S’il y a un parcours peu enviable en ce moment, c’est le circuit qui mène vers les services de réanimation pour soigner la covid-19. Difficile de comprendre pourquoi le niveau d’occupation de ces services ne baisse pas, alors qu’il y a eu quelques baisses sur le nombre cumulé de patients hospitalisés. Dans cet article, l’idée n’est pas de tenter d’expliquer, mais de porter un nouveau regard sur un indicateur facile à vérifier.
Il ne s’agit pas de simulation. En se basant uniquement sur les données de Santé publique France concernant l’hospitalisation, comment évoluent les entrées en réanimation par rapport aux entrées en hospitalisation ? Dit sous une autre forme, quelle est la probabilité de développer une forme grave de la covid-19 quand un patient est déjà assez malade pour rejoindre l’hôpital ? On calculera ce taux simplement comme suit :
% incidence en réanimation = nombre de nouvelles entrées en réanimation / nombre de nouvelles arrivées en hospitalisation 5 jours auparavant.
Le décalage de 5 jours correspond à un délai moyen supposé entre l’arrivée à l’hôpital et la dégradation du patient lorsque un cas grâve de covid-19 survient. C’est la valeur qui semble se concrétiser via le simulateur CovidTracker. Dans le graphique suivant, les données ont été lissées sur une moyenne mobile de 7 jours, pour atténuer un peu les aléas de la semaine.
Ce calcul montre que le niveau de gravité potentiel de la covid-19 est actuellement aussi haut qu’avant le deuxième confinement. Cette aggravation continue de l’indicateur depuis début décembre 2020 est à mettre en vis à vis de la tension croissante des services de réanimation, même lors d’une relative stagnation du plateau haut du cumul des patients hospitalisés.
Les mesures sanitaires peuvent-elles rester sans changement ?
Prenons soins de nous
Philippe Brouard
Bien sur que non, elles ne peuvent pas rester sans changement.
Personne ne les supporte plus et elles sont plus nuisibles que le covid. Les entreprises font faillite, les étudiants se suicident, 30% des français sont dépressifs.
Prenons un peu soin de nous par une vrai politique de santé qui passe par le sport et les interactions sociales; et qui ne se résume pas à ne pas avoir le covid.
tout à fait d’accord avec vous mais la puissance médicale à encore de beaux restes et cherchent toujours à avoir le dernier mot: « confinement » . De plus, je persiste à penser que les données hospitalières ne sont pas claires en ile de france si on le met en miroir d’autres régions, en effet plus de patients entrent en réa dans les jours suivants les hospitalisations
Soyez hospitalisés en réanimation vous ou un de vos proches et vous revisiterez vos avis. comme toujours tout est une question de point de vue !!!
tout à fait, tout est une question de point de vue. Mais il est possible de se nommer et faire preuve de savoir être plutot que de mettre en avant une institution.
D’abord écrire » les étudiants se suicident » laisse entendre qu’une majorité le fait alors que ce n’est pas le cas. Effectivement dans la région Lyonnaise il y a eu deux tentatives ! Mais je peux vous assurer qu’ hélas des tentatives de suicides avant 2020 chez les étudiants il y en a eues. Il est vrai que les problèmes psy chez les étudiants sont passés de 20 % en 2019 à 30 % donc effectivement 10 % c’est beaucoup. La crise est difficile pour tout le monde et pas seulement les étudiants. Sans compter que certains étudiants apprécient le distanciel comme d’autres qui bénéficient du chômage partiel considèrent qu’ils ont une pause bénéfique. On peut toujours regarder sous l’angle le pire mais il n’est pas réel. Bien entendu globalement tout le monde a envie que le Covid disparaisse et de recommencer à vivre mais tous ceux que je connais ont vécu le premier confinement d’une manière assez philosophique. Des enfants ont apprécié d’avoir leurs parents longtemps avec eux, c’est aussi une réalité ! Il y a 20 ans cette crise aurait été encore plus difficile à vivre car il n’y avait pas tant de moyens de connexion et durant le confinement cela a permis du relationnel. Vous écrivez « il faut de » l’interaction » mais oublier qu’il est important de faire attention est assez irresponsable et inconscient désolée. En Italie ils ont tout ouvert, renseignez vous aujourd’hui où ils en sont. Bolsonaro aussi a privilégié l’économie à la vie et a refusé gestes barrières, confinements (décidés quand même par certains gouverneurs), résultat : vous ne devez pas ignorer : 2000 morts par jour. Pour conclure un grand père de 80 ans s’est exprimé à ce sujet et a dit » A 20 ans j’étais en Algérie et j’ai vu des horreurs » maintenant pour certains la guerre c’est d’être chez soi à écouter de la musique et communiquer avec ses amis et travailler sur ordi. Il a rajouté » moi je n’ai plus beaucoup d’horizon alors que les jeunes vont rebondir bien entendu » Recalons nous et faisons attention aux autres, vive l’auto-gestion !!!
Bonjour Neige22. Votre commentaire est le bienvenu, merci! Relativisons pour ne pas perdre les pédales et oui place à l’espoir car nous allons bien finir par écraser ce virus.
Non, ça n’arrivera jamais.
Donc, il existe deux possibilités :
1/ on continue comme ça et on sera confinés (ou sous couvre-feu) chaque année pendant 8 à 9 mois
2/ on met en place une vraie politique de santé publique, on ouvre des services dédiés, voire des hôpitaux dédiés avec des équipes spécialisées comprenant 100 000 lits d’hospitalisations dont 30 000 lits de réa.
Ca parait fou ? C’est la seule solution mais j’ai peur que notre gouvernement ne préfère la 1ère possibilité….Ca coûte moins cher à court et moyen termes.
utopie totale 100000 lit hospi et 30000 lits de rea c est 100000personnels en plus dont 40 a 50000 specialises
en rea duree de formation 2 a 5 ans recrutement aleatoire et budget 10 a 20 milliards d euros
c est aussi accepter 100 a 150 000 morts par an sans compter les innombrables consequences graves des covids longs qui vont perturber l economie
sans horizon car les variants de + en+ nombreux circuleront sans jamais diminuer !!!!!!!!!!!
yaka faukon basique
@ Antoine / Les italiens sont décidément plus cool ! https://www.lepoint.fr/monde/covid-l-italie-reconfine-sans-le-dire-12-03-2021-2417526_24.php
Bonjour, est-ce que l’augmentation des réa veut forcément dire augmentation des cas graves (je veux rien atténué, la situation est préoccupante)? Est-ce que cela ne viendrait pas du changement d’âge des patients (rajeunissement) qui rend les malades plus « résistants » à la réa , et donc on les met davantage en réa car on sait qu’ils ont une chance de survivre ? Donc ce serait pas davantage grave, dans le sens où les personnes ont + de chances de survivre, contrairement aux personnes plus âgées qui encaissent moins les réa. (C’est orienté mais c’est une réelle question car c’est pour moi l’hypothèse la plus probable)
Si on regarde les chiffres, il me semble avoir vu que les +75 étaient majoritaires à l’hôpital mais pas en réa : par exemple, entre 70 et 90, ils sont entre 4000 et 8000 par tranche d’âge à l’hopital, hors vaccin, (voir le dashboard français) et pour les moins âgés on ne dépasse pas 2100 par tranche d’âge (grossomodo). Si on regarde les réa, les 80-89 sont à 300, et 30 pour +90. On est tout de suite plus dans les mêmes ordres de grandeur que les 40-69. Les 40-69 étant une population non vaccinée et à risque, mais qui va donc beaucoup influencer les chiffres de réa.
Bonjour Erwan
Je suis infirmière dans une réanimation qui prend en charge des patients positifs au covid depuis le tout début de la pandémie. Je vous répond avec mon expérience de ce que je vois au travail au jour le jour : malheureusement, l’augmentation de la tension dans les réanimations reflète une réelle aggravation de la situation avec une forte augmentation du nombre de malades en général, et donc une forte augmentation du nombre de malades graves, c’est mécaniques. Je suis navrée de vous dire que votre hypothèses optimiste ne correspond pas à ce qui se passe réellement aujourd’hui, j’aurais bien aimé aussi….
Je pourrai répondre par « Voyez votre fils se suicider à cause des mesures sanitaires et vous changerez d’avis » mais je ne m’y abaisserai pas.
Je déplore évidemment les malades graves du covid, mais je pense qu’ils ne doivent pas éclipser les millions de personnes qui souffrent du confinement sur le plan économique, social, sanitaire et mental.
Ce n’est d’ailleurs pas en continuant de déresponsabiliser les français en leur disant précisément quoi faire que la situation s’améliorera, ils ne se soucieront que de ne pas avoir d’amende et plus de ne pas infecter leurs proches fragiles. Que les gens sortent, voient leurs amis (en extérieur et/ou avec masque si possible), fassent du sport qui stimule le système immunitaire (sans trop de contact si possible) et ne voient pas les personnes à risque!
Bonjour,
@Philipe : Désolé pour le spam (répétition de ce que j’ai écrit dans un autre post) mais :
Les 10% de la population française âgée de plus 75 ans représentent :
– 21% des entrées en réanimation
– 55% des entrées en hospitalisation
(Source bulletin santé publique 4/3/2021)
Le fait de vacciner en premier ces populations a donc plus d’effet sur les entrées en hôpital que sur celles en réa. 34 points d’écart sur les plus de 75 ans, donc.
2 conséquences :
1/ Comme le coefficient Reffectif calculé sur les réanimations tourne autour de 1,08 (-> les réanimations montent) en ce moment, cela veut dire que le Reffectif lié aux hospitalisations est plus faible, inférieur à 1 (-> les hospitalisations baissent).
2/ Le ratio défini plus haut (% incidence en réa) n’a plus beaucoup de sens : le vaccin détériore en effet mécaniquement ce ratio « nombre de nouvelles entrées en réanimation / nombre de nouvelles arrivées en hospitalisation 5 jours auparavant »
On le voit effectivement très nettement dans vos courbes depuis début Février, date de la montée en puissance des secondes doses.
Il ne serait pas raisonnable d’arrêter de vacciner pour améliorer ce ratio (-:
@Antoine : le but des mesures actuelles est d’éviter une explosion du sytème de santé. C’est dur, mais il reste 2 mois à tenir avec le vaccin (Cf UK, Israël) ! Courage ! Et en attendant : faites du vélo, de la marche, voyez des amis avec un masque : c’est un début et rien de tout cela n’est interdit !
assez d’accord sue les chiffres concernant la réa mais je répète que ceux là sont suspect en idf si on le met en miroir aux autres régions. Cependant concernant l’accès au sport, je ne vous suis pas du tout, étant moi même un « plutot » bon coureur, je déplore le mépris des autorités sanitaires et j’inclus les « grands médecins » des hopitaux de paris qui se sont permis de mépriser le monde sportif au point où les plus jeunes (catégories de 12 à 17 ans ) ne peuvent plus pour beaucoup pratiquer. Le résultat va être une explosion de non renouvellement de licence (constaté en septembre dernier), une surutilisation des écrans (constaté par les récents évènements mettant des trés jeunes en scène) et probablement une dégradation de la santé de ces populations (déjà enclenchée depuis plusieurs années) mais sainte médecine qui veut faire « survivre » tout le monde jusqu’à 100 ans va nous sortir de là.
Bonjour JCD. Merci pour votre contribution à la réflexion générale, j’ai une question car je n’arrive pas à suivre votre démonstration. Il a été dit (par les labos) que les vaccins doivent éviter de faire des formes graves de la covid-19. Donc, plus il y a de personnes vaccinées, moins il doit y avoir de formes graves. Ça me semble l’objectif à atteindre. Lorsque le ratio % entrées en réa / entrées à l’hôpital monte, c’est qu’il y a tendance à y avoir plus de formes graves. J’ai l’impression que c’est le contraire de ce que vous expliquez. Est-ce que je me trompe quelque part? Pour analyser plus finement, il serait intéressant de savoir quel est le % de personnes ayant reçu une ou deux doses, parmi les nouvelles entrées à l’hôpital. J’imagine que c’est très faible, voire nul.
Bonjour,
Je suis d’accord nous avons tous la même destinée c’est de mourir un jour!
Donc que ce soit de la covid ou d’autre chose on pourrait simplement dire à chacun de choisir comment mourir.
Malheureusement ce n’est pas aussi simple car avant l’issue fatale nous interagissons tous au sein d’une société avec son lot de bienfaits et de contraintes. Parmi les bienfaits il y a la santé, et depuis bien longtemps des gens ont prêté serment de tout mette en oeuvre pour préserver la santé de tous sans discrimination.
La santé est aussi l’affaire de tous et j’en suis convaincu un esprit saint dans un corps saint est la pierre angulaire d’une bonne santé. Mais avec ce virus il y a une inconnue c’est les asymptomatiques qui vont potentiellement contaminer d’autres personnes qui n’avaient pas nécessairement choisies de mourir incessamment sous peu! Donc de grâce respectons ceux qui nous veulent du bien, leur engagement sans faille mérite notre profonde reconnaissance.
Limiter les occasions de contact reste le moyen le plus efficace de diminuer la probabilité de contaminer d’autres personnes, donc acceptons tous temporairement ces contraintes supplémentaires, et plus vite nous en serons tous libérés.
Cordialement
Voilà qui est bien dit …OUi limiter les contacts ou du moins faire attention les uns aux autres est important !
Et si c’était un impact des variants et des vaccins ensemble?
L’article du BMJ publié hier (https://www.bmj.com/content/372/bmj.n579) irait dans le sens d’une gravité accrue du variant « anglais » donc de la gravité de la maladie, donc des hospitalisations et des réanimations. Si la mortalité est augmentée de 2/3 on peut estimer un impact proche sur le risque d’hospitalisation et de réanimation.
La vaccination, à l’inverse, lutte contre ces formes graves et serait efficace sur le variant anglais. Mais elle n’affecte que les + de 70 ans.
Or, les plus de 70 ans sont peu envoyés en réanimation (en particulier après 80 ans, CovidTracker s’en est déjà fait l’écho) alors qu’ils font une grosse partie des hospilatilsations. Donc la vaccination diminue le nombre d’hospitalisation (beaucoup) et de réa (un peu) sur l’ensemble de la population.
Dans la situation actuelle à cas « constants » (en fait, diminution de la souche historique au profil du variant anglais), il y aurait donc une augmentation des hospitalisations liée au variant (sur les – de 70 ans) contrebalancée par la vaccination (sur les plus de 70 ans) avec avantage pour la vaccination et une augmentation des cas de réanimation liée au variant (sur les – de 70 ans) contrebalancée par une diminution des cas de réanimation liée à la vaccination (sur les plus de 70 ans) avec avantage pour le variant.
Hypothèse qui pourrait expliquer à la fois cette augmentation des réas à cas constants et le rajeunissement des réas.
Et les courbes d’hospitalisations et de réanimation sont donc affectées de façon opposée par ces deux nouveaux facteurs, la vaccination étant l’élément le plus marquant sur les hospitalisation et la gravité supérieure du variant l’élément le plus marquant sur la réa.
Cordialement
Bonjour Raphaël, votre raisonnement semble bien se tenir et propose une analyse qu’on peut retenir. Merci pour le lien vers l’article du BMJ. cordialement
Bonjour Philippes (car vous êtes 2 dans le fil, je n’avais pas vu).
Pour ce qui est du sport, l’objectif des gouvernements Européens étant de réduire la diffusion du virus, il me semble qu’ils ferment (ou réouvrent selon l’état de la vague) les ‘zones de contagion’ présumées (le sport, les restaurants, les spectacles…) tout en faisant des compromis (santé mentale : écoles ouvertes, économie : métros ouverts). Pas simple, surtout si il faut arbitrer entre ‘sport et restaurant’ ou encore entre ‘sport en plein air à plusieurs (ex : basket) et sport d’intérieur à 2 (ex : tennis)…
Donc je n’ai pas d’avis sur la question (trop compliquée, pour moi en tout cas) si ce n’est « il faut prendre les meilleures mesures temporaires pour que l’hôpital n’explose pas –ni les gens chez eux-, en attendant que la vaccination de masse fasse effet»
Pour ce qui est de l’indicateur, Philippe B, je réagissais surtout à « Difficile de comprendre pourquoi le niveau d’occupation de ces services [de ra] ne baisse pas, alors qu’il y a eu quelques baisses sur le nombre cumulé de patients hospitalisés. « . Ca, je pense qu’on peut l’expliquer.
Mais si on restreint le sujet aux études des cas graves, alors… je ne sais pas. Pas forcément pertinent de lier ça aux hospitalisations, il me semble.
Un ratio nb de morts en réa / nb de réa peut-être, plutôt ? Ou alors nb mort en réa / classe d âge ?
Bonjour JCD, sauf erreur de ma part, les statistiques de Santé publique France ne détaillent pas si les décès de patients covid-19 sont survenus en services de réanimation ou hors de ces services.
Bonjour Philippe B,
Effectivement, pas de chiffres quotidiens sur Santé Publique liés au nb de morts en réa…
Utiliser : Nb de décès à l’hôpital à J / nb de personnes entrées en réa à J-x, alors ?
Ramener le nb de réa au nb d’entrées à l’hôpital me semble quand même perturbant à cause de l’effet mécanique du vaccin (cf mon post du 12 Mars) qui fausse ce ratio.
Au passage, la définition des cas graves, trouvée dans « la fiche clinique de signalement » sur cette URL :
https://www.santepubliquefrance.fr/dossiers/coronavirus-covid-19/covid-19-outils-pour-les-professionnels-de-sante
semble signifier que « cas grave = entrée en réa », ni plus ni moins :
« Patient présentant une confirmation biologique de grippe ou d’infection à SARS-CoV-2 nécessitant une prise en charge en réanimation du fait de l’infection ou du fait de ses conséquences (décompensation de pathologie sous-jacente, surinfection bactérienne) (…) »
Peut-être que quelqu’un avec des compétences médicales pourrait nous éclairer.
Si tel était le cas, alors le bon indicateur de gravité serait sans doute ‘nb d’entrées en réa / population non vaccinées’.
Comment expliquer simplement les pentes contraires des décès hospitaliers et des admissions en réanimation depuis début février? N’envoie-t-on pas plus facilement en réanimation? Serait-ce un acte militant déguisé? Ou savons-nous simplement mieux guérir les formes graves des patients désormais plus jeunes?
Vous pensez réellement que les services de réanimation sont dans un complot corporatiste du confinement ?!
La meilleure idée que ce gouvernement pourrait avoir serait finalement d’interdire le transfert des malades puisque personne n’y croit lorsqu’ils partent à 200 km. On ouvre tout et chacun assume dans sa région… 😤
Je suis persuadé que nous chers réanimateurs n’ont en effet que ça en tête : faire rentrer des patients dans leurs services de façon à être sûrs de bosser comme des sourds et d’imposer des soins invasifs et traumatisants à des centaines de malades juste par plaisir…
Bonjour,
est-ce que les courbes sont fondamentalement différentes si l’on augmente le délai : 5 jours à 7 jours voire 8 ou 9 qui semblaient être la nouvelle durée moyenne d’aggravation ? D’ailleurs, a-t-on une publication récente sur ce délai moyen d’aggravation ?
Bonne journée et merci pour toutes ces données mises en graphiques lisibles.
Bonjour Emmanuel. En conférence de presse hier (vers 09:20), le ministre de la santé a montré le décalage entre deux courbes : incidence des nouveaux cas et nombre de patients en réanimation. Deux pics sont décalés d’une dizaine de jours. Le délai entre les entrées à l’hôpital et les entrées en réanimation est situé dans cet intervalle. Il faut d’abord considérer un délai entre l’incidence (test positif avéré) et l’entrée à l’hôpital en cas de complication. Via le simulateur, ce délai est estimé à environ 3 jours, une comparaison entre des pics de novembre pourrait servir de comparaison. Donc le délai de complication n°2 pourrait être de 7 jours comme vous le suggérez. En refaisant des calculs avec la durée de 7 jours, il n’y a pas de modification significative de l’allure du graphique. Merci pour votre soutien.
Notre Ministre nous explique qu’il y a une décorrélation inquiétante entre le taux d’incidence et les réanimations. Si l’on prend ces deux paramètres sur un peu moins d’un an, on obtient une courbe qui ressemble à une spirale. C’est encore loin de l’âge du capitaine corrélé avec la longueur du bateau. Je savais que les français étaient fâchés avec les mathématiques, mais je ne réalisais pas à quel point les conseillers du ministère le sont.
Pour l’instant le ratio réanimations/hospitalisations (16%) reste encore inférieur au maximum de celui des vagues du printemps 2020 (25%) et de l’automne 2020 (20%).
Cette « décorrelation » peut être dûe à la légère baisse du nombre de tests pratiqués ? En pêchant moins on trouve moins de poissons. Chaque hausse des infections détectées s’était jusqu’alors accompagnée d’une hausse du nombre de tests pratiqués. Depuis le début de l’année ce n’est plus le cas. L’épidémie progresserait beaucoup plus que mesuré par les tests ?
Quid des hospitalisations ? Je suppose que les réanimations entrent dans le calcul des hospitalisations. Dans le cas contraire la hausse des réas « alimenterait » la stagnation des hospitalisations.
Bonjour,
Ça fait quelque temps qu’on s’interroge: pourquoi un plateau des hospitalisations et un décollage des réas?
Le nombre des tests positifs ne reflète pas la réalité de la situation sanitaire puisque les sujets asymptomatiques non cas contacts ne vont pas se faire tester et que même des cas symptomatiques s’isolent sans se faire tester parce que trop fatigués pour se déplacer. Ils attendent que leur « grippette » passe. Mais parfois la grippette s’aggrave et quand ils arrivent à l’hôpital, il est trop tard et ils sont directement admis en réa.
Les infections nosocomiales à Covid augmentent et des malades hospitalisés pour d’autres pathologies comme par ex des fractures dues à un accident de la route attrapent la Covid, s’aggravent, et passent d’orthopédie à la réa. Ils n’étaient pas comptabilisés au départ parmi les hospitalisations pour Covid.
Les réas augmentent aussi à cause de la plus grande sévérité de la Covid au variant britannique qui allonge la durée des séjours en réa.
C’est pas la joie!
Le courrier (DGS-URGENT n° 2021-17 de Jérôme Salomon adressé aux médecins de ville le 16/02/ 2021 leur demandait le recours à la prise en charge à domicile des patients atteints de la Covid sous oxygénothérapie:
« ….Mobilisation des professionnels de médecine de ville pour éviter le recours systématique à l’hospitalisation conventionnelle par la prise en charge des patients infectés par la Covid19 et dont l’état est compatible avec le maintien à domicile avec une possible oxygénothérapie si nécessaire… ».
Il faut donc en effet, comme l’écrit plus haut un de nos amis blogueurs, décompter des hospitalisations les malades Covid traités sous oxygénothérapie, anticoagulants et corticothérapie à domicile.
Bonjour Cariou. En conférence de presse hier, le ministre de la santé a effectivement évoqué les patients pris en charge à domicile (vers 04:00). Je pense qu’ils ne sont pas comptabilisés dans les statistiques d’hospitalisation (médecine de ville). C’est peut-être une autre explication pour la stabilisation du cumul des hospitalisations sur le plateau haut: une partie de partie plus importante des patients sont pris en charge en dehors de l’hôpital. Merci pour la référence.
Je crois qu’on inclut dans les réanimations les patients sous oxygène haut débit, on a donc un détournement excessif de ce terme. D’autant que je crois que l’on peut rester à domicile avec un contrôle du taux d’oxygénation et un appareil oxygène haut débit. Je réitère ma demande de savoir exactement quel type de personnes sont en réa, plutôt des personnes isolées (sans accompagnant ne pouvant les assumer à domicile) et des personnes issues de milieu social défavorisé (appartements exigu sans possibilité d’isolement, ….)? Si cela était le cas ne pourrait on imaginer pour ces personnes des services dédiés avec visites de personnel médical, mais pas forcément hospitaliers et ainsi désengorger les urgences?
Vous êtes plusieurs à sous-entendre un complot des médecins-réanimateurs qui :
– mentent sur la réalité du taux d’occupations des lits
– mettent en réa des gens qui pourraient rester à domicile avec un concentrateur d’oxygène
– prolongent les séjours inutilement
– déclarent « décès Covid » quand ils meurent d’autre chose …
Vous n’avez clairement jamais été confronté à un cas de Covid grave, à une recherche désespérée de lit ou au choix à faire entre réa ou laisser mourir.
On ne sous-entend rien, on ne nie pas la gravité de la maladie, on voudrait juste un plus de transparence sur le profil des patients aux urgences et on s’étonne que un an après le début du Covid, le nombre de lits disponible ait plutôt diminué!
J’avais fait part le 3/03 dans le blog précédent de mon étonnement devant la décorrélation manifeste entre stock hospitalisations et stock réanimations.Il y a eu beaucoup d’échanges sur le sujet, mais le problème ne fait que s’accentuer.
Je me suis comme Philippe intéressé aux flux, en suivant le ratio flux entrée en réa/flux entrée en hospitalisation, après lissage des flux sur 7 jours.
Ce ratio est resté stable autour de 0,15 entre fin octobre 2020 et mi janvier 2021. Depuis, il croit de plus en plus vite, il était hier à 0,23, soit une progression de 50% en 2 mois. Cela explique la décorrélation sans en donner la causalité.
Je ne vois pas pourquoi le personnel hospitalier aurait progressivement modifié les critères d’admission en hospitalisation ou réanimation. Il y a certainement derrière cette évolution une cause physique liée aux caractéristiques du variant anglais devenu prédominant.
Dans le même temps , le flux décès baisse…j’espère en lien avec la vaccination des plus de 75 ans.
Curieux que nos éminents épidémiologistes s’expriment peu sur ce sujet.
Merci pour ces informations toujours fort intéressantes.
Je me posais la question des informations internationales sur les hospitalisations et séjours en réa.
En effet, on s’aperçoit que la situation française ne semble pas plus grave que celles de ses voisins, en matière de nombre de cas / nombre de décès.
Si l’on synthétise un peu les échanges sur la décorrélation hospitalisations/réa/décès, les hypothèses qui ressortent sont:
– un effet de la vaccination des plus âgés, ceux ci ayant une plus grande propension à être hospitalisés et à décéder, mais pas à aller en réa en raison de leur condition physique
– malgré tout (peut être ?) moins de patients agés en réa, ce qui conduirait à un allongement de la durée de séjour ? d’où les problèmes observés sur le stock, mais qui seraient à nuancer par une analyse plus poussée des flux
– un variant potentiellement plus agressif (j’ai lu qq part un taux de létalité de 4,1 pour mille, contre 2,5 pour la souche « classique »)
D’autres pays, notamment la Grande Bretagne ont du passé par cette étape (au moins celle de croissance du variant), dispose t ton de données sur les hospitalisations dans ce pays ?
J’imagine qu’il est difficile de démêler les effets de politique de soins différentes, d’évolution de la pandémie, et de stratégie vaccinale…
L’étude qui conclut à 65% de mortalité en plus du variant est quand même très très médiocre. En analysant les courbes de mortalité, on trouve plutôt une mortalité 10% supérieure, qui correspond à ce que se dit hors de cette étude.
Petite question au passage: connaisez-vous un site où on peut suivre les concentrations dans les eaux usées en temps réel?
À partir des données officielles, j’ai calculé la proportion de chaque classe d’âge en réanimation en fonction d’une moyenne lissée sur sept jours.
Âge / Période….06-12 mars 2021….22-28 octobre 2020
0-9…………………………0.1 %………………………0.5 %
10-19……………………..0.3 %………………………0.3 %
20-29……………………..0.9 %………………………0.5 %
30-39……………………..2.5 %………………………2.4 %
40-49……………………..6.5 %………………………5.0 %
50-59……………………16.8 %…………………….12.8 %
60-69……………………32.2 %…………………….30.3 %
70-79……………………32.7 %…………………….34.4 %
80-89……………………..7.5 %…………………….12.4 %
>90………………………..0.6 %………………………1.3 %
Bonjour Jean-Loup. Merci, on constate un glissement vers les tranches 50-70 à la place de 60-80.
Bonjour,
@Tanagrette, le fait que le ratio entrée réa / entrée hôpital augmente, c’est essentiellement ‘à cause’ du vaccin.
Rappel (désolé pour la répétition) : les 10% de la population française âgée de plus 75 ans représentent :
– 21% des entrées en réanimation (Cf tableau de Jean-Loup ci-dessus qui permet de constater cette tendance)
– 55% des entrées en hospitalisation
En Janvier, on avait donc :
15 entrées en réa pour 100 entrées à l’hôpital soit 15%.
Vers fin Mars, quand les 10% ci-dessus seront vaccinés (15j après la première dose ?), nous aurons donc ‘mécaniquement’ :
15 * (1-21%) = 12 entrées en réa pour 100 * (1 – 55%) = 45 entrées à l’hôpital soit un ratio de 12/45 = 27%.
C’est ce même phénomène de vaccination qui explique que la courbe des hospitalisations ralentit plus vite (au point de se stabiliser dès maintenant) que celle des entrées en réanimation (qui ne baissera malheureusement pas avant mi-Avril). Le vaccin a ‘dissocié’ ces 2 courbes qui cheminaient parallèlement ensemble jusqu’en Janvier.
La montée en puissance du variant GB lutte contre cette tendance. C’est une course de vitesse entre variant et vaccination…
je vais vous rapporter des chiffres concernant hospitalisations et entrées en réas en PACA et IDF depuis le 1 mars
PACA // 2378 hospitalisations et 477 entrées en réa
IDF// 4750 hospitalisations et 1173 entrées en réa
Aucune conclusion pour moi mais le fait est qu’en idf les entrées en réa sont encore plus décorréler qu’ailleurs ou bien…mais je n’ose penser que les médecins de l’APHP jouent à nous faire peur et avec un sentiment de haine du GVT.
Bonjour Philippe, pour éviter toute confusion, pourriez-vous compléter votre prénom par un petit signe distinctif? Il peut m’arriver d’être étonné et de ne pas partager votre analyse. Merci par avance.
Cela peut être lié à la pollution atmosphérique combinée à une population plus jeune (moins vaccinée, plus mobile) et plus connectée à l’étranger en idf ? Sans compter que les densités sont très fortes en idf, et les mobilités pendulaires importantes, facteurs qui favorisent les contaminations comme la diffusion géographique. Que des médecins trafiquent les chiffres pour des raisons politiques est impossible. Éthiquement comme matériellement.
je ne dis pas qu’ils trafiquent mais que des patients pourraient ne pas y être accueillis
Bonjour Philippe,
Pourquoi dites-vous que les 2 régions sont décorrélées ?
En effet le ratio entrées réa/entrée hôpital est de 477/2378 = 20% pour PACA et de 25% pour IDF.
Sachant qu’on part de 15% en Janvier pour tout le monde et qu’on va arriver à un peu moins de 30% fin Mars grâce/à cause du vaccin, il me semble qu’on est dans une bonne moyenne pour ces deux régions (même si PACA étant un peu plus vaccinée, on aurait pu s’attendre à voir le % PACA plus grand que celui de Paris-IdF mais il y a d’autres facteurs qui jouent du type délai entre hospitalisation et entrée en réanimation).
On pourrait même dire aujourd’hui que Paris-IdF « sur-accueille en réa » par rapport à PACA si cette différence de % était significative.
En passant : avec les transferts de malades d’une région à l’autre, ça va être compliqué de suivre cette métrique dans le temps, au niveau régional…
Bonjour
c’est vai que 5 % est peu mais on peut aussi faire des calculs simplistes du style 2378 x 2 = 4756 (en gros le chiffre de l idf) mais que dans le même temps les réas en multipliant par 2 atteignent 954. Et là, c’est une différence de 20% avec l’ idf et on peut dire ce que l’on veut, c’est un gouffre avec un taux d’incidence qui est à peu près le même. Je persiste à dire que des patients sont admis en réa en idf alors que cela ne le nécessite pas toujours, d’ailleurs il me semble entendre les médecins dirent » qu’on reste 15 jours en moyenne contre plus de 3 au cours des mois précédents », pour finir on a enfin compris que le privé pouvait aider et je crois que les patients transférés représenteront un nombre dérisoire mais on laisse encore penser que la situation est cataclysmique.
Bonjour Philippe,
Vous avez raison. Je pensais que c’était un effet ponctuel lié au vaccin en Mars mais en traçant les courbes depuis mi-Décembre (lissage sur une semaine) on voit de grandes disparités entre régions :
https://www.dropbox.com/s/lhv53wip87w9z2j/Regions.jpg?dl=0
Soit Paris ‘réanime’ deux fois plus que la Bretagne, soit Paris hospitalise deux fois moins que la Bretagne.
En comparant aux populations des régions, il semblerait que ça soit plutôt les hospitalisations qui soient différentes.
Ex : IDF est 2,4x plus peuplée que PACA. Entre le 1/3 et le 12/3, IDF ‘réanime’ 2,5x plus que PACA (ce qui semble normal car la vague montante est sur IdF) et hospitalise 2,1x plus que PACA (là où on devrait aussi être autour de 2,5)
Il y a bien une différence entre les régions. Mais pourquoi ? Mystère…
@Philippe B, cet indice a donc un vrai intérêt au niveau régional (-:
qui sont les médecins que l’on voit faire le tour des plateaux, toujours ceux de l’aphp et depuis 2 mois, ils réclament un reconfinement et on utilisé pour cela des arguments qui frisent parfois la nausée, le plus dégueulasse étant celui du 747 s’écrasant chaque jour en stigmatisant les décisions gouvernementales et le comportement des français.Depuis 15 jours, ils refont leurs réapparitions en arguant qu’il faut reconfiner sévèrement sur 1 mois ce qui serait mieux que la situation actuelle avec le couvre feu à 18 h car les franciliens l’accepteraient , ce qui permettrait ensuite de réouvrir mais ces gens rêvent car après un confinement dur on repasserait par la case couvre feu. J’en passe et des meilleurs sur leurs arguments pour tout refermer. Je dois préciser que je n’apprécie guère ces personnes qui montrent leurs trombines en sortant le fouet mais j’ai 2 belles soeurs qui travaillent dans ce milieux et qui pensent la même que moi concernant les cadres de l’aphp.
Par moment j’en arrive à espérer une situation parisienne telle que vécue en Italie ou en Alsace il y a un an.
Juste pour que certains se rendent compte de la réalité de la pandémie.
Puisque le confinement est « inhumain », le fermeture des écoles « la dernière chose » à faire …
Les médecins des menteurs, incapables, qui hospitalisent des gens pour le plaisir, font des transferts de patients pour voir du pays …
A priori on en n’est plus tellement loin.
pour répondre à pierre, le transfert des patients est une aberration quand des hopitaux privés sont capable de faire le travail du public, de plus on est trés loin et on le restera de la situation italienne de l’an dernier pour la simple et unique raison que l’immunité collective est importante en idf et que cette situation pourrait rapidement s’atténuer. Pour conclure, un certain nombre de médecins sont effectivement des faiseurs de mensonges, ne serait ce que l’un d’entre eux qui annoncait avec véhémence début février que nous allions connaitre les chiffres de morts qu’avaient connue l’angleterre avec 1500 à 2000 deces par jour au alentour du 20 février, je parle ici de Djillali annane. Alors peut espérez vous un tsunami mais moi je crois que les hopitaux de paris font beaucoup de com et j’ose croire pour de vraies raisons.
Même si c’est relativement peu représentatif puisqu’il ne s’agit pas d’un dépistage systématique, j’ai répertorié le taux de positivité des tests de ce jour (géodes) :
Âge / Ville________Paris__Alpes-Maritimes__Pas-de-Calais
0-9______________9.00______24.86_________10.77
10-19____________9.46______10.79_________13.70
20-29____________8.33_______8.84_________12.20
30-39____________7.25______10.89__________9.58
40-49____________8.14______12.70_________12.52
50-59____________8.54_______9.33__________9.73
60-69____________6.89______10.61__________9.82
70-79____________6.46_______9.21_________14.43
80-89____________4.72_______8.88__________8.89
>90_____________1.77_______5.85__________7.30
edit : gouvernement.fr
A force d’avancer sur la ligne de crête on a fini par tomber du mauvais coté. Début mars correspond à un renversement complet de tendance qui touche la quasi totalité des régions, même la Bretagne. Après un début difficile le variant a fini par percoler. Pour faire simple l’hôpital va se retrouver dans une situation au moins comparable à celle de la vague d’Octobre-Novembre. Pour les cas répertoriés la tendance qui se dessine est un pic fin Mars, un peu comme l’an dernier (tout début avril). On va se rapprocher des 30 000 cas par jour en moyenne (40 000 en milieu de semaine). Les seuils acceptables (5000 cas par jour, 3000 en réanimation) ne se reverront que début Mai si ça ne dérape pas plus.
On en est à « retenez-moi où je fais un malheur » dans le feuilleton. On va se prendre un mur et certains scientifiques doivent penser « on leur avait bien dit ».
Quand on a à choisir entre deux mauvaises solutions, il faut prendre celle qu’on regrettera le moins.
Ces statistiques sont interessantes mais on aimerait savoir quelles classes d’âge sont concernées par ces entrées en réanimation. Au début de la crise c’étaient surtout les personnes de plus de 75 ans qui entraient et souvent décèdaient en réanimation. Est-ce toujours le cas dans la 3e vague actuelle ?
Pourquoi le nombre de places en réanimation n’a toujours pas été augmenté depuis tout ce temps (hors reports d’hospitalisations pour des patients non covid) ? Ça coûte si cher de créer des places en réanimation comparé à ce « pognon de dingue » qui est dépensé depuis des mois pour soutenir l’économie ?
Ce ne sont que mes propres calculs mais si l’on reprend les données publiques fournies par Santé Publique France, le nombre hebdomadaire de nouvelles entrées en réanimation est passé, sur les quatre dernières semaines, de 1847 à 2287, soit une hausse de 23.82 %.
Pendant ce temps, voici les données lissées sur sept jours du nombre de lits constamment occupés :
Âge / période__15->21\02\21__22->28\02\21__01->07\03\21__08->14\03\21
0-9 ans__________5.6__________5.3__________6.3__________3.7____________-33.33 %
10-19 ans________6.6__________7.0_________10.0__________9.6____________+45.65 %
20-29 ans_______36.4_________33.1_________35.1_________34.0_____________-6.67 %
30-39 ans_______75.3_________90.9_________97.7________100.6____________+33.59 %
40-49 ans______181.1________212.1________237.0________263.6____________+45.50 %
50-59 ans______515.6________544.4________593.3________664.3____________+28.84 %
60-69 ans_____1058.0_______1065.0_______1163.7_______1263.4____________+19.42 %
70-79 ans_____1140.6_______1141.0_______1172.4_______1304.1____________+14.34 %
80-89 ans______291.7________284.6________274.3________288.9_____________-0.98 %
> 90 ans________28.3_________26.4_________24.9_________24.7____________-12.63 %
Le problème n’est pas le « coût » d’un lit de réa, c’est le temps.
Acheter le lit et le matériel, ça se fait au pire en quelques mois.
« Fabriquer » l’infirmière et le médecin de réa, ça prend entre 5 et 12 ans pour qu’ils soient réellement opérationnels.
Et puisqu’une pandémie, c’est mondial, c’est moins facile de les faire venir « déjà faits » d’Espagne ou de Bulgarie.
Bonjour à tous,
J’ai du mal à croire que la vaccination explique à elle seule la chute des patients >75 ans en hospit comme en réa: Il n’y a que 20% d’entre eux qui aient reçu deux doses et 20% encore une seule. ( au total 2.5M doses ). Surtout si on remarque par ailleurs que les ehpad sont eux déjà assez bien couverts au dessus du double de la moyenne de cette classe d’âge. Ce qui mécaniquement baisse encore le taux de couverture des autres. La prise en compte du délai d’efficacité du vaccin d’une à deux semaines réduirait encore la population protégée.
Au passage, comme leurs pensionnaires ne sont pas systématiquement transférés et ne vont quasi jamais en réa. Il faudrait voir par les cas dépistés et par les données insee s’il reste une surmortalité en ehpad ou si la vaccination y est totalement efficace.
Au passage, je suis impressionné de découvrir dans le site par l’onglet nombre de doses, près de 2M de doses administrées chez les moins de 65 ans, pour la plupart des personnels de santé bien moins à risque. En situation de pénurie, ce choix politique revient à piquer des doses aux vieux !
J.
A Mr Cohen
Pour répondre a votre point sur les 2 millions de doses adminitrées chez les moins de 65 ans:
– ce sont avant tout des doses données a des populations fragiles (co-morbidité), pas au personnel soignant;
– en outre, il y a une vraie logique a vacciner les populations soignantes en priorité (comme les personnes souffrant de co-morbidité), non pas par corporatisme bete et méchant, mais simplement parce que par rapport a la population normale, les soignants ont infiniment plus de chance d’attraper le virus – et donc de favoriser la contagion a d’autres parties de la population.
Dans les deux cas cela me semble tres logique.
La polémique pour polémiquer, c’est fatigant
La baisse relative des morts dans la tranche des plus âgés n’est elle pas principalement due à l’effet « moisson » du covid en 2020, maintenant les plus fragiles sont déjà morts
Bonsoir
Cela fait un an qu’on s’amuse à suivre votre dashboard.
C’était cool, mais je pense que ça suffit.
Vous n’avez pas envie de redonner la main aux medecins, qu’ils soignent et previennent et s’occupent des malades comme ils savent le faire, malgré les saturations et les transferts qui ont lieu tous les ans en hiver depuis 10 ans ?
Vous n’avez pas encore compris qu’à prévalence faible, n’importe quel test de depistage non ciblé par un disagnostique medecin préalable, génèrent de nombreux faux positifs ? L’indicateur « cas » est donc faux, à la fois au nieau individuel et au nivau épidémiologique.
Cela ne vous dérange pas que le taux d’admission aux urgences pour suspicion de covid, et des actes SOS medecins est stable malgré toutes vols lumière rouges ? Et l’incidence des IRAs du reseau sentinelles qui baisse, cela ne vous questionne pas ? Quel est le point commun entre ces trois indicateurs : le medecin !
Et le taux d’occupation des réas ? Il faut vous le dire en quelle langue le numérateur contient les malades en lits de réa + lit de soin intensif + lits de surveillance continue. Le dénominateur c’est le nombre de lits de réa uniquement. Cela ne vous choque pas ?
Merci pour tout ce que vous avez fait, c’était cool.
Bonjour Anonymous. Votre commentaire prend parfois des tournures agressives, c’est dommage, tout comme c’est triste de répondre à Anonymous. Oui le médecin est essentiel et indispensable. En temps de crise on a besoin de toutes les bonnes volontés, chacun selon son domaine de compétence. On a même besoin des « râleurs » car ils apportent des éclairages différents et il n’y a rien de pire que de rester trop longtemps « entre soi ». Nous sommes sans aucun doute nombreux à penser que ça suffit. L’épuisement se faire sentir par ici aussi. Il nous faut tenir encore car la bataille n’est pas finie.
Merci de nous avoir lu, revenez quand vous voulez. J’espère qu’il n’y aura plus grand chose à lire de neuf dans l’espoir où nous en aurons fini avec le covid-19.
Bonjour Anonyme,
Le nb de cas déclarés est en effet peu fiable, car il dépend du ‘comportement humain’ (ie : qui va se faire tester) et ne prend pas/peu en compte les asymptomatiques. Mais cela peut montrer une tendance néanmoins.
SOS Médecin / Sentinelle / Urgence sont liés aux admissions à l’hôpital, il me semble, beaucoup plus qu’aux admissions directes en réa (le parcours est plutôt : médecin puis entrée à l’hôpital puis entrée en réa). Le chiffre des entrées en réa représente par ailleurs 20/25% des entrée à l’hôpital donc il est dilué/moins visible.
Or, depuis la vaccination, la courbe des hospitalisations est stable. Ceci explique donc la stabilité de SOS / Sentinelle / Urgence. Si les entrées à l’hôpital remontent ces 3 prochaines semaines (ce qui devrait être le cas à cause du variant anglais. A voir), ces indicateurs remonteront.
Restent les réas : en admettant le fait que le ratio calculé ne soit pas ‘homogène’, cela ne change rien à la dynamique (puisque le dénominateur est une constante). Cela veut juste dire que la barre n’est pas à 100% mais plus haute (quelle est la bonne valeur « supportable » par le système hospitalier selon vous ?).
Vous pouvez plus simplement regarder en valeur absolue (sans le dénominateur, donc) : 7000 lits en Avril 2020, 5000 en Novembre, 4000 lits aujourd’hui et pas loin de 6000 dans 3 semaines (en l’état des mesures et de la vaccination).
Est-ce que l’hôpital peut encaisser, je ne sais pas, mais les mesures actuelles sur certaines régions montrent quand même « que c’est très chaud »…
Merci @CovidTracker pour ce que vous faites, c’est cool !
D’abord merci de m’avoir lu et d’ouvrir les commentaires sans modération, ça fait du bien !
« SOS Médecin / Sentinelle sont liés aux admissions à l’hôpital » => Je ne penses pas. SOS medecins vous l’appelez, ils viennent chez vous. Sentinelle c’est un réseau de medecins généralistes en ville. C’est Sentinelle qui suit la grippe depuis 20 ans, on peut leur faire confiance, non ?
« le parcours est plutôt : médecin puis entrée à l’hôpital puis entrée en réa » => quel medecin au juste ? L’asurance maladie conseille toujours, 1 an après, de rester chez soi, de « ne pas se rendre directement chez le médecin » et d’appeler le 15 si on suffoque.
Le taux d’occupation => cela ne vous gêne en rien qu’on nous a confiné pour un taux factice proche ou depassant le 100% par certains endroits, alors que la réalité est de 30-40% (division par 19000 au lieu de division par 5400) ? Vraiment ? Vous vous laissez faire comme ça ?
« Est-ce que l’hôpital peut encaisser » => Vous pensez serieusement que le pesonnel soigant a attendu qu’on lui fasse de beaux dashboards pour bien gérer son métier ? Vous voulez des chiffres absolus ? 350000 hospitalisations covid parmi 12000000 toute l’année dont 10% pour cancer et 10% pour AVC, ça vous va ? 60000 entrées en réanimation covid parmi 800000 toute l’année, ça vous va ?
Stop à la peur ! Stop à la prévision du pire ! On a jamais résolu une crise dans la psychose !
Ok, en mars on a tous flippé, même pour les medecins c’était nouveau. Mais là on est 1 an après ! Les medecins savent prévenir et traiter, ce n’est pas Ebola !
Agressif ? J’en suis desolé, je vous assure que j’ai tout le respect pour vous et vos lecteurs, mais être doux quand on piétine nos libertés fondamentales serait inquiétant ! Liberté de circulation, de réunion, d’entreprise, de soin et d’expression ! Jetez un coup d’oeil sur les centaines de vidéos supprimés de youtube et autre en qq heures parcequ’elles parlent de traitement ou questionnent la vaccination, interrogez vous sur la ridiculisation par les médias de tout discours alternatif, et je ne pense pas à celui des « lanceurs d’alerte » et autres « tweetos », mais de medecins, soignants, scientifiques, orthophnistes, psychiatres, etc…
Bref, faites tout ce que vous pouvez, chacun à son niveau pour sortir et faire sortir de la psychose, sinon c’est le petage de plomb généralisé qui nous attend
Avec tout mon respect,
@Anonyme
Tout d’abord, je lis et respecte tous les avis, surtout s’ils sont contraires au mien.
À mon modeste niveau, mon opinion est que l’énorme frustration du citoyen provient du choc frontal entre la partie du corps médical la plus pessimiste et un rassurisme extrême véhiculé par certains éditorialistes de plateau TV. Cette défiance se manifeste parfois par un désir de retour d’une moralement confortable communication type Tchernobyl avec une prévention évacuée d’un revers de main afin de ne pas tuer l’économie et ou faire décrocher les valeurs boursières. Malheureusement, cela brouille énormément le message perçu par l’opinion, contribue à la baisse de la garde et donc à allonger cette période punitive que nous subissons tous. Porter un masque usagé sur le menton afin d’avoir le sentiment de défier le pouvoir en place tout en évitant les amendes est peut-être plus puéril que courageux à mon sens. Les Américains ont inventé le port du masque et la fermeture des lieux de culture lors de la grippe de 1918 et ça ne les a pas convertis ad vitam æternam à ces mesures.
La réalité historique des pandémies respiratoires de ce genre est qu’elles ont souvent mis deux à trois ans avant de décliner fortement ou de disparaitre. En ce sens, vouloir à toute force vivre de suite comme avant est, de mon point de vue toujours, une déperdition d’énergie, source de désespérance. Cette force devrait, au contraire, être orientée vers l’adaptation (élément dont on dit qu’il est l’apanage de l’humanité et de la jeunesse), l’innovation technique, l’amélioration du respect des normes élémentaires d’hygiène dans les lieux de restauration, etc. Les générations de l’entre-deux-guerres javélisaient chaque matin leur sol et ne rentraient jamais chez elles chaussées. Aujourd’hui, un encouragement à pratiquer ces gestes est perçu telle une agression.
À partir de là, il faut fixer un cap, stopper l’hypocrisie de cet entre-deux et en finir avec les non-dits.
D’aucuns proclament qu’il faut « vivre avec le virus » et stopper l’hystérie. Soit, mais il faut clairement assumer qu’un certain nombre de morts, de souffrances évitables et de handicaps à plus ou moins long terme sont, à ce stade, le prix à payer pour le retour du loisir et le sauvetage des emplois sans perdre notre art de vivre. C’est un choix de société qui s’entend mais ne devrait pas tenter de cacher que c’est une vision axée sur la jeunesse au détriment des plus fragiles alors considérés comme des empêcheurs de tourner en rond. Assurer ainsi un retour à la normale par l’arrivée des « beaux jours » est un autre élément de langage extrêmement périlleux, voire fallacieux, dès lors que le virus n’a jamais réellement cessé d’être actif durant l’été austral.
D’autres parties démocratiques du monde ont décidé dès le départ qu’elles ne tenteraient pas de cohabiter avec l’élément pathogène, quitte à autoriser l’isolement forcé des malades, cas suspects et entrants sur le territoire. Ont-elles perdu davantage que nous les libertés fondamentales ? Je n’en suis pas convaincu.
Je ne fais pas de politique, c’est juste ma réaction aux événements.
L’évolution des passages aux urgences n’est pas si stable que cela, la dynamique suit les autres dynamiques dont les cas répertoriés aussi approximatifs soient-ils. Actuellement la tendance qui se dessine est un pic (plat) autour du 24 mars avec quelque chose comme 1200 cas par jour. Ce n’est pas aussi spectaculaire que la tendance observée pour les entrées an réanimation avec plus de 400 cas par jour et 4800 personnes fin mars-début avril, je suis plus optimiste que JCD pour l’instant.
La vague du variant n’est pas aussi haute que celle d’octobre (60% en gros), mais elle apparaît nettement plus sévère et conduit à une situation hospitalière globale similaire.
Pour l’instant l’effet du confinement le week-end reste discret dans les régions concernées. Encore un casse-tête politique en vue.
Je veux tout d’abord remercier Covidtracker pour le travail effectué depuis bientôt 1 an.
Ici on trouve surtout des faits, clairement exposés.
Les courbes de cas, d’hospit, de réa, de décès : en étant pondérés sur 7 jours ça permet de clairement voir des tendances.
Il n’y a pas les interférences comme la fermeture des labos le dimanche, les certificats de décès du WE qui ne sont enregistrés que courant de semaine suivante, les décès Ehpad comptabilisés une ou deux fois/semaine seulement etc.
Du coup on peut se faire sa propre opinion :
– avons nous un plateau des cas depuis décembre comme annoncé par les ministres, ou une courbe qui monte régulièrement ?
– n’y a-t-il aucune influence des vacances scolaires (donc aucun intérêt à envisager la fermeture des écoles) ou avons nous deux « creux » dans cette courbe fin décembre et courant février ?
– n’y a-t-il une tension en réa que depuis 5 jours ou est-ce que la courbe monte régulièrement des semaines voire des mois ?
On ne peut effectivement pas résoudre la crise dans la psychose.
Mais encore moins avec des mensonges (« tenir 4 à 6 semaines » pour ne citer que le dernier repris ici), ni sans observer le passé et le présent pour envisager l’avenir.
Bonjour Anonyme,
Mes mots n’étaient pas assez précis quand je disais « SOS Médecin / Sentinelle / Urgence sont liés aux admissions à l’hôpital »
J’aurais du dire : « Les indicateurs d’appel SOS Médecin / Consultation Sentinelle / arrivées aux Urgence sont CORRELES à l’indicateur d’entrées à l’hôpital ». Autrement dit : les courbes SOS Médecin / Sentinelle / Urgence ont la même forme/même tendance que celles des hospitalisation : plates. C’est normal. Il n’y a effectivement pas le feu sur les entrées à l’hôpital en ce moment. Le sujet, c’est la réanimation.
Sur le taux factice de 30/40% en réa, je suis étonné de ces chiffres qu’on ne voit nulle part ailleurs. Mais pourquoi pas. En admettant que les chiffres français soient faux/gonflés, il me semble quand même qu’il s’est passé la même chose partout en Europe (= confinements/restrictions fortes parce que explosion des systèmes de santé). La France serait donc loin d’être la seule à faire du gonflage/à sur-réagir. Une habitude européenne ?
Sur le dernier point, malheureusement, vous annualisez les chiffres, ce qui n’est pas un bon raisonnement car la propagation du virus est exponentielle : on a donc un problème de pic ponctuel avec le COVID. Problème de pic qu’on n’a pas avec les AVC et cancers. Et c’est bien là tout le sujet pour les soignants.
Illustration : en Mars 2020, le virus ‘doublait’ tous les quelques jours. Nous avions terminé à 7000 lits environ. Si on avait attendu 5 ou 6 jours de plus avant de confiner, on passait à 14 000 lits au pic. On n’est pas loin de vos 19000 lits en 1 semaine ! (Vous pouvez vérifier ces chiffres).
Cette année 2021, le virus progresse moins vite grâce au vaccin, mais la croissance est bien là en lits de réanimation de +10% par semaine et ça va durer encore un peu (@Daniel, effectivement, dur de prévoir la suite de manière précise à qques centaines de lits près mais on est parti effectivement pour atteindre les 5000 fin Mars).
Pour prendre une autre image, si on n’aime pas les exponentielles : 10mn avant la vague du Tsunami, les gens barbotaient dans les vaguelettes sans s’inquiéter. On ne peut donc pas dire « ça va bien se passer » en regardant uniquement les vaguelettes (ie les chiffres du jour). Les modélisations (‘dashboards’ sont là pour aider à voir plus loin. C’est sur cette base que les décisions sont prises (et heureusement pas sur l’audimat des déclarations des uns et des autres à la télé… enfin, j’espère !).
Et c’est d’ailleurs pour moi ce qui est le plus dommageable dans cette crise : le fait qu’il n’y ait pas d’analyse journalistique poussée (entourés d’experts) ou mieux, de publication quotidienne et transparente de Pasteur/INSERM (qui font un travail remarquable) sur les PREVISIONS à 1 mois.
Tout le monde (médecins, restaurateurs, artistes, c’est à dire chacun d’entre nous au fond) pourrait ainsi se projeter sur l’avenir.
On reste dans la météo de la vaguelette…
ReBonjour JCD
Pour le taux factice, je rejoins vos questionnement légitimes. Effectivement on ne voit ces chiffres nulle part ailleurs, mais ils sont bien là :
Page 6, deuxième partie de ce rapport de la DREES : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2020-10/DD67.pdf
=> « il y a eu 17 301 passages par les soins critiques », » ces derniers comprenant la réanimation, les soins intensifs et les soins continus »
~17000 c’est exactement le nombre des « entrées en réanimation » dans les chiffres de Santé Publique France sur la même période (1er mars au 15 juin 2020)
=> Donc les « entrées en réanimations » regroupent trois catégories : réanimation / soins intensifs / surveillance continue, et on ne connait pas le split
Cet excel de la même DREES : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/article/nombre-de-lits-de-reanimation-de-soins-intensifs-et-de-soins-continus-en-france-fin-2013-et
=> Environ 5400 lits de réanimation, 6000 lits de soins intensifs et 8200 lits de surveillance continue
Le taux d’occupation que tout le monde calcule et reprend résulte de la division par 5400, alors qu’il devrait résulter de la division par (5400 + 6000 + 8200) – j’ai dit 30-40% à la louche parce-que c’est à peu près le tiers de 100% 🙂
sur ces chiffres, c’est totalement exact. De plus les médecins de l’aphp ne sont pas d’accord entre eux sur les chiffres, le plus « enfermiste » (annane) insiste sur les 104 d’occupation en réa pendant que d’autres (constantin) nous parlent de 60 %. La réalité est que certains, qui depuis 3 mois parlent d’explosion en utilisant l’inserm et sa fameuse étude envoyant 4500 patients chaque jour à l’hopital des le 15 mars ( nous sommes le 17) et 12 000 patients en réa début avril, n’ont que pour seul objectif ce jour avoir raison.
Bonjour Anonymous. Merci pour le lien vers l’étude de la DREES d’octobre 2010 sur le parcours de soins de la première vague. C’est une mine d’informations.
Bonjour Anonyme,
Permettez-moi de vous citer:
« Et le taux d’occupation des réas ? Il faut vous le dire en quelle langue le numérateur contient les malades en lits de réa + lit de soin intensif + lits de surveillance continue. Le dénominateur c’est le nombre de lits de réa uniquement. Cela ne vous choque pas ? »
Pourriez-vous s’il vous plaît nous dire quelles sont les définitions (et aussi les différences) des trois types de lits? Existe t’il une réglementation ? Une ou des normes concernant ces dénominations ? Ces réglementations ou normalisation sont elles internationales et partagées par d’autres pays?
Merci beaucoup.
Si vous êtes choqués par le dénominateur du taux d’occupation, moi c’est le numérateur qui me choque :
comme si il n’y avait que la Covid à soigner en réa.
Quand on est à un taux de 80%, ça ne veut pas dire que l’on a encore de la marge, mais ça veux dire qu’on a déjà du arrêter de soigner d’autres malades, faute de lits.
Bonjour
Merci de m’avoir lu,
@Cromorne : je ne suis pas du tout connaisseur du milieu hospitalier. Je me contente de lire le rapport de la DREES cité ci-dessus qui liste ces trois catégories distinctes
@Pierre : je comprends votre raisonnement mais je vous invite à regarder ceci https://mobile.twitter.com/LCI/status/1371402892977057794
Simplement pour voir que le numérateur n’a rien d’apocalyptique, et que le personnel hospitalier sait gérer (malgré les coupes budgetaires depuis des années)
Bonjour cher « anonyme », qui êtes vous pour dire que « le personnel soignant sait gérer » ? Vous me paraissez bien sûr de vous pour quelqu’un qui n’est pas personnel soignant. Car à voir ce que vous dites il est évident que vous n’avez aucune idée de ce qui se passe réellement dans les hôpitaux, au-delà de jolies courbes sur un dashboard. Ce qui se passe avec les vrais êtres humains qui sont dans les vrais lits, pas des chiffres, avec les soignants, qui sont de vraies personnes aussi, pas des numéros.
Je vais vous dire ce que je vois de mon côté, dans le grand groupe hospitalier où je travaille : la situation est suffisamment problématique pour obliger les hôpitaux à fermer des blocs opératoires ambulatoires pour en transformer la salle de réveil en service de réanimation de fortune (les lits alignés en rang d’oignons avec un pauvre rideau entre chaque, sans aucune intimité, comme dans les années 1900 !). Les services de réanimation sont saturés de patients covid, ce qui oblige à récuser des patients atteints d’autres pathologies de la réanimation car il n’y a tout simplement plus de place et plus de personnel pour les traiter. Les hôpitaux organisent des transferts en région par hélicoptère.
Vous appelez ça « savoir gérer une situation » ?????
Vous trouvez ça satisfaisant que des centaines de patients voient leur opération ou leur examen sous anesthésie annulés sans date de report prévue ? Certes c’est de l’ambulatoire mais une pathologie bénigne non traitée à temps risque de se compliquer. Quelles conséquences pour ces gens ? Et les patients qui n’ont pas pu être admis en réa faute de place, où vont-ils ? Ils ne vont pas guérir magiquement donc pour certains, j’en ai bien peur, c’est au cimetière qu’ils vont.
Vous avez très envie de vous dire que la situation est sous contrôle et que tout va bien, mais ne venez pas faire la leçon alors que vous ne comprenez pas grand chose à ce que vivent les soignants et les patients, ainsi que leurs familles dont les hôpitaux limitent allègrement les visites pour des questions de sécurité. Pour ma part je suis infirmière de réanimation et je suis épuisée de voir des patients décéder à la chaîne et mes collègues faire des burnout faute de repos suffisants.
Bonjour Marion, merci beaucoup pour votre commentaire qui nous fait part de votre vécu sur le terrain. Ça nous manquait comme intervention sur le blog, vous faites très bien de remettre l’humain devant les chiffres. Je crois que nous sommes nombreux à constater que la situation sanitaire n’est pas normale. Des commentateurs de toutes sortes (et j’en fais partie quelque part) s’essaient à donner leur analyse, mais sans avoir vu un malade. J’essaie d’imaginer la lourdeur de la gestion des patients covid. Et si à la place des nombreux commentaires sur les chiffres les médias parlaient plus souvent des soignants, allaient plus régulièrement sur le terrain? La compréhension de la situation en serait sûrement meilleure. Merci de nous avoir lu, surtout vu la longueur des commentaires, merci encore d’avoir réagi et surtout bon courage encore.
j’ai 2 belles soeurs infirmières dont une travaillant en réa en idf et elle ne dit pas la même chose que vous, en effet elle voit plus de patient ces 2 dernières semaines mais elle s’étonne que l’on prenne en charge des patients en réa seulement parce qu’ils sont essouflés afin de recevoir de l’oxygène et elle pense que certains dirigeants de l’aphp jouent un mauvais jeu qui pourrait se retourner contre eux si les choses devaient apparaitre publiquement
Ce 17 mars, ce n’est pas l’apocalypse, ce ne sera pas le cas demain ni vendredi.
Le problème, c’est qu’il y a un décalage entre le moment de la décision et les effets sur le nombre de patients arrivant en réa : le temps d’incubation, de développement puis d’aggravation de la maladie, on a forcément 10-15 jours de « retard » si l’on attend l’accident avant de réagir.
Il faut donc prévoir un minimum.
Le problème et facteur limitant de cette pandémie, ce n’est pas la gravité de la maladie mais la saturation hospitalière.
La mortalité « de base » est de 5/1000, c’est pas trop effrayant, d’autant que ça concerne surtout les « vieux ».
Mais les formes graves c’est de l’ordre de 5/100 et ça concerne aussi des moins vieux de 30 ou 40 ans.
Si on arrive à saturation, tout malade sévère qui se présente à l’hôpital va ressortir les pieds devant faute de soins.
Et malheureusement ce n’est pas de la science-fiction. C’est en partie ce qui s’est passé en Italie il y a un an.
Mais aussi en France en Alsace pour les gens jugés trop vieux (75 ans? 65 ans?, je n’y étais pas).
Ou plus récemment au Portugal ou à Londres.
il y a un an , personne n’avait été touché et le virus s’est propagé tout simplement et en angleterre et au portugal, les conditions (restos et bars ouverts, port du masque non obligatoire) étaient réunies pour que cela explose. Encore et toujours on base la situation à venir sur des « possibles », ce qui se passe depuis 3 mois, sauf que rien n’indique que ce possible va arriver et il est probable que cela ne soit pas le cas. Pour finir, vous parlez de 5 % de formes graves et je ne sais pas où vous avez trouvez ce chiffre, concernant les plus jeunes de moins de 40 ans, celles ci sont très rares en comparaison au nombre de personnes infectées de cet age par conséquent il ne faut pas non plus en faire une généralité..
Bonjour Chère Marion,
Merci pour votre témoignage, je ne met nullement en doute votre vécu.
Mais ce sont les autorités qui ont commencé le jeu des chiffres (cas, saturation, morts) et ont mis nos libertés en pause en s’appuyant sur ces chiffres.
Par « les médecins savent gérer » je voulais dire que la tension dans l’hôpital date de bien avant le covid, et qu’il existe maintenant plein de pistes de prévention et de traitement que les autorités balayent du revers de la main pour des raisons obscures.
La prochaine fois que vous manifestez pour avoir les vrai moyens et le vraie reconnaissance, je serais avec vous dans la rue. Mais ne comptez pas sur moi pour sacrifier ma liberté et accepter que la société et mes enfants vivent masqués dans la psychose pour « réduire le flux en réanimation ». Interpellez vos chefs de services pour qu’il poussent les traitements ambulatoires, ça sera plus simple et moins cher.
Bon, le covid baisse fortement dans les eaux usées à Paris.
Le gouvernement va confiner la région (le week-end ou toute la semaine), puis il va se féliciter d’avoir infléchi la tendance, quel coup de com magistral!
Bonsoir,
Puis-je vous demander d’où vous tenez cette information sur les eaux usées ? Cela m’intéresse.
Merci d’avance.
Merci à Marion
Les personnes impliqués savent ce qu’ils vivent les autres… imaginent tout et n’importe quoi mais ne vivent pas les choses.
Les soignants font ce métier en général car ils sont tournés en partie au moins vers les autres. Heureusement pour vous mr Anonyme
Nous vivons dans une génération ou l’individu est mis avant le groupe quoiqu’il en coute n’est ce pas Mr Anonyme « ne comptez pas sur moi pour sacrifier ma liberté et accepter que la société et mes enfants vivent masqués dans la psychose pour “réduire le flux en réanimation”. L’histoire nous montre que ça a toujours existé mais peut être est ce plus visible aujourd’hui.
Alors merci Marion pour ce témoignage et vous verrez que ma réaction va avivez les esprits certains… c’est normal.
Et puis heureusement on conserve une liberté d’expression
Bon courage Marion
Bonne santé à toutes et tous
Jean-Luc puisqu’il faut donner son prénom
votre commentaire est l’un des plus méchant que j’ai pu lire vis à vis d’une personne qui ne pense pas comme vous, comment peut on encore dire que notre sociéte met en avant l’individu plus que le collectif après l’année que nous venons de traverser, bien au contraire , les français se sont pliés et continuent à le faire sans vraiment broncher mais aujourd’hui , la saturation n’est pas qu’hospitalière, tout en disant que les chiffres donnés sont biaisés et ne représentent pas la seul réa, non, ce jour , cette saturation est devenue surtout psychique et elle s’exprimera tot ou tard sous une forme violente, que ce soit contre celui qui ne peut l’exprimer ou contre et je le dis « malheureusement » dans les urnes l’an prochain.
Bonsoir Monsieur Philippe. Jusqu’à présent nous avons laissé ouverte la libre expression sur les commentaires du blog. Nous espérons bien pouvoir continuer à proposer cet espace de liberté et parfois il frise de façon limite le « lâcher prise ». Ça serait triste de commencer à marquer des messages comme « indésirables ». J’espère que vous comprendrez le sens de ma remarque. Essayons de rester factuel, merci.
Bonsoir. Par rapport à votre remarque, il est certain que l’état psychologique d’une part importante de la population pose aujourd’hui un grave problème et que c’est devenu un élément important, voire essentiel, de la gestion de crise. De ce point de vue, les déclarations de certains médecins (exemple Costagliola) dans la presse peuvent avoir un effet catastrophique sur l’opinion publique. J’y oppose la récente déclaration de Joe Biden sur le retour à la normalité pour le 4 juillet aux USA, qui « force un peu le trait », mais a du moins le mérite de redonner de l’allant à son peuple.
Jean-Dominique.
c’est vrai que dire qu’une partie de la population n’est pas désemparée est hors propos.
Merci pour votre site mais je pense qu’il reflète un peu la pensée dominante des sachants.
Vous ne pourrez pas le marquer comme indésirable mais je vous promet que sans nuance , vous n’aurez à le faire prochainement
Bonsoir
Avez vous des informations svp sur cette histoire de doublons de tests positifs ?
J’ai vu l’un de vos tweets qui parle de 10%. Marge qui parait bcp à la fois sur la valeur absolue des positif et sur la tendance et celle du taux de positivité.
Merci
@Hugo, Le réseau obépine publie régulièrement ses analyses sur leur site. Voilà le lien pou Paris: https://www.reseau-obepine.fr/seine-centre/
@Anatole merci pour le lien. Par contre vous mentionnez une forte baisse, d’après la nomenclature du réseau lui-même on est sur une baisse de l’indice de 150 (le maximum) à 130. On reste donc sur une circulation très importante. De plus, le degré de précision de l’indice est de 2/5, qui prend en compte les variations de débit mais pas la pluviométrie (par exemple). Vous allez peut-être trop vite en affaires, j’espère que vous avez raison cependant.
Bonjour, des proches me signalent qu’il y a des lots de tests antigeniques défectueux à Marseille mais peut-être plus généralement. Ils font deux fois le test antigenique positif alors qu’ils n’ont aucun symptôme, puis test PCR négatif.
Peut-être que le nombre de cas signalé est largement surestimé.
selon les echos Jean-Michel Constantin, chef des réanimations de la Pitié-Salpêtrière, aurait noté qu’en réanimation, « plus ils sont jeunes, plus nos patients sont obèses ».
je trouve qu’on ne parle pas assez clairement de la place de l ‘obésité ds cette épidémie . On parle pudiquement de « diabetique » pour etre politiquement correcte mais arrêtons de tourner autour du pot, il faut appeler un chat un chat : l’obésité est une autre épidémie et un facteur de vulnérabilité pour celle ci. Combattons là aussi!;;;pas un hazard si les US et le UK ont de si mauvais resultats en terme de morts
Les « jeunes sans comorbidités » dont on nous parle sont pour la plupart en fort surpoids ou obèses, j’ai l’impression que vous découvrez l’eau chaude.
On lit et on entend, les services de réanimation sont saturés. Sincèrement je ne peux croire que les hôpitaux n’ont que des cas Covid en réa et n’ont plus de patients « habituels », suite d’opération, accidents, c’est impossible. Quelle est la proportion de cas Covid en réa ?
Il serait aussi interessant de connaître le pourcentage ou le nombre des effectifs hospitaliers présents, par rapport aux mêmes périodes dans les années précédentes.
Il est à noter que la pente de décroissance de cet indicateur n’est pas modifiée par le confinement de novembre et diminue d’ailleurs AVANT même le confinement … Ce ratio Nouvelle Réa/ Nouvelle Hospitalisation est effectivement un peu particulier mais sa signification réelle est difficile à interpréter tant au plan national que régional. Au plan départemental c’est encore plus compliqué car il peut être influencé par des transferts interdépartementaux comme c’est le cas en ce moment dans le Grand Est.
NPO que depuis Janvier 2020 nous n’isolons pas ou très peu les acs positifs et contact de l’ordre de 5-10% des cas confirmés. Or c’est quand la dynamique faiblit que l’isolement est le plus facile à réaliser et le plus efficace car le taux d’incidence est bas. Ce point est généralement évacué en disant c’est impossible ou bien c’est contraire aux « droits ». En réalité c’est faux. La raison est l’absence d’équipes sanitaires mobiles pour ce faire. Et de surcroît ce sont les zones de forte transmission qui s’isolent le moins (faible m2 par personne de l’habitation, refus des protections personnelles, faible nombre de tests, et maintenant faible taux de vaccination).