Chercher l’indien

La France est dans le vert. Reffectif est significativement en dessous de 1 depuis plus d’un mois, c’est la situation épidémiologique qu’on pouvait espérer pour vivre un été 2021 en mode presque normal ! Une ombre au tableau : la surveillance du variant indien, rebaptisé « delta ». Il est encore temps d’anticiper, le seuil de 5000 nouveaux cas positifs aux tests par jour est atteint dans notre pays (quel que soit le variant). La stratégie « tester, tracer, isoler » devrait pouvoir se remettre en place. Voici un premier graphique pour se faire une idée d’une surveillance possible, les indicateurs Reffectif indien, anglais et français (via Covid-19 Data Explorer).

Nombre de Reproduction récent pour l’Inde, le Royaume-Uni et la France, source Our World in Data, au 14/06/2021

On pourrait y voir que la vague indienne, se présente sur le Royaume-Uni avec deux mois de délai. Il y a deux mois, le Reffectif au Royaume-Uni était aux alentours de 0,8 (semblable à notre situation actuelle). Les conditions de climat et de vaccination de la population ne sont pas les mêmes en France et outre-Manche, donc il ne faut pas faire de conclusion hâtive, cependant surveiller.

Les gaussiennes, par Daniel Le Breton

Avant de s’intéresser au Royaume-Uni et au variant « delta », voici un bref état des lieux de la situation française qui pour l’instant reste bien orientée, avec un « atterrissage » probable avant mi juillet. Seul bémol, il y a encore du monde à l’hôpital. Ci dessous on a repris les données de l’Institut Pasteur sur l’incidence des mesures de déconfinement en référence cette fois-ci au 9 juin (avec 500 000 vaccinations par jour alors que nous avons passé le cap des 600 000 en moyenne).

Entrées quotidiennes à l’hôpital en France pour covid-19 et projections Institut Pasteur + modèles DLB Gauss et LogNormale, actualisation au 15/06/2021

Les données journalières moyennes suivent la courbe log normale en tirets noirs déjà présentée dans l’article précédent et si quelque chose doit se passer on ne l’attend que vers la fin de ce mois. À noter que le Reffectif serait aujourd’hui au niveau de 0,65 ce qui est très favorable.

En conséquence on n’entrevoit pas à ce jour de reprise épidémique à court terme, mais se pose le problème potentiel du variant (indien) delta apparu au Royaume-Uni début avril et dont la manifestation est visible dans les chiffres depuis début mai. Ce variant est présent sur notre territoire donc il est indispensable de suivre son évolution pour se préparer à le voir passer dans les statistiques un de ces jours.

Sur l’illustration suivante concernant le Royaume-Uni, on peut voir une enveloppe de gaussiennes (tirets noirs) qui suit les observations (moyenne mobile J+/-3 en bleu). Par rapport à la vague précédente du variant anglais (renommé alpha), le pic se dessine avec un niveau plus de 7 fois inférieur (8 000 au lieu de 61 000).

Incidence des cas de covid-19 répertoriés au Royaume-Uni, septembre 2020 à juin 2021, et modélisation DLB Gauss, actualisation au 15/06/2021

La seconde illustration concerne la dérivée de cette courbe et un point d’inflexion s’est présenté début juin, annonçant le passage par un pic juste après mi juin (l’échelle de temps est concentrée sur l’épisode indien). Le 12 juin le R-eff estimé était à 1,12 (pic à 1,54 le 3 juin).

Dérivée de l’incidence journalière des nouveaux cas répertoriés au Royaume-Uni, mars à juin 2021, et modélisation DLB Gauss, actualisation au 15/06/2021

Les conséquences hospitalières se sont manifestées 15 jours après le démarrage situé fin avril mais pas de chance, les données correspondantes arrivent avec retard (les dernières publiées sont celles du 9 juin) ce qui est gênant pour assurer un suivi régulier et se faire une idée de la sévérité de la vague sur ce plan. Le nouveau variant se montre plus transmissible à ses débuts comme son prédécesseur (facteur 2), mais pour l’instant on n’assiste pas à une déferlante. D’ailleurs statistiquement parlant la transmissibilité baisse avec le temps.

Espérons donc que la vaccination anglaise, en avance sur la nôtre d’environ six semaines, continuera à contrôler l’épidémie de delta sachant que le Premier Ministre britannique vient de décaler la dernière opération de déconfinement d’un mois pour laisser passer le pic de la vague selon toute vraisemblance.

La vague de variant alpha est intervenue en France trois mois après l’Angleterre, si celle du variant delta passe son pic d’ici quelques jours, ça nous emmène vers mi ou fin septembre pour un pic de variant indien en France si on pense que l’histoire va se répéter. Notez au passage que la grande majorité des cas en UK touche les tranches d’âge non vaccinées, c’est à dire les scolaires/universitaires, donc gare à la rentrée si on ne bloque pas suffisamment la transmission de ce variant via la vaccination des jeunes générations. Pour ces générations, l’enjeu sanitaire est lié à leur bien-être, pas à un risque létal particulier, et il faut en terminer avec les confinements.

Par JCD, les semaines se suivent…

Et se ressemblent.

La caractéristique des courbes exponentielles, c’est qu’elles montent très vite… pour mieux redescendre en flèche. C’est ce à quoi nous assistons en ce moment. Tant mieux. Les seuils symboliques de 5 000 nouveaux cas et de 2 000 lits en réanimation (bientôt !) sont franchis à la baisse.

Niveau d’occupation des lits de réanimation pour covid-19 France. La courbe bleue est désormais simulée à partir des données de comportement de l’été dernier puis redressée avec l’arrivée du variant anglais et de la vaccination. (C’est la courbe témoin, en quelque sorte). Actualisation au 14/06/2021

On constate toujours un décalage d’environ une semaine entre les courbes bleue et rouge, décalage lié à un allongement de la durée de séjour en réanimation mais aussi à un taux de reproduction R un peu plus élevé que l’an dernier, à la même période. La fin juin sera par ailleurs rythmée par les conséquences de la 2ème étape de déconfinement du 9 juin (chiffres d’incidences à observer à partir du 15 juin, chiffres d’entrées en réanimation à partir du 21 juin). On peut imaginer un petit soubresaut temporaire (pas intégré dans le modèle) puis espérer un retour « à la normale » des habitudes, comme l’an dernier.

Les courbes qui suivent sont basées sur cette hypothèse comportementale ainsi que sur 400 k primo vaccinés par jour + l’atteinte d’un plafond de 70% de français vaccinés fin août :

Lits occupés en réanimation
En rouge : l’état des lieux actuel
En bleu : toujours la courbe témoin 2020 ajustée avec les variants anglais/BR/ZA + l’avancée de la vaccination
En vert : cf ci-dessous !

400 000 primo-vaccinés par jour, c’est 4% de la population française toutes les semaines et donc mécaniquement un gain de 4 points de pourcentage (environ, car on vaccine aussi des gens ayant déjà des anticorps) sur le taux de reproduction Reffectif. Cela illustre bien la puissance qu’a le vaccin à atténuer la propagation du virus.

Mais attardons-nous sur la nouvelle courbe verte. Elle représente l’essor du variant indien (appelé delta). Il est trop tôt pour en tirer des conclusions mais on peut néanmoins commencer à analyser une première simulation (avec toute la prudence qui s’impose car ce variant est plus compliqué à modéliser de par le fait qu’il réagit de façon plus tardive au vaccin).

On commence en effet à avoir quelques informations sur ce virus (déjà évoquées dans un article précédent) dont les trois informations principales qui permettent de modéliser de manière suffisamment éclairée :

  • Le variant indien est de 1,4 à 1,6 (source Gouvernement anglais) plus virulent que le variant anglais. J’ai pris 1,6 dans les calculs.
  • Efficacité du Pfizer à 88% (deux doses + 15 jours) pour le variant indien versus 93% (une dose + 15 jours) pour le variant anglais.
  • La période de reproduction est inchangée (1 semaine entre 2 vagues de contaminations).

Il faudra à ce variant environ 2 mois pour représenter 50% des contaminations si on fait l’hypothèse qu’il est déjà présent chez nous à hauteur de 1% (ce qui n’est a priori pas encore le cas mais c’est l’hypothèse conservatrice que j’ai prise dans le modèle). [Petite parenthèse en passant : il ne mettra que 1,5 mois à atteindre les 50% si il apparait au 1er juillet. Non pas que le virus coure plus vite en juillet, mais il lui est plus facile de gagner rapidement des parts de marché quand le variant anglais est au plus bas. C’est ce qui s’est passé en Angleterre où le variant delta a rapidement atteint 90% de part de marché, alors que le variant anglais était en forte décroissance].

50% début Août, c’est ce qui explique que la courbe verte « reste relativement plate » jusqu’à fin août. On peut être donc être confiant sur le fait que le variant indien ne viendra pas perturber l’été.

Mais malheureusement, on ne peut pas exclure une reprise de l’épidémie au delà. Une façon simple de voir les choses est d’évaluer le taux R à la fin de l’été :

R = 1,3 x 1,6 x 1,6 / 88% x 30% = 1,15.
  • 1,3 représente la valeur moyenne de R lors de l’été 2020 (souche « historique » du virus)
  • 1,6 représente la contagiosité accrue du variant UK par rapport à la souche historique.
  • 1,6 représente la contagiosité accrue du variant Indien par rapport au variant UK.
  • 88% représente l’efficacité du Pfizer vs le variant Indien.
  • 30% = 1 – 70% représente le bouclier immunitaire (en considérant 70% d’immunité vaccinale + naturelle).

Nous sommes un peu au dessus de R=1, ce qui signifie zone de reprise de l’épidémie. Mais avec beaucoup trop d’incertitudes à ce stade pour en tirer la moindre conclusion. Il nous faudra donc scruter avec attention sur les semaines qui viennent les cinq chiffres ci-dessus et en particulier les deux seuls sur lesquels nous pouvons encore agir quand le variant indien sera là :

  • Le « 1,3 » : Gestes barrières et comportement cet été.
  • Le « 30% » : Vaccinons le plus possible !

Rien de nouveau de nouveau sous le soleil…

JCD

Sous le soleil, la voie est verte

Pour les vacances, les Français choisiront-ils de rester plutôt en France cette année ? La voie est verte et de plus en plus de voies vertes nous invitent à des escapades pas loin de chez-nous.

Voie verte de la Pévèle, France Nord, on peut y rencontrer des belettes, et sûrement pas d’Indiens.

Voici une actualisation du graphique hospitalier indiquant que nous sommes encore sereins quelques semaines pour la baisse de la charge covid-19, Reffectif est réglé sur une estimation à 0,7 (très bon) avec 3 hypothèses, stable, hausse, baisse.

Simulateur CT et données Santé publique France, occupations des services hospitaliers pour covid-19, actualisation au 15/06/2021

Le calcul semble indiquer une situation idéale, où même en cas de remontée progressive de Reffectif, celui-ci part de suffisamment bas pour ne pas inquiéter l’été (jusque fin août). Quant au nombre cumulé de décès hospitaliers, il ne dépasserait pas 86000 à cette période, ce qui fait +2000 par rapport à aujourd’hui (avec le scénario pessimiste).

Ouf, il est temps de pouvoir respirer en extérieur, sans masque, mais peut-être faudra-t-il encore garder quelques distanciations sociales ? Une chose ne doit pas se relâcher : la vaccination.

Philippe Brouard

  1. jean-dominique dit :

    Doit-on en conclure que l’analyse gaussienne et l’observation de la situation britannique concluent à une contagiosité du variant indien finalement assez limitée? Ce serait en tout cas compatible avec la rapide baisse des contaminations en Inde.

    • Daniel Le Breton dit :

      Bonjour Jean Dominique

      La transmissibilité du variant delta reste élevée en UK comme en Inde (au-delà de 50% de plus), le fait qu’une vague régresse est plus lié au réservoir de candidats à la contamination autour des foyers épidémiques. La vaccination (et les autres mesures de contrôle) y est pour quelque chose puisqu’elle casse les chaînes de transmission, contribuant à isoler les foyers qui finissent par s’éteindre.

  2. Deres dit :

    Afin de comparer les taux de vaccinations entre les pays, il faudrait élaborer un taux de protection pondérés à partir des % de la population ayant reçu une ou deux doses. Idéalement, il faudrait connaitre utiliser la date de vaccination car il faut normalement attendre 2 semaines pour avoir la protection associée. Mais on pourrait simplement pondérer la première dose avec 50% de protection et la deuxième avec 90%. On obtient alors (1ère dose, deuxième dose, protection pondérée) :
    FRANCE 45% 22% 31%
    ALLEMAGNE 50% 29% 37%
    UK 63% 46% 50%
    ISRAEL 60% 60% 54%
    USA 53% 45% 44%
    On voit donc que la protection globale de la population n’est pas si élevée que cela même dans les pays beaucoup vaccinés.
    Dans les faits, il faudrait peut être exclure les populations els plus jeunes qui sont fort peu touchés ou leur donner un pourcentage de protection « naturel » hors vaccination. C’est peut être en parti cela ce qui limite l’épidémie dans des pays à population jeune.

    • Pierre dit :

      @Deeres :
      je comprend votre raisonnement mais votre calcul semble faux.

      Pas pour Israel.
      Mais chiffres France ce jour : 46% de 1e dose dont 25% ayant aussi eu la 2e dose.
      donc ((46-25)*0.5) + (25*0.90)=10.5+12.5 = 23% de protection et non 31%

      Ce qui souligne l’importance de faire les 2 doses, au lieu d’allonger les délais entre les doses, juste pour pouvoir afficher au JT de 20h que l’on a atteint avec quelques jours d’avance les 15 puis 20 puis 30 millions de 1e dose.
      Ce qui compte c’est la vaccination complète.

      • Pierre dit :

        @Deres
        c’est moi qui me suis trompé, c’est bien 10.5+22.5 = 33% pour la France.

        Concernant la « protection naturelle » des jeunes : ils sont peu à risque de formes graves. C’est pour ça que l’épidémie peut passer +/- inaperçue dans les pays à population très jeune.
        Donc si l’objectif sanitaire est seulement d’empêcher le débordement de l’hôpital, il suffit de vacciner les adultes (voire seulement les > 40 ans) mais avec des taux de vaccination >85 voire 90%.

        Par contre les jeunes n’ont aucune protection concernant le risque de maladie donc de transmission du virus.
        Si l’objectif c’est l’éradication du virus du territoire en empêchant sa circulation (sa possibilité de trouver quelqu’un de non-immunisé), alors on ne peut pas exclure les jeunes : il faut penser immunité (maladie ou vaccin) dans population complète, pas seulement les adultes.

        C’est pour cela que l’on débute la vaccination des ado en France.
        Même si l’on est très loin d’avoir atteint le premier objectif (protection des adultes, plus à risque) qui est pourtant prioritaire.

  3. JCD dit :

    Bonjour,

    O Véran a annoncé cette semaine que le variant Indien représentait déjà entre 2 et 4% des tests positifs en France (ces données ne sont pas encore publiées par Santé Publique France il me semble).
    Ceci veut dire que ce variant devrait devenir majoritaire plus tôt que prévu, aux alentours de la mi-Juillet, pour dépasser 95% des contaminations dès le début Août.
    Mais cela ne remet pas en cause le fait que l’été sera calme, sauf surprise extraordinaire, puisque les hôpitaux vont se vider complètement d’ici là. La vigilance est toujours de mise pour Septembre/Octobre (possible rebond).

    En regardant l’Angleterre, de manière très simpliste (ie je déconseille à la Reine de baser sa politique sanitaire sur ce qui va suivre !) et uniquement au travers de l’évolution de la vaccination 2ème dose, j’arrive à un pic d’environ 15 000 cas mais plutôt mi-Juillet.
    -> Ca serait de bonne augure pour la France et la rentrée de Septembre, comme l’indiquait Daniel dans son article sur le sujet.

    • Daniel Le Breton dit :

      Mauvaise nouvelle, les anglais font face à un double point d’inflexion comme dans le cas du variant alpha, ce qui veut dire que l’épidémie s’étend. C’est reparti à la hausse vers les 20 000 cas par jour, voir plus, et la météo n’y fait pas grand chose. Pour reprendre une expression à la mode, « on ne peut pas exclure » que la vague de variant delta se déclenche dès cet été en France. Il a fallu deux mois pour que le variant delta passe de 10% à plus de 90% en UK donc nous ne sommes pas à l’abri d’un tel événement avant fin août. Au plan de la vaccination nous pourrions être dans une situation similaire à celle qui a prévalu en UK lorsque le variant delta s’est imposé. Las anglais ne se prononcent pas encore sur les conséquences hospitalières liées à ce nouveau variant. J’ai plutôt le moral dans les chaussettes, on n’est apparemment pas sortis du bourbier.

      • Pierre dit :

        Pour remonter un peu le moral :

        il y a un cluster de variant delta dans un Ehpad : au lieu de 30% des résidants à la morgue, on a quelques hospitalisations et personne en réa.
        Le vaccin semble donc bel et bien efficace même contre ce variant.

        Le gouvernement français (au bout de 15 mois) a fini par comprendre le rôle de l’école dans la transmission du virus et continue de fermer les classes dès le premier cas détecté.
        On peut raisonnablement espérer une poursuite de cette pratique à la rentrée de septembre.

        Donc même si on n’est pas encore sorti du bourbier (il manque plus de 20 millions de vaccinations en France et plus d’un milliard dans le monde pour cela), on ne devrait logiquement pas revivre la même catastrophe qu’il y a quelques mois.
        Après on ne sait pas encore ce que pourrait nous réserver un varient epsilon ou dzeta.

        Conclusion : vaccinez-vous dès que possible (surtout si vous avez plus de 30 ans, cf discussion Lauvergnat + Etienne plus bas) que ce soit pour des raisons égoïstes ou altruistes.

        • marion dit :

          donc personne à la morgue mais on ferme les classes. conneries.

          • Pierre dit :

            Pouvez-vous m’expliquer pourquoi fermer une classe dès le premier cas vous semble être une « connerie » ?

            • marion dit :

              pour une raison simple, les enfants ne sont pas la variable d’ajustements des crétins  » à risque » qui ne souhaitent pas se faire vacciner. On ouvre tout et même ceux non vaccinés en profitent donc les momes, eux, seraient empêchés de suivre les cours alors en tant que parent et bien que chacun prenne ses risques, tu veux pas du vaccin et bien t’assume si tu te retrouves hospitalisé

              • Pierre dit :

                Ce raisonnement tient la route si vaccin efficace à 100% et si absence de mutation.

                Si on ne ferme pas les classes dès le premier cas, le virus va infecter les copains, la fratrie, les parents.
                Puis éventuellement les copains des copains, les classes de la fratrie, les collègues des parents etc.
                Cela ne remplira pas de suite les hôpitaux (cf ce qui c’est passé en France en septembre).

                Mais on prend le risque de contaminer les générations au dessus, que partiellement protégés par la vaccination.
                On prend le risque de Covid long chez les parents.
                On prend surtout le risque de développer un variant (on est à quoi, 4 variants créés rien qu’ en France déjà?), ce qui risque de devenir très problématique si par hasard il devient résistant à la vaccination.

                Les enfants ne sont pas un variable d’ajustement.
                Mais ils ne peuvent pas être exclus du « tester-isoler-tracer » : si cas dans la classe, tous cas-contact donc tous isolés (fermeture de classe).

    • JCD dit :

      ERRATA pour le UK.
      Je viens de m’apercevoir d’un gros bug de recopie de formule dans mon fichier excel UK.
      Pour ne rien arranger, le nombre de vaccinations seconde dose s’effondre là bas.
      -> A ce rythme, on se dirige vers une flambée des cas (> 100 000 cas) dès le mois d’Août.
      Reste à comprendre ce qui va se passer du côté des hôpitaux…

  4. LAUVERGNAT dit :

    Bonjour, je post ce message pour éclairer ma lanterne concernant la vaccination. J’ai 35 ans en pleine forme (pas de comorbidités) Je me demande si cela vaut la peine de me faire vacciner ? Je cherche des infos fiables et vérifiées sur les avantages (bénéfices vs risques) pour ma catégorie d’âge. Tout le discours concernant la chaine de transmission n’ai pas utile je le connais déjà. Mais si vous avez des sources fiables sur les bénéfices ou les risques de la vaccination je suis preneur car avec cette masse d’infos contradictoires difficile de s’y retrouver. Merci

    • Romain dit :

      Bonjour,

      Vous pouvez vous informer sur le Vaccino-Quiz qui est un projet mené lors du HackatonCovid et basé sur des sources vérifiées scientifiquement ! 🙂

      Il est disponible à cette adresse : https://vaccino-quiz.fr

    • Patatrac dit :

      Un covid long de 18 ans dans la classe de mon fils l’an dernier . Quelques jours d’hospit au début, vraiment pas bien, et depuis il ne s’en sort pas. Vous pouvez prendre le risque , ou vous dire que l’efficacité contre les formes graves semble assez démontrée aujourd’hui.

  5. Etienne dit :

    Votre risque de faire un covid grave est infime, certes, mais vous risquez quand même de faire un léger covid long (peut être une chance sur 100 si vous contractez la maladie: https://www.nature.com/articles/s41591-021-01292-y?ftag=YHF4eb9d17), ce qui est quand même très désagréable et peut durer plusieurs mois.

    Le risque des vaccins ARN reste très faible (même en tenant compte du fait qu’il est surement sous estimé à cause de la mauvaise pharmacovigilance https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0924933817326482; https://www.fda.gov/media/150054/download (pharmacovigilance accrue ici, on voit un incidence de myocardite plus important mais tout de même faible, ne remettant pas en question le bénéfice risque à votre âge)).

    A votre âge, je pense que la balance bénéfice risque st clairement en faveur du bénéfice (très faible bénéfice et très très faible risque); si vous aviez 20 ans, ce ne serait pas si simple mais à votre âge même égoïstement il semble raisonnable de vous vacciner.

  6. JCD dit :

    Un petit article très simple pour évaluer son ‘bénéfice/risque’ Vaccin vs COVID, en termes de décès.

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/01/22/non-on-ne-peut-pas-affirmer-que-le-covid-a-cause-zero-mort-de-moins-de-44-ans_6067266_4355770.html

    Sans même évoquer les réanimations/hospitalisations/COVID long, les chiffres de décès sont éloquents, même sur les jeunes (voire très jeunes le jour où le vaccin sera autorisé).

    • Kiki dit :

      Le rapport de Public Health England publié hier avec les données au 21 juin indique que sur les 117 morts du variant Delta entre le 01/02/2021 et le 21/06/2021 :
      – seulement 44 morts n’étaient pas vaccinés (38%)
      – 50 avaient reçu les deux doses (43%)
      – 19 avaient reçu la 1ère dose depuis plus de 21 jours (16%)
      – 1 avait reçu la 1ère dose depuis moins de 21 jours (1%),
      – 3 avaient un statut inconnu.
      Donc je ne vois pas comment on peut continuer à dire que ce vaccin évite les cas graves et va nous permettre d’atteindre l’immunité Collective, alors que les vaccinés tombent malades voire meurent et transmettent le virus!

      • Pierre dit :

        Je n’ai pas eu le temps de trouver/consulter le rapport.

        Mais je ne vois pas comment, avec les données ci-dessus, on peut conclure à l’absence d’efficacité du vaccin concernant les cas graves et même les morts.

        Sans connaitre l’âge des cas / des cas graves / des décès
        Sans connaitre le taux de vaccination selon les tranches d’âge
        aucune conclusion ne peut être tirés concernant l’efficacité de la vaccination vis à vis du variant delta.

        Les statistiques ce n’est pas simple car il y a des nombreux biais possibles, surtout dans le cas de la Covid puisque :
        – sévérité et risque de forme grave lié à l’âge
        – mortalité très fortement liée à l’âge
        – efficacité du vaccin <100% et diminuant avec l'âge
        – taux de vaccination de la population très variable selon l'âge

        • Daniel Le Breton dit :

          Voici la source: il s’agit du Technical briefing 17 que l’on trouve ici:
          https://www.gov.uk/government/publications/investigation-of-novel-sars-cov-2-variant-variant-of-concern-20201201

          • jean-dominique dit :

            Il suffit de regarder les chiffres français d’hospitalisation par catégorie d’âge : leur nombre a beaucoup plus diminué chez les plus de 60 ans, mieux vaccinés, que chez les moins de 60 ans, bien moins vaccinés jusqu’à il y a peu. L’écart est encore plus considérable si l’on regarde les décès dans les maisons de retraite, dont le nombre s’est littéralement effondré dès le début du printemps. Autre point de repère : l’incidence, beaucoup plus faible chez les plus de 60 ans que chez les moins de 60 ans.

        • Kiki dit :

          C’est bien cela quand on est vieux et qu’on meurt avec le covid c’est le covid. Quand on est vieux et qu’on meurt avec le vaccin, c’est qu’on est vieux!!
          Quant à l’immunite Collective comment serait elle atteinte puisque les vaccines continuent à attraper le covid, à être malades et à le transmettre?

          • Pierre dit :

            @Kiki : quand on est vieux, même vacciné, on peut mourir parce qu’on est vieux, ou on peut mourir à cause du Covid car le vaccin n’est pas efficace à 100%. D’autant plus que le variant delta est encore plus contagieux et a priori encore plus sévère que le variant britanique.

            Fred te signale que les morts sont survenus principalement dans une tranche d’âge vaccinée à plus de 80%.
            Prenons 81% (pour simplifier le calcul plus loin).
            Ne tenons pas compte des gens partiellement vaccinés, des plus jeunes etc.
            Considérons que tous les morts du variant delta sont survenus chez des Britanniques âgés, et que ces Britanniques étaient soit vaccinés (81%), soit non-vaccinés (19%).
            Si vaccin inefficace, alors on aurait parmi les morts les mêmes proportions : 81% vaccinés et 19% non-vaccinés.
            Sauf que tu dis toi-même que les non-vaccinés, c’est 38% et non 19%, c’est à dire 2 fois plus.
            Donc même en simplifiant à l’extrême, en arrondissant au maximum en défaveur du vaccin, on a 2 fois plus de risque de mourir si non-vacciné.

            Concernant l’immunité collective :
            je vais de nouveau prendre des chiffres approximatifs pour simplifier.
            R0 Covid = 3
            alpha=britannique = 1.5 fois plus contagieux
            delta=indien = 1.5 fois plus contagieux que alpha
            Donc R0 de delta = 3*1.5*1.5 = 6.8
            Efficacité du vaccin ARN contre formes symptomatiques du delta = 88% selon Public Health England.
            Si 100% de la population vaccinée, alors seulement 12% de la population risque d’être infectée.
            Donc R effectif dans cette population théorique (sans porter de masque) = 6.8 *0.12 = 0.81.
            Puisque R en dessous de 1, même sans porter de masque dans cette population théorique, l’épidémie régresse jusqu’à disparaitre complètement.

            Au passage @Marion : si dans cette population, en attendant de vacciner tout le monde, le virus circule dans les écoles, mute pour donner un variant « delta plus plus » 1.5 fois plus contagieux que delta, alors R=1.2 donc l’épidémie ne s’arrête pas même en vaccinant toute la population.

          • marion dit :

            pour info, le vaccin n’empêche pas le virus de rentrer dans un organisme mais de fabriquer des anticorps devant lutter contre l’évolution morbide d’une maladie. La transmission est moindre car la charge virale l’est également.

            • Pierre dit :

              J’ai cru comprendre que le but de la vaccination, c’était de créer des anticorps contre une protéine de surface du virus :
              le spike ou protéine S, qui sert au virus pour rentrer dans les cellules (donc l’organisme) pour ensuite s’y multiplier.

              Que des spécialistes en immunologie m’éclairent si je n’ai rien compris.

      • JCD dit :

        Bonsoir Kiki,

        Il aurait pu être utile de préciser dans votre analyse de cette étude que 98% des non vaccinés avait moins de 50 ans, c’est à dire la population qui ne meure quasiment pas du COVID… Alors que les vaccinés sont bien évidemment les plus fragiles (et que malheureusement le vaccin ne marche pas à tous les coups).

        https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/996740/Variants_of_Concern_VOC_Technical_Briefing_17.pdf – Page 13/14

        Vous dites : « Donc je ne vois pas comment on peut continuer à dire que ce vaccin évite les cas graves et va nous permettre d’atteindre l’immunité Collective, alors que les vaccinés tombent malades voire meurent et transmettent le virus! »

        La réponse est ici : https://www.lci.fr/sante/pfizer-johnson-johnson-moderna-etats-unis-seul-1-vaccine-sur-10-000-a-contracte-le-covid-2187202.html

        Les vaccinés tombent effectivement malades, meurent et transmettent le virus… mais cent fois moins que les non vaccinés.

        Pour ce qui est de l’immunité collective, je vous renvoie aux courbes UK, USA, Israel, France etc… depuis que le vaccin tourne à plein régime. Coïncidence mondiale : tous les pays ayant vacciné massivement (avec un vaccin ‘homologué’) ont vu leurs courbes baisser (jusqu’à l’arrivée du Delta mais c’est un autre sujet).

        Il me semble que de tout cela, on peut quand même prudemment conclure, sans trop prendre de risques, que le vaccin est un minimum efficace.
        Au moins 100x plus que la méthode Coué.

        • Kiki dit :

          Je pense que votre dernière phrase est inutile et peu respectueuse d’un débat serein. Il y a beaucoup trop d’incertitude dans le fameux R0 pour être aussi affirmatif même si en effet on peut tout de même espérer que ce vaccin est un minimum efficace! L’arrogance de Mme Castagliola qui prévoyait mi avril un cataclysme pour fin mai si on deconfinait devrait calmer un peu les experts en calcul prévisionnel.
          En résumé, si je vous comprends bien, le seul problème reste maintenant la course du vaccin derrière les variants (« jusqu’à l’arrivée du variant delta, mais c’est un autre (?) sujet ») qui dégradent son efficacité. Dans ce cas, espérons que les traitements qui paraissent se mettre en place peu à peu et ont déjà bien réduit la mortalité vont pouvoir prendre le relais…dans l’hypothèse où la vaccination même à 100% n’arrête pas l’épidémie. Les labos sont d’ailleurs sur le coup….À suivre

          • JCD dit :

            Bonjour Kiki,
            Vous avez raison, ma dernière phrase n’apporte pas grand chose. J’en suis désolé. Je retire.
            Ce qui la précède reste toutefois valable : à l’échelle planétaire, une vaccination massive à 70% permet de ralentir drastiquement sinon de stopper le variant anglais + les vaccinés font peu de formes sévères.

            Les déclarations à l’emporte pièce que l’on peut voir à la télé (Mme Castagliola, l’APHP, Pr Raoult, Pr Pialoux etc..) ont souvent un point commun : elles reflètent l’avis/le ressenti de celui qui est assis(e) devant le micro. En général, peu/pas d’analyse à la clef et encore moins de faits vérifiables.
            Là où on devrait partir des faits (ex : tels ou tels chiffres servant à construire tel scénario) pour apporter telle analyse sur la hausse/baisse de l’épidémie.
            Ce qui est dommageable, c’est que ces propos sont tenus par des experts ce qui discrédite en partie le travail sérieux fait par d’autres (parfois dans les mêmes boutiques : CNRS, Pasteur, l’INSERM etc…). Sérieux ne veut pas forcément dire ‘sans erreur’, soit dit en passant.
            Mais un avis reste un avis, respectable comme tous les avis, mais sans grand intérêt si il n’est pas argumenté/expliqué.

            Pour répondre à votre question, oui le taux R naturel augmente avec la ‘survirulence’ du variant indien (x1,5 environ) et baisse avec le nombre de vaccinés/immunisés (x0,3 si 70% des francais sont vaccinés ou immunisés). Donc l’un contrebalance l’autre.
            L’immunité requise pour stopper le virus Delta est de I = 1 – 1/R. Soit I = 85% de gens vaccinés/immunisés si vous prenez R0(Delta) = 6,8 (cf calcul de Pierre plus haut).
            Si on n’atteint pas ce seuil vaccinal (il est peu probable qu’on l’atteigne), on a une petite chance de s’en tirer quand même sans mesures contraingantes en Octobre si les plus de 50 ans/gens fragiles se font ‘tous’ vacciner. Le variant indien deviendra alors une ‘gripette’ (attention au COVID long quand même) : beaucoup de contaminés mais peu d’hospitalisés/de morts.

            Quand aux autres traitements médicaux, ce que j’en comprends c’est que des progrès ont été faits (notamment avec les corticoïdes) mais que ceux-ci sont plus curatifs (= trop tard, les hôpitaux sont pleins/il faut confiner) que préventifs (= les vaccins).

  7. Fred dit :

    Une analyse rapide montre le contraire sachant que les morts sont en très grande majorité dans les tranche d âge vacciné a plus de 80% (astraZ en UK)
    Donc 38% de morts non vaccinés prouve bien que le vaccin est efficace, même a l astraZ

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