 % contre les formes légères à modérées de la maladie. »

    Honnêtement, je n’avais jamais vu le coup de la protection contre les formes légères. Mais ça le rend miraculeux !
    Perso, je réserve le miraculeux pour le vaccin qui empêche les formes grave ou mieux, qui stoppé la pandemie. Mais alors pour les formes légères, pardon, mais c’est quand même le minimum.

    Ce biais je le ressent depuis longtemps. Et ce biais a, toujours selon moi, freiné les recherches de traitements (pas plus tard que ce matin je suis tombé sur une étude qui conclut a l’efficacité de la vitamine D contre le COVID, alors que ça fait 1 an et demi qu’on en parle), et interdit toute autre approche que la couverture vaccinale (vous avez vu le gouvernement proposer autre chose en complément ?).
    Et je pense que c’est dommageable car le vaccin ne peut et ne doit pas être le seul outil contre ce virus.

    • J dit :

      L’étude du CHU d’Angers conclut à l’efficacité d’une forte dose de vit.D administrée en debut de traitement, en complément du protocole de traitement utilisé pour les patients hospitalisés. On est loin de la supplémentation préventive en vit.D évoquée par certains toubibs de comptoir ou de Youtube pour éviter la contamination/les cas graves.
      La vaccination reste AMHA la principale mesure préventive (en plus des précautions ‘physiques’ -masque, desinfection des mains, aération, etc.- en cas de poussée épidémique).

      • NicoM dit :

        @J

        Ce n’est pas parce que les vaccins sont évidemment la meilleure mesure préventive qui soit qu’il faille négliger / brocarder toute autre recherche d’autres mesures.

        La vitamine D en préventif n’est sans doute pas la panacée, d’un autre côté la population en est généralement carencée, ça aurait couté quoi et pour quel risque de recommander une supplémentation modérée de vitamine D en hiver ? Si ça n’avait pas servi contre le covid, ça aurait sans doute servi pour d’autres affections.

        Une recherche Belge avait aussi établi une forte corrélation entre le taux de zinc et de sélénium dans le sang et les formes graves. Je n’ai rien trouvé d’autre la dessus depuis, est-ce que d’autres études ont été menées ? Je suis toujours étonné que de tels résultats n’aient pas suscité un fort intérêt scientifique.

        Pour info, PhD avait envoyé un article interessant sur les résultats d’études concernant la vitamine D, mais je n’ai plus les liens, c’était il y a longtemps.

  21. NicoM dit :

    Bonjour à tous,

    Je ne suis pas intervenu ici depuis quelque temps, mais j’ai découvert récemment un courant de pensé qui me semble assez explicatif des débats qui ont pu traverser la société concernant cette crise du covid : le scientisme. https://fr.wikipedia.org/wiki/Scientisme Je vous laisse en prendre connaissance si cela vous intéresse.

    Il me semble que nos dirigeants ont beaucoup suivi cette philosophie au cours des 2 dernières années : « Le terme scientisme est aussi utilisé pour désigner l’approche selon laquelle les problèmes concernant l’humanité et le monde pourraient être réglés au mieux, si ce n’est parfaitement, suivant le paradigme de la méthode scientifique. Le scientisme considère que « l’esprit et les méthodes scientifiques doivent être étendues à tous les domaines de la vie intellectuelle et morale sans exception » »

    Mais je voulais vraiment vous parler de ça quand j’ai lu ce passage, ou j’ai halluciné de retrouver les débats que j’ai pu avoir avec « whynot » concernant l’arbitrage « collectivisme/individualisme » : « Pour Hayek, si la science est une et la vérité accessible aux hommes (ou à une élite qui se charge de la représenter) alors le chemin que doit suivre la société une et indivisible ne doit souffrir aucune contestation : le scientisme mènerait ainsi, nécessairement au collectivisme. Propagande/éducation, torture/rééducation, épuration des contestataires/punition des comploteurs obscurantistes et vendus, seront alors les bras armés de la science bienveillante, le régime étant mené à une politisation ultime de chaque sphère de l’existence, dont les effets délétères sur toute activité rationnelle ne tardent pas à se faire sentir ».

    J’espère qu’il me lira, ça va l’intéresser j’en suis sûr.

    • Whynot dit :

      @NicoM

      Effectivement c’est intéressant, et il me paraît aujourd’hui évident que tous les débats concernant le covid, le vaccin, les mesures, etc, ont clairement été dirigés par l’affrontement entre libertarianisme et scientisme.
      Me voilà donc un autre « truc en iste », n’est-ce pas ? Après avoir été pessimiste, alarmiste, enfermiste, covidiste et autres, me voilà aujourd’hui scientiste, hein ? 😉

      Ceci dit, je trouve l’article wiki particulièrement biaisé : 9 critiques couverts par divers prismes, ça fait beaucoup, d’autant plus que ce ne sont pas des critiques au sens « analytique » mais des critiques au sens « dépréciatif ». Ce n’est clairement pas un scientiste qui a rédigé l’article, mais un détracteur convaincu qui se retrouverait plutôt dans une pensée libertarienne (libertarianiste ?).

      Non pas que je veuille défendre à tout prix le scientisme, mais ça me dérange toujours quand un raisonnement critique (au sens analytique) se voulant comme objectif ne se focalise que sur les inconvénients/défauts en occultant volontairement les avantages/qualités. Encore et toujours le cherry picking et le biais de confirmation à l’oeuvre, comme si plus rien ne pouvait être honnête et objectif de nos jours… Comme toujours, il y a un camp à choisir : celui du tout blanc ou celui du tout noir, et e=on exclut de fait la possibilité de l’existence de positions grises.

      • NicoM dit :

        @whynot

        J’ai pensé à vous en lisant l’analyse de Hayek sur le collectivisme, pour le reste ça ne vous était pas adressé spécifiquement.

        La description est en effet peut-être orientée mais le but est surtout de faire connaitre ce courant de pensé et ses limites parce que je trouve que cela s’applique assez aux débats que nous avons eu ces 2 dernières années.

  22. Phand dit :

    Pour ceux que cela intéresse, vous trouverez ci-dessous un lien vers un article sous presse dans Cell (en open access), qui confirme la stabilité de l’immunité cellulaire (lympho T et B mémoires) comparativement à l’immunité cellulaire (taux d’anti-corps) sur au moins 6 mois (d’autres données publiées montrent une persistance jusqu’à 10/12 mois de l’immunité cellulaire).
    Données supportant la persistance observée de la protection contre les formes graves et cela quelque soit le vaccin parmi les 4 étudiés.

    https://www.cell.com/cell/fulltext/S0092-8674(22)00653-5

  23. Seb dit :

    @whynot @ nico
    Je cite « mais ça me dérange toujours quand un raisonnement critique (au sens analytique) se voulant comme objectif ne se focalise que sur les inconvénients/défauts en occultant volontairement les avantages/qualités. Encore et toujours le cherry picking  »
    Lecteur régulier du site, vous en êtes arrivés quand même à un point où vos débats (?) critiques (?) remarques(?) analyses (?) gloubi-boulga(?) ne sont plus compréhensibles que par vous même.
    Il ne suffit pas de choisir des mots pour faire un discours scientifique.
    Et mettre en avant des « biais » de raisonnement pour réfuter tour idée ou raisonnement de mène à rien.
    Toute idée, idéologie, raisonnement est guidée par un biais. Il ne faut pas pas confondre raisonnement et science. Le raisonnement est un moyen, pas un résultat…La biologie est une science. Mais pas besoin d’un raisonnement pour la comprendre. La physique aussi est une science…représentée par les mathématiques..qui, pour le coup, est un raisonnement sans biais (1+1=2…et si deux démonstrations ne donnent pas le même résultat ce n’est pas un problème de biais, c’est que vous ne démontrez pas la même chose) ce qui n’est pas forcément vrai pour un autre type de raisonnement…guidé par des biais…ou des interprétations, des croyances…
    Voilà c’était une réflexion, hors specifico-covid….
    Bonsoir

    • NicoM dit :

      Vos propos sont intéressants Seb.

      Je rajouterais que l’on trouve toujours beaucoup de biais aux analyses que l’on ne partage pas et que l’on est aveugles envers les biais de ses propres analyses, voilà un autre biais fort peu scientifique…

      Sinon, il y a ci-dessous un passage qui illustre fort bien mon propos sur la pensée scientiste : hors de la médecine pure et dure, le reste n’est que blablatage inutile…

  24. Bonjour
    Absent de ce forum depuis quelques temps car je me limite aux choses concrêtes hors spéculations philosophiques ou numériques. Mais il y a à nouveau du grain à moudre.
    Deux constations:
    = l’épidémie sars-cov 2 est repartie en BA4 et BA5 pour un pic dans 2 à 3 mois, en plein été donc, ce qui invalide à nouveau l’hypothèse d’un virus saisonnier hivernal. La gravité de ces variants reste indéterminée et à suivre, comme le niveau d’atténuation vaccinale par l’immunité naturelle d’infections antérieures. Cette dernière paraissant à priori faible.
    = l’épidémie monkey pox est à suivre car elle ne se limitera pas à des foyers de cas unitaires La politique d’endiguement suivie de vaccination des cas contacts étant illusoire pour un virus à cycle de 3 semaines à un mois, sans moyen diagnostic en incubation, sans quarantaine contraignante, et dont les chaînes de contamination ne se révèlent qu’à postériori. La seule bonne nouvelle est qu’avec une cinquantaine de cas sans décès, on sait déjà que la mortalité de la variole ( 10 à 20% au moins ) ne sera pas atteinte. Mais une mortalité du % ou pour 1000 ne peut pas encore être exclue.
    Merci aux modélisateurs de commencer à s’y intéresser. Ma première approximation ( au doigt mouillé sur écran tactile car je suis immunologiste et non gaussologue ) serait de quelques centaines de cas à la fin du mois et d’un changement d’échelle vers quelques milliers un mois plus tard.
    Bon WE de 3 jours et 2 virus

    • alexandre dit :

      vous pensez que c’est reparti mais ce n’est pas forcément une réalité car on peut aussi mettre en perspective les chiffres et la période de yoyo de ceux là (en plein jours fériés) et cela est bien visible

  25. Daniel Le Breton dit :

    Bonjour à tous

    Remontée brutale des cas avec Reff = 1.25 le 31 mai. Une première estimation à la louche donne plus de 60 000 cas en moyenne par jour mi juin avec un pic journalier vers 100 000.

    Est-ce BA4/5 ou un autre, en tout cas ça parait très contagieux dans un contexte de baisse généralisée de la garde et de l’immunité vaccinale.

  26. JCD dit :

    @Tous,
    Vous êtes au moins 4 à avoir reposté vos commentaires en double ce qui signifie que nous avons des problèmes d’affichage… Daniel a aussi eu le même problème (car les commentaires arrivent bien jusqu’à la plateforme COVIDtracker, même si ils ne s’affichent pas)
    En rafraichissant la page le commentaire peut apparaitre puis redisparaitre… puis réapparaitre… puis redisparaitre… (un peu comme le virus…).

    Bref, en attendant de ‘redémarrer le système’ : gardez une copie de votre commentaire au cas où. Vous pouvez poster en double si il y a un doute (j’enlèverai les doublons pour la lisibilité). @Philippe nous indiquera quand les serveurs informatiques auront été vaccinés.

    • Whynot dit :

      @JCD

      Astuce technique : j’ai remarqué que sur PC (c’est toujours mon cas), rafraîchir la page avec ctrl+f5 au lieu de f5 tout seul permet d’afficher les commentaires disparus.

      • Sujet complexe à analyser. Le pic estival du moyen orient ( de l’iran et du golfe jusqu’à la méditerranée ) semble avoir eu une mortalité plus significative que chez nous. D’autre part, toutes les causes de mortalité ou presque ( les noyades sur les plages exclues…) semblent montrer un pic hivernal ( cf l’ondulation des courbes de mortalité générale ). Sans explication convaincante hors des pathologies respiratoires qu’on peut admettre sensibles aux surinfections. Les épidémiologistes ont longtemps réduit cette sur mortalité hivernale aux pathologies respiratoires infectieuses, toutes d’ailleurs qualifiées de grippe. On sait maintenant que la pathologie vasculaire est tout aussi concernée.
        J.

  27. Whynot dit :

    @Jacques HM

    Si l’hypothèse d’une circulation saisonnière hivernale peut sans doute être éliminée, je crois en revanche que l’ampleur des effets délétères de ladite circulation est bel et bien saisonnière. C’est en tout cas ce qu’illustre le passé : les pics des décès, si je ne m’abuse, sont toujours en période hivernale en Europe (pas regardé en détail ailleurs). Ce constat est peut-être corrélable à d’autres facteurs que la saison, néanmoins il est sous nos yeux.

  28. Fred dit :

    Merci pour ce lien Phand !

  29. jsp dit :

    site recensant les cas de monkeypox hors régions endémiques
    https://ourworldindata.org/monkeypox

  30. smurf dit :

    Bonjour.

    Bon, comme d’habitude, les jours fériés (jeudi de l’Ascension) ou quasi-fériés (lundi de Pentecôte) perturbent un peu l’interprétation des nombres de cas.

    Même s’il semble que la tendance soit de nouveau à la hausse, il y a de petites vagues dues au fait qu’un jour férié fait baisser « artificiellement » les cas quand il est pris en compte mais les faits aussi monter artificiellement 7 jours plus tard quand il n’est plus pris en compte dans les moyennes sur 7 jours et remplacé par un jour « normal ».
    On y verra plus clair la semaine prochaine (8 jours après le lundi de Pentecôte).

    A noter à la fois ces derniers jours une hausse du nombre de tests effectués (cela faisant longtemps que cela n’était pas arrivé) et une hausse du taux de positivité, double signe d’une vague certainement de BA4-BA5, espérons le sans trop de gravité.

    • NicoM dit :

      Les commentaires ont l’air de remarcher, cool !

      En actualisant ce matin mon tableau de suivi, ce que je n’avais pas fait depuis longtemps, j’ai constaté en effet un regain épidémique, et j’ai été interpellé par le taux de positivité, qui repart à la hausse après un plus bas peu ou prou au niveau du taux au pic de la 2eme vague.

      J’ai aussi regardé le département Français le plus touché actuellement, la Martinique. Ils ont actuellement une vague en 3eme position de toutes au niveau de la hauteur, mais avec des chiffres hospitaliers qui frémissent à peine.

      Ce que je pense de tout ça, et qu’il est temps de changer de paradigme vis à vis de cette épidémie, celle-ci n’a absolument plus rien à voir avec ce qu’elle était.

      Le virus semble circuler très intensément sans provoquer de catastrophe sanitaire. Alors arrêtons de nous affoler au moindre frémissement des chiffres.

      Les Espagnols ont raison : traitons ça comme la grippe. On est malade, on va chez le médecin qui nous prescrit un test s’il l’estime nécessaire et basta. Parce que comptabiliser des cas, ça ne sert franchement plus à grand chose.

  31. Cromorne dit :

    Bonjour!

    Sujet persistant, à la une du Spiegel (allemand) : Unerklärliche Symtome nach der Coronaimpfung – und alle ducken sich weg: Des symptômes inexpliqués après la vaccination contre la Covid – et tout le monde se défile.

    L’article est réservé aux abonnés; toutefois le titre est parlant.

    • NicoM dit :

      @Cromorne

      En tous cas, le fait que le Der Spiegel ose évoquer un tel sujet va dans le sens que l’on se défile moins, ce qui est une très bonne chose.

  32. RilaX dit :

    Coté français, nous avons le rapport temporaire de l’OPECST, qui est intéressant à lire :
    https://www2.assemblee-nationale.fr/content/download/473079/4608021/version/1/file/rapport_EI+vaccins+covid+sec_VF.pdf

    • Fred dit :

      Il est copié dans mon ordi, je vais prendre le temps de l’éplucher, j’avais vu un moment de cette commission d’enquête sur public sénat.
      Merci pour le lien !

  33. Daniel Le Breton dit :

    Les chiffres quotidiens, quand on finit par les récupérer, sont erratiques, il y a du rattrapage dans l’air. Le pic reste attendu pour mi juin (donc en ce moment) avec environ 35 000 cas par jour en moyenne. C’est mieux que les 60 000 de la première estimation.

    • JCD dit :

      … BA5 est en train de passer la barre des 50% de contamination en France, en route pour 90% d’ici la fin du mois.

      De mon côté, je suis plutôt sur un pic la deuxième semaine de juillet (à 75 000 cas dans un scénario plutôt optimiste, donc un peu au dessus du dernier pic de avril).
      Mais les données, comme le dit Daniel, sont extrêmement perturbées et oscillent entre R=1 et R=1.3 quasiment du jour au lendemain (ce qui signifie que les remontées ne sont pas fiables en ce moment)

    • NicoM dit :

      Merci pour cet article Bab.

      La théorie : « Sato’s experiments indicate that BA.4, BA.5 and BA.2.12.1 replicate more efficiently in human lung cells than BA.2, while further experiments in hamsters suggest that BA.4 and BA.5 may cause more severe disease. »

      La pratique : « Prof Tulio de Oliveira, the director of the Centre for Epidemic Response and Innovation at Stellenbosch University in South Africa, pointed out that the BA.4/5 wave has been less deadly than any of the previous waves to have hit his country. In part, this could be because hospital Covid wards were largely empty when it started, but it is also probably the result of high levels of population immunity. »

  34. Fred dit :

    Pour ce qui est des remontées, je fais désormais parti des « plombés », ça va me laisser plus de temps pour vous lire plus régulièrement.

  35. NicoM dit :

    Et pour ceux qui préfèrent s’intéresser aux spéculations philosophique abstraites 😉 , il y a cet article malheureusement payant mais dont le début est déjà interessant.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/06/14/covid-un-silence-assourdissant-a-remplace-le-vacarme-effroyable_6130304_3232.html

  36. smurf dit :

    @NicoM
    « Ce que je pense de tout ça, et qu’il est temps de changer de paradigme vis à vis de cette épidémie, celle-ci n’a absolument plus rien à voir avec ce qu’elle était.

    Le virus semble circuler très intensément sans provoquer de catastrophe sanitaire. Alors arrêtons de nous affoler au moindre frémissement des chiffres. »

    Voilà un point avec lequel je suis tout à fait d’accord. Surtout que je pense que nous en avons tous besoin, de revivre une vie normale sans la crainte de la maladie et surtout sans crainte de contaminer l’autre.
    On ne peut pas vivre pendant des années dans la crainte et dans la contrainte excessive (que cette contrainte soit imposée par d’autres ou que l’on se l’impose volontairement).

    Bon, parallèlement, il faut que les scientifiques continuer de surveiller la circulation du virus, les nouveaux variants, leur dangerosité, leur contagiosité, l’immunité de la population…

    Il ne faut pas l’oublier. Mais il faut que ce soit surveillé par les gens dont c’est le métier (et qui sonneront la sonnette d’alarme si c’est vraiment nécessaire).

  37. Frédéric dit :

    @NIcom et les autres

    Au sujet du scientisme, livre passionnant de Isabelle Stengers : L’invention des sciences modernes. IS a collaboré avec Prigogine pour « debunker » le mythe selon lequel scientifiquement, tout serait prévisible si on connaissait les lois et les conditions initiales parfaitement (le démon de Laplace). Leur ouvrage commun « La nouvelle Alliance » est passionnant à ce sujet.

    Sur l’ouvrage en référence, IS ose aller loin dans la remise en cause de la supériorité du scientifique, voire dans la méthode même. Cette perspective, assez vertigineuse par moments – et c’est écrit par une scientifique – aboutit à ridiculiser complètement l’asservissement des politiques à « la Science ». Pour faire ultra-simple : un tube à essai n’est pas la vie ni la nature dès l’intention d’un tel acte, qui exclue déjà ses réfutations possibles. (… c’est pire que réducteur….)

    Anecdotiquement (pour ce blog), son dernier ouvrage prolonge la philosophie des sciences en s’intéressant à la défiance qu’elle suscite. Cette défiance est analysée de manière fine et rigoureuse, en revisitant un de ses auteurs de prédilection, Whitehead. « Il faut apprendre à vivre sans la sécurité de nos démonstrations ».

    Pas HS dans ce blog car je suis venu à IS par son livre commun avec Pierre Sonigho, dont les interventions sur les vaccins sont parmi les plus intéressantes (et autorisées, pour le coup) que j’ai entendues.

  38. aurélie dit :

    La théorie : « Sato’s experiments indicate that BA.4, BA.5 and BA.2.12.1 replicate more efficiently in human lung cells than BA.2, while further experiments in hamsters suggest that BA.4 and BA.5 may cause more severe disease. »

    La pratique : « Prof Tulio de Oliveira, the director of the Centre for Epidemic Response and Innovation at Stellenbosch University in South Africa, pointed out that the BA.4/5 wave has been less deadly than any of the previous waves to have hit his country. In part, this could be because hospital Covid wards were largely empty when it started, but it is also probably the result of high levels of population immunity. »

    Les.biais que je peux voir :
    1/ moins voire Peu de tests!! l ‘Afrique du Sud teste t’elle à même échelle et en particulier les.morts ? ( tests assez peu rentables, surtout si plus ou moins attendus , en particulier chez le.plus âgés ou ceux déjà malades.. )
    Et mon regard de soignant dit que cela peut rester intéressant chez ceux non estampillés en fin de vie oui…

    2/ démographie non identique en particulier population jeune = moins touchée… surtout sur omicron+++

    Après oui il faut s en extraire et vivre mais si on n’etudie pas, on ne risque pas de savoir…
    Après un grand oui pour laisser ceux dont c est le métier mais le secteur de santé n est pas euh en forme ni en nombre…
    Et il y a un courant je crois que n importe qui pourrait être finalement médecin et que la nature vaut mieux que la recherche médicale… ?

    Questions ouvertes…

    @ daniel et jcd pourquoi autant de différence dans vos.modelisations sur la journée du 14 juin.. pic en ce moment ou mi juillet? À cause des chiffres erratiques? Y a til autre chose?… on est très haut je crois ds le taux de positivité!! Donc il y a très peu de tests et de depistage…
    La.populatiin passe à autre chose…. très tres bien mais n’oublions pas les plus fragiles!! Dans notre geste quotidien (en intérieur : ventilation voire masque ( dans les salles d attente des soignants par exemple) et 4eme aux eligibles)

    • Guillaume dit :

      Concernant l’Afrique du Sud, il suffit de comparer la vague BA5 aux précédentes vagues Covid pour se rendre compte que cette dernière est en effet beaucoup moins féroce, avec un pic de décès à 220 pour Omicron en janvier, et « seulement » 35 avec BA5

    • Daniel Le Breton dit :

      Bonjour Aurélie

      Nous avons du mal à nous caler sur les données. Dans mon cas, ça restera aléatoire tant que je ne verrai pas le point d’inflexion en montée de BA5. Au fil du temps cela se décale vers juillet (donc je me rapproche de JCD). Plus le temps passe d’ici le point d’inflexion, plus ça va grimper. Le Reff est déjà repassé au dessus de 2, donc ce n’est pas bon signe.

      Pour l’instant on ne voit pas grand chose à l »hôpital car les sorties sont importantes, mais ce qui est sûr c’est que les entrées ont recommencé à augmenter.

  39. Bill Furret dit :

    Une réflexion passionnante sur la valeur d’une mort, la valeur d’une personne, les choix ethiques VS écononomiques, et la réaction politique, par un prof de fac de mathématiques (statistiques appliquées aux assurances) :
    https://freakonometrics.hypotheses.org/63595

  40. NicoM dit :

    Lu dans le Figaro https://www.lefigaro.fr/elections/legislatives/direct-resultats-legislatives-2022-second-tour-ensemble-nupes-rn-20220620 la petite phrase anodine suivante :

    « Un projet de loi sanitaire permettant le maintien de «mesures de freinage» face au Covid doit arriver dans l’hémicycle la semaine du 11 juillet mais il est suspendu aux tractations sur la majorité. »

    Je n’ai pas lu ce projet de loi (le site de l’assemblée est en train d’être chamboulé en ce moment). mais on parie combien qu’il s’agit en grande partie de « prolonger la possibilité de recourir au pass sanitaire et/ou vaccinal » qui devait cesser au 31 juillet ?

    Donc voila, comme je l’avais dit des mois en arrière, ils comptaient bien entendu prolonger les pass sanitaires et vaccinaux au delà du 31 juillet, dans la torpeur estivale, après l’avoir en partie suspendu quelques mois histoire qu’on l’oublie…

    Comme je l’avais dit il y a presque 1 an en arrière à tous ceux qui étaient pour parce qu’ils croyaient que ce serait « une mesure exceptionnelle et provisoire » que non, ça ne disparaitrait pas de sitôt… Que c’est un outil trop puissant pour accepter de s’en passer aussi rapidement…

    Voilà, donc espérons maintenant que les résultats de l’élection chamboulent les plans de l’exécutif. Et je souhaiterais vivement qu’enfin vous puissiez réaliser que ceux qui vous alertaient sur ce risque n’étaient pas des imbéciles égoïstes, mais des gens qui avaient senti avant tous les autres qu’on avait mis le doigt dans un engrenage dangereux pour les libertés publiques.

    • Pierre dit :

      Encore une fois à partir des mêmes données de départ on peut avoir une lecture diamétralement opposée des résultats.

      Derniers variants (BA.4, BA.5 and BA.2.12.1) avec plus d’atteintes pulmonaires (comme le delta il y a un an).
      Grâce à la vaccination de la population (en France en partie grâce à la contrainte du pass vaccinal, c’est regrettable, mais c’est un fait) les formes graves nécessitant hospitalisation et passage en réa sont rares.

      Donc nul besoin de nouvelles mesures de restriction.
      Encore moins d’un nouveau pass vaccinal (les gens sont quasi tous vaccinés ou immunisés par infection).

      L’absence de nouveau pass vaccinal est donc une décision « médicale » et non « électorale ».

      • G dit :

        En France le pass a surtout contraint les jeunes, mais pour la proportion d’octogénaires non vaccinés, nous sommes en tête de l’UE. Or justement..
        Contrainte et santé publique… secret défense et santé publique..

  41. Criau dit :

    https://www.tf1info.fr/sante/epidemie-de-coronavirus-rebond-du-covid-19-pourquoi-le-gouvernement-va-de-nouveau-legiferer-2222455.html
    En gros on ne sait pas encore ce qu’il contient, ça permettra juste de prendre des mesures rapidement.
    Ça sent mauvais tout ça.

  42. Bab dit :

    Bonjour
    Ayant sans doute attrapé la semaine dernière un BAx (pas de test pour moi mais a quoi bon… ) qui m a mis a plat plusieurs jours (de mon expérience ce n est pas un virus anodin pour des personnes affaiblies… ) , il me semble après echanges (a distance) de ma situation avec proches et moins proches, que peu de proches se font tester ou consultent car finalement… l avis quasi unanime est que ca ne sert a rien… et ca coute a la secu…
    D autant plus qu au final le discours médical et la seule prescription médicale, pour les quelques consultants, a été de prendre du paracetamol ou de ne pas hesiter a appeler le samu si ca ne va vraiment pas…
    Si ce constat personnel était éventuellement generalisable (comment savoir ?) , les mesures publiées seraient donc alors sous estimées….
    Sur ce fait éventuel, une petite lecture

    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-06-20/doit-on-craindre-une-vague-de-covid-cet-ete-en-france-avec-les-nouveaux-variants-omicron-326709c2-76e8-485c-b068-26d0145dd73e

  43. Bab dit :

    Bon ben les publis ne marchent plus 😕

  44. Fred dit :

    Quelques effet indésirables connus du vaccin comirnaty (Pfizer/BioNTech) mentionnés comme des signaux potentiels déjà sous surveillance dans le rapport d’étape temporaire de l’OPECST mis en ligne par Rilax le 13/06 à 16h54 :
    – Zona
    – Troubles du rythme cardiaque
    – Thrombopénie / Thrombopénie immunologique / Hématome spontanés
    – Déséquilibre diabétique dans des contextes de réactogénicité
    – Échecs Vaccinaux
    – Pancréatite aiguë
    – Syndrome d’activation des macrophages
    – Réactivation à virus Epstein-Barr
    – Méningoencéphalite Zostérienne
    – Aplasie médullaire idiopathique
    – Polyarthrite rhumatoïde
    – Néphropathie glomérulaire
    – Troubles menstruels
    – Syndrome inflammatoire multisystémique
    – Hépatite auto-immune
    – Pseudopolyarthrite rhizomélique
    – Syndrome de Parsonage Turner
    – Hémophilie acquise
    – Thrombose veineuse cérébrale

    Je trouve que ça commence un peu à faire épais comme effets secondaires, effets loin de toute « promotion » informative…
    Moi aussi comme Bab je l’ai chopé, un gros rhum pour l’instant, en espérant évité un truc long.
    Plus disponible, la lecture de ce rapport d’étape m’a fait froid dans le dos.
    Par ailleurs un ami dont les valeurs sanguines étaient parfaitement normales mi-mars se retrouve (moins de deux mois plus tard) depuis la 1ére semaine de juin avec un leucémie.
    En voyant dans les effets ci-dessus Aplasie médullaire idiopathique je n’ai pu m’empêcher de faire un lien.
    Des choses de cette nature dans vos entourage respectifs ?
    Doit on s’attendre à découvrir des drames ?

    • Philippe dit :

      Vous êtes …coupé par la modération.
      @Philippe, êtes vous bien sur que ce genre de propos présente un intérêt quelconque pour les autres intervenants du blog ?

      • RilaX dit :

        L’insulte c’est pour le plaisir ?
        Ou alors c’est dans un but constructif ?
        Il vous est insupportable de lire un affreux complotiste antivax qui pose d’horrible questions interdites peut être ?

        • philippe dit :

          pour le plaisir car désolé mais la longue liste des participants à des commissions n’apportant aucune réponse est une petite plaisanterie franco française. Le fait est que ce vaccin est comme les autres, il a pas mal d’effets secondaires mais votre et vos potes ont oubliés un détail, il a aussi sauvé quelques vies…

          • RilaX dit :

            Le vaccin sauve des vies, mais il en abime aussi des vies. C’est un fait. On peut, intelligemment, se poser la question de l’opportunité de vacciner tout le monde, en particulier les enfants. Ce n’est pas être antivax, ni complotiste. Ou on peut ignorer ce fait ; mais c’est pas très très scientifique ça quand même. On va pas se mettre à faire comme un antivax non plus ?
            On arrête de s’imaginer que si on trouve un défaut à quelque chose c’est qu’on est contre.
            Et on garde ce genre d’insulte pour le miroir.

      • Fred dit :

        C’est quoi le sens de votre phrase ?
        C’est un rapport de plus de 80 pages avec tous les intervenants listés, bref, tout ce qu’il y a de plus officiel.
        Vous pouvez développer svp ?

  45. Fred dit :

    Ma question s’adresse à vous Philippe.
    Je ne suis et n’est pas antivax puisque vacciné avec rappel en date du 2/12/2021.
    Ci-dessous les référence du document, la liste des participants.

    N° 5263
    N° 659
    ASSEMBLÉE NATIONALE
    SÉNAT
    CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
    QUINZIÈME LÉGISLATURE
    SESSION ORDINAIRE 2021 – 2022
    Enregistré à la présidence de l’Assemblée nationale
    Enregistré à la présidence du Sénat
    le 9 juin 2022
    le 9 juin 2022
    RAPPORT
    au nom de
    L’OFFICE PARLEMENTAIRE D’ÉVALUATION
    DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES
    sur
    Les effets indésirables des vaccins contre la Covid-19 et le système de pharmacovigilance français
    PAR
    M. Gérard LESEUL, député, Mmes Sonia de La PROVOTE et Florence LASSARADE, sénatrices
    Déposé sur le Bureau de l’Assemblée nationale
    par M. Cédric VILLANI,
    Président de l’Office
    Déposé sur le Bureau du Sénat
    par M. Gérard LONGUET
    Premier vice-président de l’Office

    — 3 —
    Composition de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques
    Président
    M. Cédric VILLANI, député
    Premier vice-président
    M. Gérard LONGUET, sénateur
    Vice-présidents
    M. Didier BAICHÈRE, député Mme Sonia de LA PROVÔTÉ, sénatrice M. Jean-Luc FUGIT, député Mme Angèle PRÉVILLE, sénatrice
    M. Patrick HETZEL, député Mme Catherine PROCACCIA, sénateur
    DÉPUTES
    SÉNATEURS
    M. Julien AUBERT
    M. Philippe BOLO
    Mme Émilie CARIOU
    M. Claude de GANAY
    M. Jean-François ELIAOU
    Mme Valéria FAURE-MUNTIAN
    M. Thomas GASSILLOUD
    Mme Anne GENETET
    M. Pierre HENRIET
    M. Antoine HERTH
    M. Jean-Paul LECOQ
    M. Gérard LESEUL
    M. Loïc PRUD’HOMME
    Mme Huguette TIEGNA
    Mme Laure DARCOS
    Mme Annie DELMONT-KOROPOULIS
    M. André GUIOL
    M. Ludovic HAYE
    M. Olivier HENNO
    Mme Annick JACQUEMET
    M. Bernard JOMIER
    Mme Florence LASSARADE
    M. Ronan Le GLEUT
    M. Pierre MÉDEVIELLE
    Mme Michelle MEUNIER
    M. Pierre OUZOULIAS
    M. Stéphane PIEDNOIR
    M. Bruno SIDO

    • philippe dit :

      tous les antivax commence par la phrase passe partout « je ne suis pas antivax » mais sans jamais préciser de quels vaccins ils parlent

  46. Aurelie dit :

    https://www2.assemblee-nationale.fr/content/download/473079/4608021/version/1/file/rapport_EI+vaccins+covid+sec_VF.pdf

    Je remets le lien, effectivement intéressant je n ai pu lire les 81 pages mais un certain nombre!
    FRED L’AVEZ VOUS LU? vous ne citez que la liste des signaux potentiels ou événements sous surveillance
    C’est à dire SANS lien prouvé à l heure actuelle… il y a eu des déclarations certes, tout un chacun continue de vivre et il faut, les prendre en compte et les monitorer..
    mais ne pas.mettre la charrue avant les bœufs si j ose dire attention aux situations individuelles qui nous touchent et nous font réagir mais c’est comprehensible et je compatis… il n’y a rien ds la littérature médicale qui sous-entebd lien cancer et vaccins… d ailleurs vous vous rappelez la polémique sur sep et hépatite b finalement infirmé.. on aurait retourné dans des cellules atteints de sep des inclusions virales du virus ebv ( mononucléose) qui a ainsi un lien avec certains lymphomes chez l immunodeprimé. Donc on a mlhreusement encore bcp de choses à découvrir chez l humain..
    Aplasie.medullaire : idiopathique veut dire sans cause retrouvée donc ce n est certes pas une hemopathie ou une leucémie où la cause est retrouvée

    Ils détaillent dans ce rapport ce qu est l analyse difficile du bénéfice risque jargon médical..
    en particulier les effets les plus fréquents que j ai rencontré hormis le bras sensible, le syndrome.pseudo grippal oû l ansm avait recommandé de ne pas vacciner tous les soignants d une même aile ensemble à cause de ce syndrome et l’absentéisme et de modifier la notification en ei grave pour ceux qui engendrait un arrêt de travail…
    -.sinon.les rares thromboses atypiques (prouvées liés au vaxveria) et les différentes analyses bénéfice risque p 36 qui expliquent pourquoi certains pays ont conservé l amm pour les moins de 55 ans
    – les myocardites
    La balance bénéfice risque reste tjrs « positive » à l échelle collective en comparant avec les complications du sars covid mutants anciens….
    – les tb menstruels… expertise en cours

    Ils concluent sur la.place indéniable de la peur des effets indésirables dans l hésitation vaccinale… et de la communication à avoir… information loyale et claire..etc
    Tout médicament a des effets secondaires même le paracetamol !! On le.connais depuis plus longtemps.certes… mais au total mon avis est que le système de pharmacovigilance a plutot l’air d’erre sérieux et de bien.fonctionner :en mettant rapidement en évidence les effets secondaires rares ( oû il fait un nombre conséquent d’administrations) et les décisions françaises ont été très prudentes en minimisant le nombre d injections (1seule pour ceux qui avait le covid chose rare à l échelle internationale ainsi qu’en terme de délai post covid!! ) voire même parfois incompréhensible pour moi chez les plus de 80 ans qui avait fait delta même parfois il y a longtemps mais qui ne devait pas faire de 3eme.injection alors que omicron echappe bel et bien) enfin
    Je lié les dernières publications sur la 4eme dose très peu suivie et la vague ba5, les hospitalisations ont remontés au royaume uni et au Portugal qui lui est mieux vaccinés… les experts le disent comparer les pays deviennent vraiment impossible ( système de santé différents avec politiques de tests différents et surtout immunité hybride de chronologie différente!)
    J espère qu’elle est encore assez récente pour nous avec ba2!
    Bon je m arrête et espère n’avoir pas dit trop de bêtises bonne soirée

  47. Soyez sérieux... dit :

    Allons-y pour une autre longue liste qui fait peur :

    Troubles sanguins
    – problèmes dans la production de cellules sanguines, les premiers signes sont : fièvre, maux de gorge, ulcères superficiels de la bouche, symptômes grippaux, fatigue extrême, saignement nasal et cutané. Dans ces cas, vous devez arrêter le traitement immédiatement et consulter un médecin. Evitez toute automédication d’antidouleurs ou de médicaments qui font baisser la fièvre (médicaments antipyrétiques).

    Problèmes du système immunitaire
    – réactions allergiques accompagnées de démangeaisons et d’urticaires ainsi que de crises d’asthme et de difficultés respiratoires.
    – sévères réactions allergiques, les signes peuvent être : oedème du visage, de la langue et de la gorge, essoufflement, accélération du rythme cardiaque, hypotension artérielle, état de choc important.

    Troubles du système nerveux
    – maux de tête
    – méningite aseptique
    – étourdissements

    Troubles oculaires
    – troubles visuels

    Troubles cardiaques
    – défaillance cardiaque, œdème,

    Troubles vasculaires
    – hypertension artérielle

    Troubles digestifs et intestinaux
    – douleurs abdominales, nausées et dyspepsie
    – diarrhée, flatulence, constipation et vomissements
    – ulcère peptique, perforation, hémorragie gastro-intestinale, des selles noires goudronneuses, des vomissements de sang ou de particules sombres ressemblant à du café moulu, stomatite ulcérative, gastrite.
    – aggravation d’une colite et maladie de Crohn

    Troubles hépatiques
    – dommage du foie (les premiers signes peuvent être une décoloration de la peau),
    – hépatite, augmentation des transaminases.

    Affections cutanées
    – divers rashs cutanés
    – des formes sévères de réactions cutanées telles que réaction bulleuse y compris syndrome de Stevens-Johnson, érythème multiforme et syndrome de Lyell.
    – complication infectieuse de la peau et des tissus mous pendant la varicelle,
    – une réaction cutanée sévère appelée syndrome d’hypersensibilité (en anglais : DRESS syndrome) peut survenir. Les symptômes d’hypersensibilité sont : éruption cutanée, fièvre, gonflement des ganglions lymphatiques et augmentation des éosinophiles (un type de globules blancs),
    – éruption étendue squameuse rouge avec des masses sous la peau et des cloques principalement situées dans les plis cutanés, sur le tronc et sur les extrémités supérieures, accompagnée de fièvre à l’instauration du traitement (pustulose exanthématique aiguë généralisée).
    – sensibilité de la peau à la lumière.

    Troubles rénaux :
    – atteinte rénale, nécrose papillaire spécifiquement au cours de traitement à long terme associé à une augmentation de l’urémie et un œdème.

    Exceptionnellement, ont été observées des modifications du bilan hépatique ou de la formule sanguine (baisse des globules blancs ou des globules rouges) pouvant être graves.

  48. Soyez sérieux... dit :

    Mais quelle est donc cette dangereuse substance qu’il faudrait de ce pas interdire en raison de tous ces effets (liens prouvés, eux, pour le coup, pas comme pour le vaccin) ????

    Réponse : vous l’avez sans doute tous pris au moins une fois dans votre vie… Et peut-être même que vous en prenez très régulièrement : il s’agit de …………. l’ibuprofène.

  49. RilaX dit :

    Tout d’abord, nous savons bien que tous les médicaments ont des effets secondaire. Seulement, quand on évoquait cela au début de la vaccination de masse ; nous avons été traité d’antivax, parce que les vaccins ‘voyez, ils font pas d’effets secondaire. C’est bien connu. #oups il y en a ; et pas des moindres.

    Comprenez bien qu’on passe d’un vaccin sûr et efficace, qui ne fait aucun effet secondaire (promis juré) et qui va nous sauver de l’épidémie à une sorte de vaccin médicament dont l’efficacité se retrouve plutôt limité et avec des effets secondaire grave. On passe quasiment d’un extrême à l’autre entre ce qu’on nous a vendu au début et ce qu’on a aujourd’hui.

    Pour autant, je ne vois ici personne qui souhaite interdire cette vaccination. Non, certains voudraient juste arrêter avec les obligations déguisées et d’autres voudraient réserver cette vaccination à certaines classes d’ages/condition physique.

  50. Fred dit :

    Et bien moi, ce débat à la con m’emmerde, désolé d’être aussi direct !
    Je ne suis pas dans une case pro ou anti et l’autisme des deux me gonfle au plus haut point.
    Je fais parti de tous ceux, les bien plus nombreux heureusement qui cherchent à apprendre et comprendre.

    Mes propos immédiatement précédents ne visent en rien à remettre en cause la vaccination je ne suis intéressé que par la réalité, la vérité. Si à l’avenir je dois faire des choix j’aime autant qu’ils soient le plus possible éclairés.
    Alors je n’ai nul besoin qu’un (« pro »…?) vienne me lister les effets secondaire d’un médicament désormais non remboursé. Comme tout un chacun je connais aussi les effets délétères de la dépakine, l’isoméride et autre médiator où Madame Frachon s’est retrouvée bien seule.

    @Aurelie
    Oui j’ai tout lu et relu pour essayer de tout comprendre et avoir l’esprit clair et grand merci à vous de compatir.
    Oui je me rappelle la polémique sur l’hépatite B, comme celle sur le papillomavirus où des études postérieures ont démontrés que les « accusations » portées étaient bidon, pour le deuxième seul les cas syndrome de Guillain-Barré doublait par rapport à une population non vaccinée (qui l’attrapait aussi) et dans des proportions vraiment très minimes.
    D’ailleurs dans ces moments là, les mêmes journaleux qui avaient lancé le buzz sont aux abonnés absents, comme par hasard.
    Oui je remarque bien dans ce rapport d’étape que les CRPV (Centre Régionaux de Pharmaco Vigilance) font un travail remarquable pendant que quelques pros (là aussi comme par hasard) s’affranchissent de la moindre remontée. Quelquefois pour l’ouvrir de manière dédaigneuse, il faut avoir un passé qui plaide pour pour soit.

    Je ne suis ni scientifique, ni littéraire, je fais avec mes limites, et si je devait avoir d’autres compétences, je ferais en sorte de ne pas les envelopper dans une dédaigneuse suffisance.

    Une nouvelle fois désolé mais il fallait que ça sorte.
    Grand très grand merci au plus grand nombre d’entre vous qui viennent faire vivre ces pages, à Philippe Brouard, Daniel Le Breton, et tous les autres que j’en partage ou non le point de vue.

  51. Aurélie dit :

    Bjr je réponds un peu très tremblante… mes excuses je voulais juste donner ma.vision et être dans le.partage comme.vous l avez été..
    vous avez droit de.vous interroger bien sur et heureusement… mais je suis tout aussi un être à la fois scientifique (sans scientisme j espere) ET émotionnel… et j’ ai aussi le droit de.communiquer et même.de.me tromper… je réitère mes excuses, je ne voulais vraiment pas que vous le.preniez mal

    j ai bcp de respect pour le travail très difficile de la modélisation que je ne connais pas.. mais aussi l’ouverture d esprit du blog mais là j ai des doutes ( même de.ma part je ne pensais avoir véhiculé de pro contre etc…) j’abhore la politique, je suis certes professionnel de santé mais pas que…
    Vous ne voulez pas rendre le monde dichotomique mais c est vous qui me qualifiez de pro… je n ai pas.abordé du tout cette question je parle du benefice risque et de ce rapport sur.les effets secondaires et ce qui me gênait c était de l aborder avec une vision tronquée donc j ai communiqué sur l autre…

    Par contre La question du jour : quelles sont vos.sources sur le guillain barré?

    Voilà la mienne : Enquête infovac sur la vaccination :
    La réponse Infovac : Le SGB survient en priorité après certaines maladies infectieuses comme les infections à campylobacter, à EBV ou encore la grippe. Après grippe naturelle, le risque de faire un SGB est 5-7 fois supérieur à celui observé post-vaccination contre la grippe (dont la fréquence est estimée aux alentours de 1 cas / million de personnes vaccinées : Salmon DA et al. Lancet 2013).

    Ce syndrôme a pu être observé de façon très rare après d’autres vaccinations (tétanique, méningococcique tetravalent, rage, varicelle, HPV) sans qu’un lien de causalité ait été clairement démontré ( cela date de 2019 et je n ai rien lu d autre)
    Éclairez ma.lanterne svp

    Je comprends que vous vouliez décider pour votre.corps par contre et ce n était pas non plus dans mon message je ne faisais pas.de.politique mais juste aborder la question des effets secondaires car cette question est primordiale pour moi, on n’a vraiment pas assez communiqué dessus comme le dit le rapport et les autres messages ( mais le grand frein les emotions et peurs et des 2 côtés sans aucun doute.)
    Je voulais que cela apparaisse réellement comme c est dans le document. Nos messages influencent d’autres peut être malgré nous…
    En tout cas mea culpa, je ne crois pas été agressive ou condescendante desolee Encore mes excuses je ne communiquerai plus ( votre voix suffit apparemment)

  52. Fred dit :

    C’est moi qui vais me confondre en excuses Aurelie !
    Mon propos visait Soyez sérieux.
    Outre votre empathie j’ai trouvé les vôtres justes et équilibrés
    Vraiment navré que vous l’ayez pris pour vous.
    Sans doute aurait il été judicieux de ma par de mettre un point d’interrogation après la formulation « empêcher de faire un lien » dans mon post du 21/06 à 18h04
    DÉSOLÉ

  53. Fred dit :

    De mémoire Aurélie c’est un document ansm de septembre 2015.
    De mémoire toujours, il porte sur une cohorte de plus de 2.2 millions de jeunes filles (2 252 716) dont 842 120 ont été vaccinées.
    Il y avait et là j’en suis certain 19 cas de syndrome de Guillain-Barré chez la cohorte de 842 120 et 21 dans celle l’autre.
    A défaut de pouvoir faire mieux pour le moment…?

  54. Soyez sérieux... dit :

    Pardon Fred mais vous avez mal perçu mon propos : je ne vous attribue pas le statut « antivax » (ni à RilaX d’ailleurs. Au passage, jamais personne n’a dit « le vaccin n’a absolument aucun effet indésirable » dans les hautes sphères des décideurs, il me semble, mais plutôt « la balance bénéfice/risque est très largement favorable ».)
    Mon intervention ne visait pas à dire : le vaccin c’est trop super génial, pas besoin de se poser des questions dessus et il est tout à fait légitime de nous obliger de façon anticonstitutionnelle à nous faire piquer puisque les gens sont des abrutis qui ne comprennent rien à rien.
    Il visait à dire : les gens se posent-ils autant de questions lorsqu’ils avalent un advil pour supprimer un mal de tête que celles qu’ils se posent concernant le vaccin ? Je ne crois pas. Alors que pourtant, le bénéfice est encore moins clair que celui du vaccin puisqu’il ne s’agit que d’un confort et non pas d’éviter de mourir pour certains, et les effets secondaires mentionnés tout aussi graves.

    Tout est question de fréquence, déjà, dans ces effets graves : si c’est du 1 pour 1 million, collectivement c’est un bénéfice si le vaccin évite ne serait-ce que 1 décès sur 10 000. Individuellement, c’est balaud pour le couillon qui n’a pas eu de chance, mais c’est une chance pour les couillons qui ont survécu au vaccin et qui ont évité la mort par le virus. C’est cru, désolé, mais c’est sous un prisme collectif qu’il faut évaluer les bénéfices/risques d’un médicament, pas sous un prisme individuel, sinon ça fait 8 milliards de prismes…

    Et par ailleurs, sur la longue liste attribuée au vaccin (fort justement, la pharmacovigilance étant absolument essentielle), il n’est pas encore prouvé (et de loin) que tous ces effets soient bien attribuables au vaccin et à lui seul. Alors que pour l’ibuprofène, c’est prouvé.

    • NicoM dit :

      Une petite intervention concernant l’advil et le confort. Moi qui suis migraineux et qui a eu le covid, je peux vous dire que certaines migraines me terrassent bien plus que le covid que j’ai eu et pour lequel je n’ai pris aucun medoc… Alors que je bénis l’existence de l’ibuprofene pour certaines migraines et de la codeine pour d’autres (pour ma part) !

      Bien sûr je suis ok avec le reste de vos propos, on pouvait mourir des premières vagues du covid alors qu’on ne meurt pas de migraine, certes…

      • Pierre dit :

        petite précision : on tout à fait mourir des vagues actuelles de Covid, surtout si on est une personne à risque non vaccinée ayant eu la chance d’échapper au virus pendant 2 ans.

        Si on meurt moins, c’est justement parce que la grande majorité des gens à risque a été vaccinée (et une minorité a été immunisée par une infection non mortelle).

  55. Fred dit :

    Excusez moi, j’ai sur réagis, mais n’étant pas de la partie je m’interroge légitiment même en omettant un point d’interrogation…
    Voyant la liste des problèmes suivis je pense (peut être à tort ?) que s’ils apparaissent bien que rares, ce n’est pas pour des cas complétement isolés. Du coup le lien interrogatif que je fais par rapport à un proche, me demandant si les cas son moins rares que l’on a bien voulu le dire je ,questionne ici sur d’éventuels drames.
    Autant j’accorde un réel crédit au CRPV autant les autorités sanitaires ont depuis longtemps gagnaient ma méfiance éternelle.
    Je suis bien plus réservé moi aussi pour les médicaments dont j’ai un usage parcimonieux hors traitement cardiaque récurent.
    Je me calme… merci à tous !

  56. Soyez sérieux... dit :

    Merci pour ce rétropédalage tout à votre honneur, et à la hauteur du respect qu’on trouve en général dans les échanges sur ce blog.
    Bien sûr que les effets indésirables, même rares, ne sont pas à ignorer, comme ils ne sont pas pour l’ensemble de la pharmacopée.
    De mon point de vue je trouve normal que de nombreux effets secondaires soient remontés dans un temps très court, c’est la première fois de l’histoire de l’ère pharmaceutique que des milliards de personnes sont exposées au même traitement en si peu de temps ! On préférerait tous que ce ne soit pas le cas, que tout aille pour le mieux pour tous mais malheureusement c’est le propre de tout médicament : pour certains ça marche, pour d’autres ça marche moins, voire c’est néfaste. Tout comme à l’inverse, être fumeur cause un cancer chez certains, mais pas chez d’autres.
    Tout serait plus simple si nous étions tous faits strictement de la même façon (mais en même temps, ce serait tellement ennuyeux !)

    • Philippe Brouard dit :

      « Si nous étions tous faits strictement de la même façon » … ça serait certes tellement ennuyeux mais aussi tellement mortel. La biodiversité permet la survie des espèces vivantes. En l’absence de diversité, une maladie grave et sérieuse dans la communauté peut conduire à l’extinction. Plus largement ça pose la question de la diversité dans le soin, comme vous le mentionnez dans votre commentaire.

  57. Bab dit :

    Bonjour
    Le regain (helas) epidemique européen vu d outre atlantique

    https://edition.cnn.com/2022/06/22/world/coronavirus-newsletter-intl-06-22-22/index.html

    Pour les effets secondaires, mon petit grain de sel… Sur le vaccin moderna, il y a eu parmi mes proches 3 cas de zona assez long et c étaient leurs premiers zona, qui n ont pas été déclarés donc répertoriés car c était un effet connu et que c était inutile de perdre son temps à ça, dixit leurs médecins respectifs. Pour ma part le pfizer ne m a rien provoqué. Donc comme toute quantification basée sur un recueil declaratif, il est possible de penser que le nombre d effets est un peu minimisé.

  58. Joe dit :

    Bonjour,

    Merci Bab pour l’article. Une question: dans la mesure où les variants BA4 et 5 vont générer une vague d’une durée de 10 semaines environ, si on réfère au Portugal et que les ‘nouveaux vaccins’ arriveront bien après à l’automne, quel est leur intérêt?
    Comme la lutte contre les variants semble durer et durer avec un échappement de plus en plus important aux immunités post Infection et post vaccinale, je repose la question des traitements des diagnostics. Ne sont-ils pas aussi efficaces voire plus qu’une protection à trous?
    Merci et bon week-end à tous

  59. Phand dit :

    Ci-joint un lien vers l’article du Lancet infectious diseases (en open access) qui est le premier à estimer au niveau mondial l’effet de la vaccination en terme de vie sauvée sur la première année de vaccination depuis son introduction.

    https://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099(22)00320-6/fulltext

  60. RilaX dit :

    Merci pour cette étude mais ça me paraît un peu gros 14,4 millions de morts évitées sur la première année de la vaccination, sachant qu’on est à 6 million de morts officiels depuis le début de la pandemie.
    Alors, ils se basent sur l’estimation de l’OMS, je crois, qui projette plutôt 20 millions de morts. Bon, pourquoi pas puisqu’on est sur de la simulation avec des modèles mathématiques.
    Mais là où je trouve que ça coince c’est qu’ils annoncent que le vaccin permet d’éviter 63% des morts COVID dans le monde et projette avec le même modèle qu’une couverture vaccinale de 40% dans les pays dits a faible revenus aurait permis d’éviter 111% de morts excessive.
    111% … Ça me laisse rêveur. Avec une toute petite couverture vaccinale, ces vaccins qui ont une efficacité certaine, mais relative par chez nous, devient miraculeux au loin. Rendez vous compte qu’il aurait permi de sauver des gens qui ne seraient pas mort !
    J’émets donc des doutes sur le modèle mathématique qui donne ce résultat ou sur l’estimation du nombre de morts COVID. Car pour moi, 111% de morts excessive évitées ça devrait se faire poser des questions. Ou alors il y a un truc que je n’ai pas saisi, et je serais ravi d’être éclairé.
    Est ce qu’un de nos modelisateurs local pourrait jeter un oeil pour confirmer ou infirmer que ça colle pas ?
    C’est quand même une étude publié par le Lancet, mais ce 111% me laisse pantois.

  61. smurf dit :

    @ RilaX
    Sans lire l’étude en détail, je l’ai parcourue.
    Le 111% qui vous étonne est l’augmentation du nombre de morts évitées si la vaccination avait été de 40% (cible OMS) dans certains pays par rapport au nombre estimé de morts évitées dû à la vaccination réelle dans ces pays (inférieure à 40%).
    Bref, pour un pays où on estime que la vaccination a évité 100 morts, on estime qu’avec une meilleure vaccination (40% de vaccinés) , on aurait évité 100 +111% de 100 = 211morts
    C’est indépendant du nombre de morts comptés ou réels qui pourrait être de 500 par exemple.
    On a eu 500 morts. On estime que sans vaccination on en aurait eu 100 de plus (600) et avec une vaccination de 40%, 111de moins soit 389 dans mon exemple.
    Donc ces chiffres ne sont pas absurdes. Moi aussi le 111 % m’avait étonné. Il s’explique si on regarde à quoi il correspond.
    Après, sur l’estimation du nombre de morts réellement évitées par la vaccination, cela dépasse de loin mes compétences…

  62. RilaX dit :

    @smurf
    Je comprends que l’excès de mortalité est dû au COVID. Que le vaccin réduirait de 111% cet excès de mortalité (dans les pays à faible revenu, avec une couverture vaccinale hypothétique de 40%).
    Ils expliquent bien leur calcul qui donne un 41% de réduction de l’excès de mortalité basé sur un nombre de morts COVID estimé à 17,9 millions. Ils estiment que le vaccin a sauvé 7,4 millions de vies. 7,4/17,9=0,41.
    Donc 100% représente bien la totalité des morts COVID.
    Toujours selon l’article, avec une couverture vaccinale de 20% partout dans ces pays, on aurait atteint 45% de décès excédentaire évités, et avec une couverture de 40%, le fameux 111% de décès excédentaire (ceux dû au COVID, les 17,9 millions) évités.
    En gros le vaccin aurait pu sauver, là bas, plus de vies que le virus n’en aurait mis en danger. De là à penser que l’estimation du nombre de morts est complètement pété, il n’y a qu’un pas.

    Le morceau de l’article traduit dont il est question, pour vérifier que je ne dit pas n’importe quoi :
    « Dans les pays bénéficiant de la garantie de marché pour COVAX, nous avons estimé que 41% de la mortalité excédentaire (7-4 millions [95% Crl 6-8-7-7] de 17-9 millions de décès) a été évitée. Dans les pays à faible revenu, nous avons estimé que 45% (95% CrI 42-49) des décès supplémentaires auraient pu être évités si l’objectif de couverture vaccinale de 20% fixé par COVAX avait été atteint par chaque pays, et que 111% (105-118) des décès supplémentaires auraient pu être évités si l’objectif de 40% fixé par l’OMS avait été atteint par chaque pays d’ici fin 2021. »

    • smurf dit :

      @RilaX
      J’ai pris un peu plus de temps pour lire l’étude du coup. Voilà ce que je comprends quand on rentre dans le détail

      Le 111% concerne les « low income countries » si la cible de l’OMS de 40% avait été atteinte

      Voici les chiffres bruts de l’étude pour ce groupe de pays.
      Table 2
      Il y a eu 1 087 000 morts supplémentaires pour ces pays
      Et 180 300 morts évitées par la vaccination

      La Table 3 dit :
      Si la cible de 40% avait été atteint dans ces pays, on aurait évité 200 000 morts supplémentaires (« additionnal death averted »)
      Ces 200 000 représentent bien 111 % de 180 300 et pas de 1 087 000.

      Ce que dit l’étude, c’est :
      Il y a eu 1 087 000.
      Sans vaccination il y en aurait eu 1 087 000 + 180 300 = 1 2667 300
      Avec une vaccination plus étendue (40%de la population), il y aurait eu 1 087 000 – 200 000 = 887 000 morts

      Voilà ce que dit ce 111 %. L’étude ne dit pas que le vaccin aurait pu ressusciter des personnes vivantes 🙂

      Mais j’admets que le passage que vous avez traduit n’est pas clair et m’avait moi aussi interpelé, notamment le 111%
      Pour être prévis, je pense que vous n’avez pas vraiment traduit le « additional » avant 45 % et 111 % et cela change tout.
      On pourrait dire
      « Dans les pays à faible revenu, nous avons estimé que 45% (95% CrI 42-49) en plus de décès supplémentaires auraient pu être évités si l’objectif de couverture vaccinale de 20% fixé par COVAX avait été atteint par chaque pays, et que 111% (105-118) en plus de décès supplémentaires auraient pu être évités si l’objectif de 40% fixé par l’OMS avait été atteint par chaque pays d’ici fin 2021. »

      Mais, même comme ça, j’admets que ce n’est pas très clair, surtout que le 41 % qui est juste avant ne s’applique pas à la même chose…

      Cette précision faite, je pense que l’étude n’est qu’une étude parmi d’autres avec ses hypothèses qui peuvent être contestées mais qui sont décrites dans l’étude, ses limites qui sont décrites également. L’étude est certainement sérieuse si l’on tient compte de cela (mais ce n’est pas moi qui serait apte à juger du sérieux d’une étude scientifique).
      Je pense aussi qu’il est très difficile d’estimer ce genre de choses et qu’une autre étude pourrait arriver à des résultats différents.

      • smurf dit :

        Et petit clin d’oeil à je ne sais plus quel contributeur qui parlait des biais de perception.

        Le 111% a attiré mon oeil et celui de RilaX car il paraissait un peu incongru comme si la vaccin aurait pu empêcher plus de morts qu’il n’y en a eu en réalité…
        Du coup, cela a permis de creuser un peu plus cette étude…

        Si ce chiffre avait été de 30% peut-être n’aurions nous même pas regardé et cherché à plus comprendre…

      • RilaX dit :

        Merci pour ces précisions. Il me semble bien qu’il était impossible de le comprendre uniquement avec le texte. Et donc merci d’avoir pris de votre temps.
        Dommage qu’il ne permette pas de ressusciter des vivants tout de même, j’aime bien le concept.

  63. éponine dit :

    Je pense qu’on n’a pas fini de s’écharper sur le nombre de morts qu’a causé l’épidémie, en France comme sur le reste de la planète…

    En avril 2021, après un an de pandémie (mars 2020-avril 2021), les journaux français annonçaient que les 100.000 décès avaient été dépassés en France.
    Or, le bilan de l’INSEE paru le mois dernier (22 mai 2022) sur leur site (« Impact de l’épidémie de Covid-19 : 95.000 décès de plus qu’attendus de mars 2020 à décembre 2021 »), rapporte un excès de mortalité TOUTES CAUSES de 95.000 sur 22 mois.

    C’est une différence énorme. Par quoi peut-elle se justifier ?

    • Pierre dit :

      Déjà précisé à de nombreuses reprises sur le blog :

      – confinements = forte baisse trafic routier = baisse mortalité routière

      – gestes barrière/Covid = quasi disparition autres épidémies dont grippe durant 2 ans = quasi disparition des décès par grippe durant 2 ans

      etc

      • NicoM dit :

        @pierre

        L’insee a pris en compte les phénomènes que vous évoquez – et d’autres – pour arriver a ce chiffre des 95000 morts du covid.

    • NicoM dit :

      @ éponine

      Pour répondre à votre question, c’est la différence entre morts AVEC covid comptabilisé par SPF et une approche statistique du nombre de morts DU covid faite par l’INSEE.

      Et quand je sous entendais plus haut qu’on ne mourrait plus du covid, c’est parce que je suppose que quand l’INSEE fera son calcul pour 2022, elle ne constatera aucune surmortalité particulière. Mais c’est une speculation de ma part, nous devons attendre les calculs pour le savoir.

    • NicoM dit :

      @éponine,

      Ma réponse n’est pas passée tout à l’heure, alors je ressaye.

      SPF comptabilise le nombre de morts AVEC covid, tandis que l’INSEE estime la surmortalité causée par le covid.

      Il est donc logique que le chiffre SPF soit supérieur au données de surmortalité INSEE.

      • éponine dit :

        Mais non, NicoM, l’INSEE recense les décès, peu importe les causes.

        La surmortalité est évaluée par rapport à l' »attendu », c’est-dire le nombre de décès qu’il devrait y avoir en fonction de la saison (10 à 15000 morts de différences selon qu’on est en janvier ou en août), de la taille de la population, de la pyramide des âges…
        Par exemple l’INSEE dit : en février 2021, on estime qu’il y aura 55000 décès ; et la réalité est 57300 décès ; donc l’institut de statistiques en conclut qu’il y a eu 2300 décès de plus que ceux qui étaient « attendus ».

        Pour la période évaluée dans son bilan, l’INSEE a trouvé +/- 95.000 décès de plus que ceux qui étaient attendus. Si SPF estime le bilan de la pandémie à 130.000 décès, c’est qu’elle a attribué le covid comme cause de décès à un nombre conséquent de morts durant cette période.

        Si vous êtes allé lire l’article dont je parle dans mon message précédent, je vous invite à regarder la Figure 4 – Décès liés à la Covid-19 et écart entre les décès observés et attendus de mars 2020 à mars 2022.

        Le premier enseignement que l’on peut tirer de ce tableau c’est qu’effectivement, en avril et novembre 2020, le nombre de décès recensé a été bien supérieur à celui qui était attendu (SPF a dit 20.000, INSEE a comptabilisé 16.000 en mars, et pour novembre c’est équivalent 15.000/15.000).

        Le second, c’est qu’il y a eu beaucoup plus (trop) d’étiquetage « décès covid » en janvier et février 2021 par rapport à l’attendu (et à l’observé), mais qu’en revanche, la surmortalité observée de septembre à décembre 2021 n’a pas été attribuée au covid : il y a eu beaucoup plus de morts qu’attendu, mais ces gens sont morts d’autre chose que du covid…

        • NicoM dit :

          @éponine,

          Je ne suis pas sûr de vous comprendre, il me semble que sur le fond nous sommes d’accord.

          Je pense que le chiffre de l’INSEE, pour évaluer l’impact réel de cette épidémie et effectuer des comparaisons historiques, est le meilleur.

          Je répondais plutôt à Pierre qui pensait que l’écart provenais des décès évités (ex : accidents de la route) alors que l’INSEE a bien pris en compte ces phénomènes.

          https://www.insee.fr/fr/statistiques/6445335 (tableau 3 par exemple qui schématise leur méthode).

          Cordialement

        • Pierre dit :

          @ éponine :
          « il y a eu beaucoup plus (trop) d’étiquetage « décès covid » en janvier et février 2021 par rapport à l’attendu (et à l’observé) »

          C’est ce que je disais plus haut ;
          – en janvier et février2021 était « attendu » une épidémie de grippe avec son lot de morts
          – à la place on a eu un paquet de morts par Covid (plus de 10.000 sur la Figure 4)
          – il y a eu plus de morts « réels par Covid » (Inserm & SPF) que « ‘attendu par Grippe » mais cette différence mesurée par Insee n’est que de quelques milliers par mois.

          Si on avait eu une épidémie de grippe comme les années précédentes, alors les courbes Insee et Inserm auraient été quasi superposables.

          Il n’y a donc aucun problème « d’étiquetage », de « mort avec et non par Covid » ou je ne sais quoi d’autre.

          A l’inverse, une explication possible de la surmortalité à l’automne, non expliquée par les seuls décès Covid (puisque courbe Insee supérieure à courbe Inserm) : la mauvaise prise en charge des autres maladies durant 2 ans (dépistage et traitement, notamment chirurgie, des cancers, suivi des pathologies chroniques tels diabète, hypertension artérielle etc).

          • éponine dit :

            Je vous cite, Pierre :

            « – il y a eu plus de morts « réels par Covid » (Inserm & SPF) que « ‘attendu par Grippe » mais cette différence mesurée par Insee n’est que de quelques milliers par mois. »

            Voulez-vous dire que l’épidémie de covid fait plus ou moins le même nombre de victimes qu’une épidémie de grippe ?

            C’est pas trop ce qu’on nous explique depuis deux ans…

            • Pierre dit :

              Il y a de grosses différences entre épidémie grippe et Covid.

              – la grippe c’est une épidémie de 6 à 12 semaines/an ; Covid c’est 6 à 12 mois/an
              – la grippe statistiquement on l’attrape tous les 10 ans ; le Covid on peut l’avoir plusieurs fois/an
              – pour la grippe on vaccine environ 50% des gens à risque ; pour Covid on a vacciné 80% de la population complète (et plus de 90% de la population la plus à risque)
              – la grippe aucun dépistage, aucun geste barrière habituellement (sauf l’isolement au lit avec 40° de fièvre pour la plupart des malades) ; test antigénique, autotest, test PCR, port masque, utilisation gel hydroalcoolique … (et même couvre-feu pendant l’hiver 2021 avec d’autres restrictions)

              Malgré la vaccination et toutes les mesures prises début 2021, la mortalité hors pic de Covid (on parlait de baisse puis de plateau début 2021) était supérieure au pic habituel de grippe saisonnière.

              Donc au mieux : une petite reprise épidémique de Covid sur population « protégée » est à peu près identique à une grosse épidémie de grippe (l’espace de quelques semaines)

              • RilaX dit :

                Petite correction sur les taux de vaccination : nous avons, en France, vacciné 80% de la population globale, et 90% de la population éligible.
                Pour ce qui est de la population à risque, outre le fait qu’on ne sache pas totalement la définire, j’ai lu que nous avons un taux de vaccination des seniors de plus de 80 ans (carrément a risque) plus faible que celle des jeunes de moins de 20 ans. M’étonnerait donc qu’on atteigne les 90% pour les personnes à risque.
                Mais ce ne change rien au commentaire éclairé de Pierre, c’était juste pour corriger ce qui n’est surement qu’une erreur d’inattention.

              • Pierre dit :

                @Rilax : sauf si données de VaccinTracjker erronées : plus de 91% des plus de 75 ans sont complètement vaccinés.

                Mais je suis entièrement d’accord sur le fait qu’il parait absurde que le taux de vaccination des 18-25 ans soit meilleur que celui des plus de 75 ans.

                Autre absurdité de journaliste entendu ces derniers jours : « faut-il généraliser la 4e dose à toute la population? »
                A mon sens, vu les données de la science actuellement, clairement pas.
                Mais il faut améliorer le taux de rappels chez les gens à risque.

              • RilaX dit :

                Vous avez raison, sur les 75+ on dépasse bien les 90%. Mais si on descends plus bas, voir les courbes par tranche d’âge, on voit que les 80+ ne les atteignent pas (mais pas loin quand même, 88%).
                Ce que je trouve frappant c’est d’afficher uniquement les courbes 12-17 et 80+. Où l’on voit que le passe sanitaire a été très efficace pour une population peu a risque, et beaucoup moins pour les plus âgés, beaucoup plus a risques.
                En espérant qu’il reste un mauvais souvenir.

  64. NicoM dit :

    Je venais ici effectuer un petit mea culpa.

    J’avais crains plus haut ici que les pass sanitaires et vaccinaux soient prolongés au delà du 31 juillet, il semblerait qu’il n’en soit rien, mis à part pour les voyages internationaux.

    Je me suis donc trompé, et comme je le dis depuis longtemps, je suis très content de m’être trompé sur ce point !

    Est-ce que la majorité relative a poussé l’exécutif a limiter ses ambitions ou est-ce qu’ils comptaient de toute façon ne pas les prolonger, nul ne le sait (sauf eux).

    Reste qu’on a à mon sens ouvert une boite de pandore en l’ayant fait une fois, mais j’espère me tromper aussi sur ce point.

    Voilà, je me devais cette petite repentance par honnêteté intellectuelle et vis à vis des autres lecteurs.

    • JCD dit :

      Au delà de la question de la prolongation ou pas du pass pour des raisons idéologiques/politiques, il me semble que ça vaut le coup de s’arrêter deux minutes sur les motivations autour de l’introduction du pass sanitaire, l’an dernier, et de regarder ce que ça donnerait dans le contexte actuel.

      Celui-ci avait 2 visées principales :
      1- Freiner les chaines de contamination dans les lieux publics (ce qui permet d’aplatir les courbes et éviter les pics à l’hôpital)
      2- Inciter les français à se faire vacciner afin d’être ‘protégés contre l’hospitalisation’ (et, ‘accessoirement’, pour pouvoir fréquenter les lieux publics)

      Aujourd’hui, la situation est différente car la totalité de la population est soit vaccinée, soit déjà infectée, (voire les 2 à la fois).
      La catégorie ‘jamais infecté, jamais vacciné’ n’existe plus (cf l’historique des échanges/articles sur le blog).

      Si on devait à nouveau faire face à une méchante vague, avec un variant avec des caractéristiques proches des anciennes souches (R0, létalité, échappement vaccinal etc…), on pourrait faire le constat suivant :

      – La protection du vaccin contre l’infection diminue très vite. Les gens vaccinés ‘il y a longtemps’ ne sont donc plus un frein à la contagion. Inversement, les gens déjà infectés (donc l’écrasante majorité des non-vaccinés) va être plus ‘robuste’ face à l’infection dans le temps.
      -> l’objectif 1 est donc mieux rempli désormais… par les non vaccinés (+ les vaccinés ayant aussi attrapé le virus).
      On peut aussi se convaincre de cela en regardant les ratios sur les hospitalisations : le ratio est aujourd’hui favorable pour les non vaccinés, une des raisons étant que tous ou presque sont immunisés par une infection précédente et les plus fragiles déjà décédés (il y a aussi d’autres raisons, typiquement la pyramide des âges vax/non vax).

      – On peut considérer par ailleurs que les non vaccinés ne changeront pas d’avis (sauf éventuellement nouveaux types de vaccin non ARN), d’une part. Et on peut aussi affirmer, d’autres part, qu’une dose de rappel, pour un vacciné il y a longtemps, permettrait d’augmenter son niveau de protection (contamination, hospitalisation).
      -> L’objectif numéro 2 est donc beaucoup mieux rempli si on incite les gens aux rappels (et non plus à la primo-vaccination).

      Paradoxalement, il serait donc beaucoup plus efficace, demain, en cas de ‘coup de chaud prévu sur l’hôpital’ d’inventer un nouveau ‘pass immunité’ qui ciblerait les mesures sur les doses de rappel !
      Ce passe immunité serait décerné à ceux ayant un rappel récent (ceci existait déjà dans le pass sanitaire/vaccinal, ceci dit) ou bien ayant déjà été infectés… ou bien au non-vaccinés par défaut (car forcément déjà infectés !)

      Bien sur, rien n’est aussi simple que cela car l’immunité post-infection est encore mal comprise et dépend des variants, en plus. Il semblerait par exemple que l’immunité conférée par omicron ne soit pas terrible. Quid de l’immunité des asymptomatiques aussi ? Quid de la durée de cette immunité ? …
      Mais dans tous les cas, il me semble qu’inciter à marche forcée à la primo vaccination de tous (rétablissement du pass en l’état) n’est plus vraiment le bon cheval de bataille pour omicron si le pass devait être rétabli.

      • NicoM dit :

        @JCD

        Merci pour votre réponse. L’avantage ou le problème des « pass », selon l’aspect que l’on regarde, c’est qu’on peut modifier les paramètres d’activation/désactivation de millions de concitoyens instantanément selon le bon vouloir d’in fine une seule personne en période d’état d’urgence.

        Donc si on décide que le 1er septembre le pass n’est valable que pour les quadri dosés/infectés, eh bien on peut le faire simplement en cliquant sur un bouton (c’est une image mais ça doit être a peu près ça).

        Donc on pourrait activer demain un « pass immunité » sans aucune difficulté, ce qui devrait vous réjouir.

        Par ailleurs, encore une fois, on ne peut étudier un objet social sous le simple aspect de son efficacité pure. Toute décision politique est forcément un arbitrage entre un risque et une acceptabilité/nécessité sociale, ou à tout le moins entre des intérêts divergents.

        Donc on peut tout à fait s’opposer à une mesure même efficace pour des raisons tout aussi aussi valables que les raisons de ceux qui l’approuvent. Et tout le monde aura raison !

      • Marc Br dit :

        Pour plusieurs vieux dans mon entourage, la 4ème dose ne va pas de soi. Et j’ai eu beau leur dire « au fond dans ton cas les risques du vaccin sont bien moins grands que ceux du virus » je vois que le message a plus de mal à passer que les autre fois. Pourtant j’ai l’avantage de ne jamais avoir été un ayatollah sur ce sujet ce qui simplifie les choses.

        Bref, certains messages précédents sur la vaccination ont probablement brouillé le message sur cette dose de rappel. On paie le passe sanitaire et l’hystérie collective. La ou pourtant pour une population agée ou fragile il n’y a jamais eu de doute.

  65. smurf dit :

    Un article intéressant :
    https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2022/06/25/le-renforcement-immunitaire-par-omicron-depend-de-lexposition-anterieure-au-sars-cov-2/

    Décidément, l’immunité est quelque chose de complexe.
    On apprend, entre autres, dans l’article qu’une infection par Omicron provoque une moins bonne réponse immunitaire contre Omicron si on a déjà été infecté par une souche plus ancienne type Alpha…
    Il me semble que, dans l’étude, tout le monde est triplement vacciné.

    • Phand dit :

      oui, tous les sujets étudiés étaient des triples vaccinés et l’article original est en lien en fin d’article.
      Marc Gozlan est pour moi, un des meilleurs vulgarisateurs même sur des sujets très compliqués comme celui-ci.

  66. jsp dit :

    à Rilax et Pierre
    Taux de vaccination des seniors (VaccinTracker)
    pour les 70-79 ans : 2 injections = 98,5-99% , 2 injections plus 1 rappel = 90,3-91,5%
    pour les plus de 80 ans : 2 injections = 87,3% , 2 injections plus 1 rappel = 76,5%
    La tranche d’âge la plus vaccinée est 70-79 ans, mais ça chute après 80 ans, pourtant plus fragiles.
    Problème de consentement en Ephad avec les personnes atteintes par Alzheimer ou autre?
    Difficulté pour atteindre les personnes âgées un peu isolées ? (un peu isolées mais pas dans une « bulle », du coup elles sont quand même à risque!)
    Il me semble avoir entendu qu’un ministre parlait tout récemment d’un taux de vaccination de 50% en Ephad (mais peut-être n’était-ce pas un taux national)

    • Solé dit :

      Bonjour jsp.

      Effectivement, le problème est sans doute la mobilité des plus de 80 ans. La vaccination à domicile du COVID n’est en général pas possible (contrairement aux autres vaccinations: grippe ou tétanos par exemple, que n’importe quelle infirmière peut effectuer à domicile). Et il y a tout de même un nombre non négligeable de personnes très âgées qui ne quittent plus leur domicile ou le quittent difficilement. D’autre part, je ne sais pas (encore) ce qu’il en est en ehpad, mais à l’hôpital, même en hospitalisation longue pour des personnes âgées, la vaccination contre le COVID n’est pas proposée (je parle par expérience).

      Solé.

  67. Solé dit :

    Bonjour jsp.

    Effectivement, le problème est sans doute la mobilité des plus de 80 ans. La vaccination à domicile du COVID n’est en général pas possible (contrairement aux autres vaccinations: grippe ou tétanos par exemple, que n’importe quelle infirmière peut effectuer à domicile). Et il y a tout de même un nombre non négligeable de personnes très âgées qui ne quittent plus leur domicile ou le quittent difficilement. D’autre part, je ne sais pas (encore) ce qu’il en est en ehpad, mais à l’hôpital, même en hospitalisation longue pour des personnes âgées, la vaccination contre le COVID n’est pas proposée (je parle par expérience).

    Solé.

    • ffrancis dit :

      @Solé
      Dans un certain nombre de pays voisins, la vaccination des personnes âgées s’est faite à domicile. Il ne me semble pas qu’en France, cette démarche ait été reprise sauf cas locaux. Certains communes ont bien organisé la vaccination des personnes âgées quitte à en assurer le transport mais cela est resté le cas d’initiatives locales également.
      Sauf erreur de ma part

  68. RilaX dit :

    On attends avec impatience un nouvel article pour en savoir plus sur la reprise épidémique actuelle.
    Merci encore et toujours a nos hôtes !

  69. Marc Br dit :

    En tout cas ce qui est sur c’est que ca a beau reprendre, ca semble être une préoccupation lointaine. J’ai entendu tousser depuis quelques temps au bureau et je crois que personne ne s’est fait tester. El les quelques qui se sont fait tester ont été accueillis avec philosophie.

    L’épidémie est probablement très élevée par rapport aux vagues précédentes sans que cela fasse grand dégats. Idem dans l’école ou il y a très peu de cas rapporté au nombre d’enfants mais ce fut déjà vrai pendant la vague Omicron ou on sentait que bcp de parents cachaient la nouvelle avant même les attestations sur l’honneur.

    Voila, on va y arriver à retrouver la normalité si le politique ne s’en mèle pas. Haut de la vague entre le 10 et le 14 Juillet si on suit le portugal, fin de vague début Aout. Cela devrait monter assez haut par contre. Il est surement presque trop tard pour la 4ème dose vu le brassage qui arrive et la dessus le gouvernement a mal joué. Beaucoup de gosses vont foncer chez Papi / Mamie. Mais avant que les dégats soient apparents l’épidémie devrait être sur la décrue.

  70. Kiki dit :

    Je reviens voir ce site après quelques mois de repos et je m’aperçois que rien n’a changé. Mêmes courbes prospectives à la fiabilité incertaine, mêmes commentaires provax à tout crin, etc….
    Moralité socratique qui devrait pousser à l’humilité « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien »

  71. JCD dit :

    Bonjour Kiki,

    Re-bienvenue.
    Vous trouverez le nouvel article et son lot de commentaires sur l’arrivée de BA5 ici : https://covidtracker.fr/ad-vitam-eternam/
    Peut-être sera-t-il plus à votre goût ?

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